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    Archives mensuelles : août 2010

    Les précipitations d’un mois tombées en un jour…

    Communiqué de presse de l’Institut Royal de Météorologie

    Comme prévu par l’IRM les jours précédents, des pluies localement abondantes ont touché le pays entre le 15/08/2010 à 8h00 et le 16/08/2010 à 8h00. Dans certaines régions, les précipitations ont même dépassé 50 mm en 24h.

    En plusieurs endroits, on a même atteint, en 24 heures, la quantité de pluie qui tombe normalement durant tout le mois d’août.

    Ainsi, il est tombé 85,4 mm d’eau à Moerbeke-Waas alors que la normale mensuelle y est de 71 mm.

    Le niveau de 60 litres d’eau a été surtout dépassé au sud du sillon Sambre-et-Meuse: Presgaux (68,9 mm), Sorée (67,7 mm), Sivry (66,4 mm), Saint-Gérard (66,0 mm), Boussu-lez-Walcourt (64,1 mm), Strée (61,5 mm) et Védrin (60,5 mm).

    Ces quantités ne se produisent en moyenne qu’une fois tous les 20 ans.

    Bien qu’il pleuvait déjà depuis le matin sur certaines régions, la majeure partie est tombée depuis environ 15:00h hier jusqu’à aujourd’hui.

    Ailleurs dans le pays, les quantités de précipitations ont varié la plupart du temps entre 25 et 60 mm. La grande majorité des mesures que nous avons déjà reçues se situent entre 30 et 60 mm.

    Cette situation est associée au creusement d’une dépression le long de la frontière séparant l’air chaud présent sur l’Europe de l’est, d’une part, et l’air maritime plus frais circulant sur l’Europe occidentale, d’autre part; ce week-end, cette frontière était située à l’est de l’Allemagne.

    Une poche d’air froid en altitude est descendue de la Manche vers la Suisse; elle a induit des effets dynamiques le long de la zone de contraste thermique qui a alors donné naissance à la dépression sur le sud de l’Allemagne. Un système perturbé très actif qui s’est enroulé autour de cette dépression, a alors atteint notre pays par le nord-est, via l’ouest de l’Allemagne et les Pays-Bas, durant la journée de dimanche; il a amené de l’air plus doux et très humide dans les hautes couches de l’atmosphère et a principalement affecté la partie est du pays. Durant la nuit, la perturbation s’est décalée vers l’ouest où son activité s’est encore accrue.

    Le flux de nord à nord-ouest étant parallèle à la zone de pluie, notre pays a subi son passage dans le sens de la longueur; ce qui a contribué encore à accroître les cumuls de précipitations.
    Ce lundi, la perturbation traînera encore sur l’ouest du pays; ailleurs, l’atmosphère restera humide et instable avec des averses pouvant être localement orageuses. La nuit prochaine, la bande pluvieuse se déplacera à nouveau vers le centre et plus tard vers l’est du pays, avant de s’évacuer par le nord-est demain matin.

    Durant cette journée de lundi et la nuit prochaine, nous prévoyons entre 20 et 40 litre/m2 supplémentaires en beaucoup d’endroits. La normale mensuelle des précipitations sera donc dépassée en beaucoup d’endroits.

    Le dernière fois où la moyenne mensuelle de précipitations du mois d’août avait été dépassée en quelques jours remonte à 14 ans. Le mois d’aôut 1996 avait été très sec mais, les 28 et 29, il est tombé 100 mm de précipitations.

    Pour information:

    1 mm de précipitations = 1 l/m².

    Le monoxyde de carbone sur l’ouest de la Russie

     

     

     

    russia_tmo_2010212.png

    Image acquise entre le 1er et le 8 août 2010

    Les moscovites ont été étouffés sous une épaisse chape de fumée au cours de la première décade du mois d’août 2010, mais, en outre, les concentrations d’un gaz incolore, inodore ont grimpé à des niveaux dangereux. Le monoxyde de carbone, qui est un produit du feu et un composant de la fumée, est un des polluants que les incendies de forêt rejettent sur une grande partie de la Russie occidentale. Cette image, faite à partir de l’instrument de mesures de pollution dans la troposphère (Measurements of Pollution in the Troposphere MOPITT) embarqué à bord du satellite Terra de la NASA, montre la répartition du monoxyde de carbone sur l’ouest de la Russie entre le 1er août et le 8 août 2010.

    Les plus hauts niveaux de monoxyde de carbone sont indiqués en rouge, tandis que des niveaux inférieurs sont de couleur jaune et orange. Les zones où le capteur n’a pas recueilli de données au cours de la période, probablement suite à la présence de nuages, sont en gris. L’ouest de la Russie, notamment Moscou, est compris dans un vaste domaine où la concentration de monoxyde de carbone est élevée.

