Météo
Normales saisonnière : Décembre
Normales saisonnières : decembre |
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Températures maximales |
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decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
3 |
6 |
10 |
2 |
1 |
6 |
10 |
3 |
1 |
5 |
9 |
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Températures minimales |
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decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
-2 |
2 |
6 |
2 |
-3 |
1 |
5 |
3 |
-4 |
1 |
5 |
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Précipitations |
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decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
8.8 |
25.4 |
44.1 |
2 |
4.2 |
23.0 |
36.5 |
3 |
9.1 |
28.7 |
49.9 |
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Insolation |
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decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
7.0 |
15.8 |
25.8 |
2 |
6.4 |
13.6 |
22.4 |
3 |
4.3 |
12.4 |
20.7 |
Un phénomène nuageux rarement observé
Une lectrice de « News of Tomorrow » a observé et photographié ce bien étrange nuage au-dessus de Limoges, phénomène assez similaire à celui observé le lendemain en Roumanie, lui-même semblable à celui observé en Russie le 7 octobre.
C’est un phénomène connu sous l’expression anglaise de « a hole punch cloud ». Traduit littéralement, ce serait un nuage en trou de poinçon.
Dans les mouvements de l’atmosphère, il peut y avoir des mouvements verticaux, aussi bien vers le haut que vers le bas. Dans ce cas-ci, c’est un mouvement vers le bas. La masse d’air descend localement en entrainant l’air humide avec lui. En descendant, l’air arrive dans une zone où la pression est plus importante et l’air subit une compression avec comme conséquence physique un réchauffement. On le qualifie d’adiabatique, car on ne chauffe pas l’air (il n’y a pas d’apport d’énergie) mais le simple fait de la compression provoque un échauffement. C’est le même effet que l’on ressent si on comprime rapidement et à plusieurs reprises de l’air dans une pompe à vélo. Dès que l’on est en-dessous de la saturation en vapeur d’eau, elle passe à l’état gazeux, en passant éventuellement par une phase liquide, et disparait. Dans certain cas, on observe un cône, dans d’autres, un trou (souvent circulaire) comme dans l’image ci-dessous.
Dans ce cas, l’humidité est très faible et le nuage se dissipe très vite, donnant une éclaircie quasi circulaire.
Dans le cas d’un cône, on obtient la figure suivante :
(Étrange phénomène nuageux au-dessus du sud du Mississippi – Un « Hole Punch Cloud » – Photo par le Capt Robert L. Brodie)
On y voit bien le mouvement tournant de l’air descendant. Souvent ce sont des nuages de glace ; les cristaux mettent un peu de temps avant de passer de l’état solide à liquide (liquéfaction) puis gazeux (évaporation) ou de l’état solide à l’état gazeux (sublimation). Ce délai met bien le mouvement descendant en évidence par la formation d’un cône. Ce phénomène est rare et spectaculaire.
Une année pauvre en ouragans !
Correctif
Eh oui, la nature est comme cela : quand on pense que c’est fini, il y en a encore. Un nouvel ouragan s’est dévloppé le 4 novembre.
Cette saison d’ouragans dans le bassin de l’Océan Atlantique est probablement terminée. Elle se solde par un bilan spécialement bas du nombre d’ouragans. Au total, on a dénombré 2 3 ouragans et 8 tempêtes tropicales. Ce nombre de 2 3 est le second plus bas de la série qui commence en 1931 et la première place est partagée avec 2 années : 1931 et 1982.
Le nombre d’ouragans cumulé au nombre de tempêtes est cependant normal sur cette même période : 10 11 phénomènes pour une moyenne de 11,3. 1983 est l’année où ce nombre fut le plus bas avec 4 phénomènes (une tempête et 3 ouragans). De l’autre coté des extrêmes, on trouve en tête l’année 2005 avec un total de 26 phénomènes : 14 ouragans et 12 tempêtes.
