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    Archives mensuelles : juillet 2011

    Records d’un jour

    – Les records d’un jour n’ont pas beaucoup de signification à cause de la très grande variabilité d’un jour à l’autre de la température. Ainsi en janvier 2002, on a eu 13,6°C les 27, 28 et 30 janvier. Cette valeur est un record pour le 27 et le 30 mais elle est inférieure au 14,0°C enregistré le 28 janvier 1949. Il est déjà arrivé qu’une valeur élevée au cours d’un mois ne soit pas un record d’un jour mais qu’une valeur plus basse la veille ou le lendemain le soit ! Quel est dès lors la valeur la plus remarquable ? C’est pour cela que je ne veux pas descendre en dessous des records par décade. C’est vraiment un minimum. Si on avait eu les 21,7°C à Uccle le 19 mars on aurait battu un record d’un jour mais le hasard de la situation météorologique a fait qu’elle s’est produite le 17 et que cette date là on à eu plus chaud en 1990.
    – La deuxième raison est que l’on ne peut pas comparer une valeur remarquable dans une station avec des valeurs observées dans une autre. J’ai souvent vu des journalistes prendre la valeur mesurée à Kleine Brogel et en tirer la conclusion que c’est un record parce qu’elle dépasse la valeur record du jour mais à Uccle. Le climat de la Campine, n’est pas celui du Littoral, du centre du pays, de la vallée de la Meuse, des Fagnes, …

     

    Dans le cas du 17 mars 2005 et dans bien d’autres cas, les journalistes parlent de records parce que cela fait bien cela fait vendre alors que ce qu’il publie est une mauvaise interprétation de ce qui leur est communiqué. Il l’interprète de manière à avoir du sensationnel. Les médias ont perdu leur rôle d’information au profit de créer des sensations uniquement dans le but d’augmenter leur audimat ! Dans le livre de René Chabout, La météo question de temps (1993, éd. Nathan), il y a un encadré intitulé « Une pluie … de records ». Il suffit de démultiplié les paramètres et les possibilités. Avec la température journalière la plus haute et/ou la plus basse des maxima et des minima journaliers, cela donne 1460 records à battre dans l’année pour une station. Avec 178 stations thermométriques dans le pays cela donne 259 880 records possibles en un an.
    Par contre rien n’empêche de qualifié de remarquable la journée du 17 mars mais elle n’entre pas dans les annales. Le record de mars pour la station d’Uccle reste le 23.0°C enregistré le 30 mars 1968. Nous connaîtrons encore des journées de cet acabit dans les mois à venir. Et si l’on compte le nombre de fois que la presse fait la une avec ce genre de record on voit bien que cela n’a rien d’exceptionnel puisqu’ils en font deux, trois ou plus par an !

    Tempête de sable à Phoenix

    Dans un communiqué Belga du 6 juillet 2011, on parle, indifféremment de tempête de poussière et de tempête de sable pour le phénomène observé à Phoenix (États-Unis). Il y a cependant une différence entre les deux. Dans les régions sablonneuses des déserts, on parlera de tempêtes de sables. En revanche une tempête de poussière a lieu dans une région où le substrat est desséché par une période plus ou moins longue sans précipitation.

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    Source NASA

    Phoenix se situant dans une région désertique des États-Unis, on parlera  de tempête de sable. Ce qui s’y est passé, n’est pas un événement unique. En mai 2007, (http://www.youtube.com/watch?v=3TH_4lL_DjE) la même région était touchée par une tempête analogue. Le même événement avait été observé à Tucson en juillet 1971.
    Les conséquences de cet épisode furent multiples. La réduction de la visibilité a entrainé la fermeture de l’aéroport, tandis que la violence des vents a provoqué des ruptures de lignes électriques mettant plus de 20 000 personnes dans l’obscurité. Des arbres ont également été abattus par la tempête et les voitures étaient couvertes d’une croûte de sable.
    Ce phénomène se produit souvent dans les déserts où des inégalités de températures peuvent engendrer des vents parfois violents. Les rafales de vents descendants provoquent, lors de leurs arrivées au sol un soulèvement des particules et créent ainsi un rouleau de sable en mouvement. Dans le cas de Phoenix ce rouleau s’étendait sur une centaine de kilomètres. Le haboob est un type de violente tempête de sable observé dans le désert du Sahara, plus particulièrement au Soudan, dans la péninsule Arabique, au Koweït et dans les régions les plus arides de l’Irak. D’autres régions du monde, comme l’Arizona, le Texas, la Mongolie…  peuvent également être touchées par le même phénomène. Ainsi Beijing a été envahie par du sable en mars 2010.
    Malheureusement, dans ce même communiqué, on mélange le phénomène  de tempêtes de sable et tornades qui sont des phénomènes totalement différents. Dans un territoire aussi vaste que les USA et aux multiples zones climatiques, la présence des deux événements observés la même année n’a rien d’incompatible. De plus, la série remarquable de tornades qu’a connue le pays au cours de ce printemps n’a aucune corrélation avec l’épisode venteux observé à Phoenix, tout aussi impressionnant qu’il soit.

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    Photo LaLibre

    2010 L’année la plus chaude (OMM)

    2010 est l’une des annéesles plus chaudes jamais observées à l’échelle du globe

    L’OMM a publié sa Déclaration annuelle sur l’état du climat mondial.

    L’année 2010 se distingue par des températures record à la surface du globe, équivalentes à celles relevées en 1998 et 2005 et conformes aux observations des 50 dernières années sur l’accélération du réchauffement climatique.

    Cette année marque également la fin de la décennie la plus chaude jamais enregistrée. Durant cette période, le réchauffement a été significativement plus important dans certaines régions, notamment en Afrique du Nord et dans la péninsule d’Arabie, l’Asie du Sud et l’Arctique.Des phénomènes climatiques extrêmes de grande envergure ont été enregistrés dans plusieurs régions du monde, entraînant de grandes conséquences socio-économiques.

    Les inondations au Pakistan et en Australie, comme la vague de chaleur qui a submergé la Fédération de Russie, ont constitué les phénomènes les plus violents de l’année.

    Reportez-vous au site http://www.wmo.int/pages/publications/meteoworld/index_fr.html

    Source OMM, Météomonde avril 2011