    MOPITT réalise des mesures dans l’atmosphère entre deux et huit kilomètres de la surface de la Terre. L’image montre le résultat de ces mesures intégrées entre ces niveaux et non pas les concentrations de monoxyde de carbone près du sol. Toutefois, les mesures au sol du monoxyde de carbone au cours de cette période ont atteint un niveau plus de six fois supérieur aux niveaux acceptables à Moscou, selon des informations récentes.

    Le monoxyde de carbone est un produit dangereux du feu. Il peut rester dans l’atmosphère pendant des semaines après avoir été émis et peut donc voyager sur de longues distances à partir du foyer qui l’a émis. Quand il est près du sol où les gens peuvent le respirer, il présente un risque pour la santé. Il se fixe sur les globules rouges plus facilement que l’oxygène et donc limite  la quantité de sang oxygéné charrié à travers le corps. Cela provoque une série des maux de tête, des nausées, des étourdissements, des problèmes cardio-vasculaires et de la confusion. Cela entraîne également un certain nombre des problèmes respiratoires. Le mo
    noxyde de carbone est également un composant qui favorise la production de l’ozone troposphérique.

    Source NASA


     

     

    Les moussons


    moussons.png Le climat des moussons fait également partie des climats équatoriaux. Il est symbolisé Am dans la classification de Köppen, le m faisant référence à ce régime particulier de précipitations. Ces précipitations sont à l’origine des importantes inondations qui sévissent au Pakistan et en Chine. Le schéma de circulation générale subit dans l’hémisphère nord une exception très importante, qui concerne principalement l’Inde et l’Asie du sud-est. Cette exception est due à la présence de l’immense continent eurasien.

    En hiver, cette immense masse continentale se refroidit de façon très importante, engendrant un anticyclone très puissant. Le déplacement des masses d’air autour de cette grande zone de haute pression amène sur ces régions des vents du nord-est, extrêmement secs. De novembre à mai il ne pleut pratiquement pas. C’est la mousson d’hiver.

    En été, le continent se réchauffe très fort créant une dépression. Les vents sont alors orientés au sud-ouest. Venant des régions chaudes de l’océan Indien, ces vents amènent des précipitations extrêmement importantes. Cette période pluvieuse débute généralement en juin et se termine en octobre en Inde. Elle va de juillet à novembre-décembre dans l’Asie du sud est. Durant cette période, il peut pleuvoir en un mois ce qui tombe habituellement en un an sur nos régions (voir graphique) – à Uccle, il tombe en moyenne 780 l/m² par an.

    Le diagramme de Bombay montre bien ce régime de pluies de mousson alternant à une période de sécheresse. En Inde, les pluies commencent en juin. Mais au fur et à mesure que l’on se déplace vers l’est, le début des pluies se décale vers l’automne.

    Les quantités d’eau recueillies en période de pluies sont considérables. En un mois il tombe pratiquement autant (si pas plus) qu’en une année au Littoral belge. S’il tombe en un mois le quart de ce qui tombe en juillet à Bombay, nous considérerons que nous avons un été pourri accompagné en outre d’inondations comme ce fut le cas en juillet 1980. En revanche en Inde, s’il tombe cette même quantité en juillet ou en août, cette situation serait qualifiée de sécheresse catastrophique avec des récoltes extrêmement mauvaises conduisant à des situations de famines. « Relativité des choses » dans un pays qui lutte pour survivre en comparaison avec notre civilisation de loisirs.

    Le régime des températures est très analogue à celui de la subdivision Aw avec un maximum au début de la saison des pluies et une période « froide » durant la période sèche. C’est durant cette période qu’il est préférable de visiter ces contrées car le temps y est plus supportable du fait des températures et des conditions d’humidité de l’air.

    Ce type de climat conduit à une flore particulière qui doit s’adapter à cette alternance de périodes sèches et pluvieuses. Le riz est le type même de culture adaptée à ce climat.

     


     

     

    Normales saisonnières : Août

    Normales saisonnières : Août

    Normales saisonnières : Août

    Températures maximales

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    19

    23

    27

    2

    18

    22

    26

    3

    17

    21

    25

    Températures minimales

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    11

    14

    16

    2

    11

    14

    16

    3

    10

    13

    15

    Précipitations

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    5,6

    23,9

    43,2

    2

    5,1

    22,8

    39,3

    3

    5,7

    27,0

    42,4

    Insolation

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    47,6

    67,2

    80,3

    2

    40,7

    64,6

    81,1

    3

    43,2

    64,3

    81,4