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    Archives mensuelles : décembre 2008

    Nivôse

    180px-Nivose.jpgAujourd’hui nous sommes le 25 décembre 2008 et je vous souhaite à tous un Joyeux Noël.

    Nous sommes aussi le cinquième jour (quintidi) du mois Nivôse de l’année CCXVII du calendrier républicain. Nivôse est le quatrième mois du calendrier républicain. Il tire son nom de la neige et plus précisément « de la neige qui blanchit la terre de décembre en janvier », selon les termes du rapport présenté à la Convention nationale le 3 Brumaire an II. Nivôse est le premier mois de l’hiver astronomique qui, dans notre calendrier, commence au solstice d’hiver, cette année le 21 décembre soit le primidi nivôse.

    C’est Fabre d’Églantine qui a présenté ce calendrier à la Convention Nationale au nom de la commission chargée de la confection du calendrier. Et au départ, le nom du mois s’écrivait nivose sans accent circonflexe. Fabre d’Églantine (1750-1794), de son vrai nom Philippe-François-Nazaire Fabre fut un acteur, un dramaturge, un poète et un homme politique français.

    Météo France a installé en montagne des stations automatiques « Nivose » qui permettent d’obtenir en temps réel la vitesse du vent, la température et la hauteur de neige ainsi que l’historique sur plusieurs jours et mois. C’est une aide importante pour évaluer le manteau neigeux avant de prévoir toutes activités en montagne. Ces stations sont situées au Canigou dans les Pyrénées-Orientales, à Port d’Aula dans l’Ariège, au refuge Maupas dans la Haute-Garonne, au Lac d’Ardiden dans les Hautes-Pyrénées et à Soum Couy dans les Pyrénées-Atlantiques

    Images remarquables

    La Terre vue de l’Espace : Nappage de neige sur les Alpes (Source ESA)

     

    Alps_L,0.jpg

     


    12 décembre 2008
    Couvert de neige, le croissant formé par le massif alpin se révèle sur cette image prise par Envisat. Les chutes de neige du début de l’hiver – pour les météorologues l’hiver commence le 1er décembre – ont couvert l’ensemble de la chaîne avec de la neige fraiche tandis que les zones de plaines, au nord et au sud, restaient épargnées.

    En raison de cette couverture neigeuse et de l’angle d’illumination relativement bas, les vallées et les montagnes ressortent avec un fort contraste. L’essentiel des zones blanches dans la partie supérieure de l’image sont dues à la couverture nuageuse, mais d’importantes nappes de brouillard sont également visibles dans les vallées, en particulier dans celle du Rhin.

    Les Alpes – principale chaine de montagnes d’Europe centrale – s’étendent sur 1 200 km à travers la France, la Suisse, l’Italie, l’Autriche et la Slovénie. Là, elles donnent naissance aux Alpes Dinariques qui se poursuivent vers le sud à travers la Croatie, la Bosnie Herzégovine, la Serbie, le Monténégro, le Kosovo et l’Albanie. Les Alpes occupent une surface d’environ 200 000 km2 et abritent une population de quelque 20 millions d’habitants.

    Sur le flanc sud des Alpes, une série de glaciers a creusé des lacs qui apparaissent en bleu sombre. Parmi les plus importants : le Lac de Côme, le Lac Majeur et le Lac de Garde. Ce dernier, avec une surface de 370 km2, est le plus grand lac d’Italie.

    Les Alpes se prolongent aussi à travers toute la péninsule italienne par le massif des Apennins (visible en brun). A l’exception du Pô, la plupart des fleuves italiens prennent leur source dans les Apennins, comme le Tibre et l’Arno.

    Les lacs visibles dans la péninsule, sont le Lac de Trasimène (en vert) et celui de Bolsena (en bleu). Tous les lacs d’Italie centrale sont d’origine volcanique et situés dans d’anciens cratères, ce qui explique leur forme ronde quasi-parfaite.