Si la série du nombre d’ouragans est stable sur la période de 1931 à nos jours, celle du cumul d’ouragans et de tempêtes a marqué une augmentation significative depuis 1994. La moyenne est passée de 9,7 entre 1931 et 1993 à 13,8 entre 1994 et 2009, ce qui est assez remarquable.
Plusieurs facteurs doivent jouer dans la variabilité du nombre d’événements tropicaux : le phénomène El Niño en est un démontré. Il s’agit d’un réchauffement plus ou moins important de la partie équatoriale du bassin oriental de l’océan Pacifique. Quand El Niño apparaît, les zones de hautes et basses pressions proches de l’équateur se décalent et dès lors la formation de dépressions qui peuvent engendrer des tempêtes ou des ouragans est atténuée par la présence plus fréquente de hautes pressions sur les Antilles.
La saison est encore active pour les bassins oriental et occidental du Pacifique. Dans les autres bassins, la saison des ouragans est terminée. Dans le Pacifique sud, on a eu 8 tempêtes tropicales et un cyclone entre janvier et avril ; dans le bassin nord de l’océan Indien, on a eu 2 tempêtes et 1 cyclone entre avril et septembre et dans le bassin sud du même océan, on a compté 9 tempêtes et 5 cyclones. Les deux zones encore actives ont dénombré respectivement 14 tempêtes et 8 cyclones pour le bassin est, et 15 tempêtes et 12 typhons pour le bassin ouest. Sauf pour le bassin nord de l’océan indien qui est particulièrement bas en nombre d’événements, les autres fréquences sont dans les normes.
Normales saisonnière : novembre
Normales saisonnières : novembre |
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Températures maximales |
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decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
8 |
11 |
14 |
2 |
5 |
9 |
12 |
3 |
4 |
8 |
11 |
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Températures minimales |
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decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
1 |
5 |
9 |
2 |
0 |
3 |
7 |
3 |
-1 |
3 |
6 |
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Précipitations |
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decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
8.0 |
26.1 |
40.6 |
2 |
6.3 |
25.6 |
42.6 |
3 |
6.2 |
24.7 |
45.1 |
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Insolation |
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decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
14.5 |
25.9 |
38.0 |
2 |
11.8 |
21.2 |
28.8 |
3 |
8.0 |
18.3 |
27.2 |
Catastrophe humanitaire au Kenya
Kenya : La rivière Ewaso Nyiro s’assèche
Image acquise le 27 septembre, 2009
La rivière Ewaso Nyiro descend du mont Kenya pour arroser les plaines sèches qui s’étendent à l’est de la Rift Valley au Kenya. Ces plaines faiblement peuplées sont un paradis pour la faune, qui utilise sur la rivière Ewaso Nyiro comme une source d’eau. Plusieurs réserves naturelles, publiques et privées, y compris la réserve nationale de Samburu et Buffalo Springs National Reserve, bordent la rivière. En 2009, le débit de la rivière s’est atténué et ensuite elle devint complètement sèche et la région a été touchée par une grave sécheresse. Le lit asséché de la rivière est montré dans cette image, en vraies couleurs, prise par l’imageur terrestre avancé sur EO-1 de la NASA par satellite le 27 septembre 2009.
Le paysage aride est beige et orange avec des nuances de brun sombre là où la roche affleure. Les minuscules points verts et noirs éparpillés dans toute la région sont des arbres. Les groupes les plus denses d’arbres sont, sans surprise, à proximité des rivières, en particulier le long de Nyiro Ewaso. Le fleuve lui-même est un ruban de sable ocre pâle. Sur le côté droit de l’image, une minuscule ligne sombre est de l’eau qui coule dans une rivière. L’eau de la rivière Keromet se jette dans la Nyiro Ewaso.
