Archives mensuelles : juillet 2011
Records d’un jour
– La deuxième raison est que l’on ne peut pas comparer une valeur remarquable dans une station avec des valeurs observées dans une autre. J’ai souvent vu des journalistes prendre la valeur mesurée à Kleine Brogel et en tirer la conclusion que c’est un record parce qu’elle dépasse la valeur record du jour mais à Uccle. Le climat de la Campine, n’est pas celui du Littoral, du centre du pays, de la vallée de la Meuse, des Fagnes, …
Par contre rien n’empêche de qualifié de remarquable la journée du 17 mars mais elle n’entre pas dans les annales. Le record de mars pour la station d’Uccle reste le 23.0°C enregistré le 30 mars 1968. Nous connaîtrons encore des journées de cet acabit dans les mois à venir. Et si l’on compte le nombre de fois que la presse fait la une avec ce genre de record on voit bien que cela n’a rien d’exceptionnel puisqu’ils en font deux, trois ou plus par an !
Tempête de sable à Phoenix
Dans un communiqué Belga du 6 juillet 2011, on parle, indifféremment de tempête de poussière et de tempête de sable pour le phénomène observé à Phoenix (États-Unis). Il y a cependant une différence entre les deux. Dans les régions sablonneuses des déserts, on parlera de tempêtes de sables. En revanche une tempête de poussière a lieu dans une région où le substrat est desséché par une période plus ou moins longue sans précipitation.
Source NASA
Phoenix se situant dans une région désertique des États-Unis, on parlera de tempête de sable. Ce qui s’y est passé, n’est pas un événement unique. En mai 2007, (http://www.youtube.com/watch?v=3TH_4lL_DjE) la même région était touchée par une tempête analogue. Le même événement avait été observé à Tucson en juillet 1971.
Les conséquences de cet épisode furent multiples. La réduction de la visibilité a entrainé la fermeture de l’aéroport, tandis que la violence des vents a provoqué des ruptures de lignes électriques mettant plus de 20 000 personnes dans l’obscurité. Des arbres ont également été abattus par la tempête et les voitures étaient couvertes d’une croûte de sable.
Ce phénomène se produit souvent dans les déserts où des inégalités de températures peuvent engendrer des vents parfois violents. Les rafales de vents descendants provoquent, lors de leurs arrivées au sol un soulèvement des particules et créent ainsi un rouleau de sable en mouvement. Dans le cas de Phoenix ce rouleau s’étendait sur une centaine de kilomètres. Le haboob est un type de violente tempête de sable observé dans le désert du Sahara, plus particulièrement au Soudan, dans la péninsule Arabique, au Koweït et dans les régions les plus arides de l’Irak. D’autres régions du monde, comme l’Arizona, le Texas, la Mongolie… peuvent également être touchées par le même phénomène. Ainsi Beijing a été envahie par du sable en mars 2010.
Malheureusement, dans ce même communiqué, on mélange le phénomène de tempêtes de sable et tornades qui sont des phénomènes totalement différents. Dans un territoire aussi vaste que les USA et aux multiples zones climatiques, la présence des deux événements observés la même année n’a rien d’incompatible. De plus, la série remarquable de tornades qu’a connue le pays au cours de ce printemps n’a aucune corrélation avec l’épisode venteux observé à Phoenix, tout aussi impressionnant qu’il soit.
Photo LaLibre
2010 L’année la plus chaude (OMM)
2010 est l’une des annéesles plus chaudes jamais observées à l’échelle du globe
L’OMM a publié sa Déclaration annuelle sur l’état du climat mondial.
L’année 2010 se distingue par des températures record à la surface du globe, équivalentes à celles relevées en 1998 et 2005 et conformes aux observations des 50 dernières années sur l’accélération du réchauffement climatique.
Cette année marque également la fin de la décennie la plus chaude jamais enregistrée. Durant cette période, le réchauffement a été significativement plus important dans certaines régions, notamment en Afrique du Nord et dans la péninsule d’Arabie, l’Asie du Sud et l’Arctique.Des phénomènes climatiques extrêmes de grande envergure ont été enregistrés dans plusieurs régions du monde, entraînant de grandes conséquences socio-économiques.
Les inondations au Pakistan et en Australie, comme la vague de chaleur qui a submergé la Fédération de Russie, ont constitué les phénomènes les plus violents de l’année.
Reportez-vous au site http://www.wmo.int/pages/publications/meteoworld/index_fr.html