La portion de la rivière qui borde la Réserve nationale de Samburu a été sèche pendant au moins six mois avant la fin de Septembre, selon la BBC News. L’impact sur la faune a été tragique. La réserve nationale de Samburu et d’autres réserves de la région abritent de grands troupeaux d’éléphants, des zèbres de Grévy, des girafes réticulées, des buffles, des lions, des léopards, des guépards, des chiens sauvages, des gazelles, des rhinocéros, et d’autres animaux encore. Au moment où cette image a été prise, au moins 24 éléphants avaient péri dans la région, a rapporté la BBC News. Des zèbres, des buffles et d’autres carnivores meurent aussi, a déclaré l’agence Reuters. L’impact ne se limite pas à la faune sauvage : les bulletins d’information signalent que beaucoup de troupeaux de chèvres, de bovins et autres animaux d’élevage chez les pasteurs du nord du Kenya sont décimés. Depuis le 13 octobre, le Programme Alimentaire Mondial (World Food Program) a fourni une aide alimentaire pour 3,8 millions de personnes à travers le Kenya.
Une grave sécheresse touche une grande partie de l’Afrique orientale quand la saison des pluies de mars à juin est très faible. À la fin de la première saison des pluies de 2009, les observations par satellite ont révélé que la croissance des plantes, aussi bien celle des cultures que celle de la végétation naturelle à travers le Kenya, était significativement plus faible que la normale. Ce qui est un signe avant-coureur de la catastrophe qui se déroule actuellement. La période suivante des pluies devrait alimenter le Kenya en eau durant les mois d’octobre et de novembre voire même de décembre.
15 octobre 2009, gel précoce à Uccle
Cette saison hivernale commence tôt avec un premier jour de gel à Uccle ce 15 octobre 2009. La date moyenne du premier jour de gel pour cette station est le 8 novembre.
Ce n’est cependant pas le gel le plus précoce car on a déjà observé une température négative le 5 octobre 1936. Le mois d’octobre de cette année a connu pas mal de jours de gel, le plus remarquable fut le -1,2°C relevé le 11 octobre. Le -0,2°C de cette année 2009 fait évidemment pale figure devant cette valeur plus basse et plus précoce. Elle est néanmoins remarquablement tôt dans l’année.
Une question va automatiquement apparaître dans l’esprit des gens : « Cela annonce-t-il un hiver rigoureux ? » Je rassure tout le monde, la réponse est non. Un gel précoce n’est pas nécessairement signe d’un hiver rigoureux. Ainsi l’hiver 1936-1937 ne fut pas particulièrement rigoureux car la température moyenne de cette année-là fut de 4,4°C soit un peu plus qu’un hiver normal (3,5°C).
A contrario, l’hiver 1984-1985 fut assez rigoureux avec une température moyenne de 0,6°C soit un déficit de presque 3°C. Et pourtant le premier gel fut particulièrement tardif cette année : en effet le premier gel a été observé le 29 décembre 1984 soit 52 jour après la date moyenne de la première gelée.
L’atmosphère n’a pas de « mémoire », elle ne tient donc pas compte des situations atmosphériques qu’elle a connues dans le passé, même proche. C’est pour cette raison que les prévisions à long terme sont très compliquées surtout dans nos régions où la variabilité des différentes situations atmosphériques est grande. Météo France s’avance à faire des prévisions saisonnières mais elles sont précédées d’un double avertissement : « Ce n’est qu’à la fin de l’hiver 2010 que les physiciens sauront si leur hypothèse est juste ». Et ils ajoutent sur leur site « Elles donnent une tendance globale (région) et non une tendance locale (ville) qui reste encore à l’état expérimental ». Pour le moment, les prévisions saisonnières sont encore à l’état de recherche. Même si une diffusion de plus en plus importante commence, il faut tenir compte de l’incertitude qui entoure ces prévisions.
Une première décade d’octobre sous eau
Le 1er, des courants maritimes associés à une zone de basses pressions située sur le Sud de la Scandinavie a déterminé notre temps. Les 2 et 3, ces courants maritimes sont associés à une zone de haute pression situé sur l’océan Atlantique à l’ouest des Îles Britanniques et de la France. Le 4, c’est à nouveau une dépression sur le sud de la Scandinavie qui nous a envoyé des courants maritimes. Du 5 au 8, ils sont associés à une dépression évoluant au voisinage de nos régions. Le 9, un anticyclone sur la mer du Nord a envoyé des courants ayant un caractère continental. Le 10, les courants maritimes sont de retour suite au développement d’une dépression au sud de l’Islande.
La valeur du total des précipitations est très exceptionnellement excédentaire. On a recueilli 95,4 mm de pluie (norm. : 22,5 mm). C’est la valeur la plus élevée depuis 1901 à Uccle. Le précédent record date de 1923 avec 94 ,9 mm. Cette valeur est due à une averse orageuse qui a donné 61,8 mm en moins de 24 h le 7. Cette côte n’a été dépassée à Uccle que 2 fois : le 6 octobre 1895 avec 65,8 mm et le 10 juillet 1942 avec 72,4 mm. Ces valeurs restent néanmoins très inférieures aux valeurs les plus élevées observées dans le réseau belge : le 13 septembre 1998, on relevait à Wijnegem 146,8 mm. La valeur de la durée d’ensoleillement est très anormalement basse avec 15,4 mm ( norm. : 46,3). La valeur de la température moyenne est normale, on a eu 13,5°C (norm. : 12,3°C).
Normales saisonnière : Octobre
Normales saisonnières : octobre |
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Températures maximales |
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decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
13 |
17 |
20 |
2 |
11 |
15 |
18 |
3 |
9 |
12 |
16 |
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Températures minimales |
||
decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
6 |
9 |
12 |
2 |
4 |
8 |
11 |
3 |
3 |
6 |
10 |
|
Précipitations |
||
decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
2.9 |
23.6 |
40.2 |
2 |
2.6 |
21.0 |
38.7 |
3 |
6.1 |
27.2 |
46.7 |
|
Insolation |
||
decade |
Borne |
Moyenne |
Borne |
1 |
23.6 |
39.7 |
53.3 |
2 |
25.2 |
37.0 |
53.8 |
3 |
20.8 |
36.4 |
45.7 |
Quand le temps pluvieux et gris vient de l’Est
Avec la circulation générale qui détermine les déplacements moyens des masses d’air sur la Terre, le temps habituel qui module notre climat vient de l’ouest. À l’ouest de notre pays, se trouve l’océan Atlantique avec comme conséquence que la majorité des masses d’air qui viennent de là sont humides. Bien entendu, ces situations moyennes connaissent des exceptions et toutes les situations atmosphériques sont possibles.
Ainsi, depuis quelques jours, les masses d’air qui influencent notre temps sont associées à un anticyclone qui s’étend depuis l’ouest de l’Écosse jusqu’à la Baltique. Il en résulte des courants de Nord-Est qui devraient être continentaux. Mais une dépression, actuellement située sur la France, a circulé sur le flanc sud de cet anticyclone en se déplaçant depuis la Pologne vers sa situation actuelle. Elle nous amène des courants humides donnant des pluies ces lundi et mardi.
Si le risque de pluie qui a sévi lundi et mardi a diminué ce mercredi, ce ciel reste couvert comme l’image de la webcam d’Uccle nous le montre.

Cette situation n’est pas fréquente et avec ce type de situation atmosphérique, on a généralement un temps sec, chaud en été et très froid en hiver. Mais la nature ne suit pas nos clichés. Elle est !
Nuage en entonnoir à Dour vendredi
Vendredi 4 septembre, une tornade a été observée dans la région de Dour en Hainaut. Cette tornade a atteint le sol et causé des dommages sur les toits de l’entité de Wihéries. Elle n’a atteint le sol qu’une très courte durée : environ 1 min 30 s. Une dizaine de toits a été touchée et ce sont principalement des tuiles qui ont été arrachées de leur support. Quelques exemples de ces dégâts sont montrés dans l’enregistrement d’ RTL-TVI :

Photo: Fabian Debal prises à partir de Hainin vers 15u45