    La Mer de Ligurie et la Mer Adriatique sont visibles, respectivement à l’Ouest et à l’Est de l’Italie (dans cette image, le Nord est vers le coin supérieur gauche). La couleur verte de la mer près des côtes est causée par une forte concentration en sédiments déversés par les fleuves côtiers à la suite des importantes pluies des semaines précédentes.

    La Corse, quatrième plus grande île de la Méditerranée, est visible à l’Ouest de l’Italie. La neige met en évidence son relief montagneux.

    Cette image a été acquise par la caméra MERIS (Medium Resolution Imaging Spectrometer) d’Envisat le 8 décembre 2008.

    Les satellites météo aident le sport

    2004-11-07_S350_M.jpg

    Le Vendée Globe, Envisat y participe…

    Envisat livre des données précieuses pour le « Vendée Globe »

    9 décembre 2008
    L’entreprise CLS, fournisseur des données spatiales de la fameuse course « Vendée Globe », présente en partenariat avec le CNES et l’ESA, la détection d’icebergs par satellite. Session d’information pour la presse le 16 décembre prochain à Paris-Montparnasse.

    CLS suit, tout au long de la course, les voiliers du Vendée Globe 2008. Chaque bateau est équipé d’une balise de localisation et d’assistance. Les balises émettent régulièrement un message qui permet de localiser le bateau équipé. Grâce à cette localisation, le PC course peut établir le classement, fournir une cartographie au public mais également améliorer la sécurité des skippers en mer. En plus, cette année et en exclusivité expérimentale, CLS met au service du Vendée Globe son expertise en traitement de données radar et modélisation de courants océaniques pour détecter la présence et prévoir la dérive des icebergs tout autour de l’Antarctique.  

    ENVISATcorv_258,3.jpg

    …et observe à 800 km du sol

    Invitation à la presse pour le 16 décembre

    L’ESA, le CNES, partenaires de l’opération, et CLS invitent
    le 16 décembre à 10h00
    au PC Course à Montparnasse
    au pied de la Tour Montparnasse
    33, avenue du Maine
    75015 Paris

    pour une conférence qui présentera notamment le principe de détection des glaces.

    L’ESA sera représentée par Stefano Bruzzi, Chef du bureau de coordination à la Direction de l’Observation de la Terre.

    2008_logo_cls_S.jpg

    Depuis plus de 20 ans, CLS a équipé de nombreux navigateurs. Du voilier au bateau à rames, tous sont équipés de balises marinisées, antichoc et fiables. Les balises émettent un message vers les satellites, qui le renvoient vers le réseau d’antennes terrestres. Ce message est ensuite transmis au centre de traitement de CLS, opérationnel 24h/24, 365 jours par an. C’est le centre de traitement enfin qui décode les positions des skippers et livre les résultats au PC Course. Pour la détection de présence d’icebergs et la prévision de leurs dérives, CLS a développé une solution aujourd’hui en phase expérimentale permettant :

    • De détecter les populations d’icebergs produites par les glaces de l’Antarctique grâce aux données d’observation du satellite Envisat de l’ESA.
    • De définir des zones de risque.
    • De modéliser la dérive et la fonte des icebergs en fonction des courants et de la température de surface, du vent, de la forme de l’iceberg, de sa taille.

    Sur ces images radar, on peut en effet avoir une vision réelle des icebergs de taille significative (>150m).

    Maubuissson_Mai_2006_005_M.jpg

    Navigation précise d’un voilier grace aux satellites

    Skippers, explorateurs de l’extrème et scientifiques

    CLS, filiale du CNES (Centre national d’études spatiales), de l’IFREMER (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) et de banques françaises, propose des services satellitaires de localisation et de collecte de données environnementales, d’observation et de surveillance des océans. CLS veille depuis ses débuts sur les aventuriers qu’ils soient skippers du Vendée Globe comme Loïck Peyron, explorateurs de l’extrême comme Jean-Louis Etienne, voyageurs des sciences comme Stéphane Lévin ou encore navigatrices comme Maud Fontenoy. CLS les équipe tous et surveille en continu leur progression.


    Le développement de ce nouveau service de détection des icebergs, aujourd’hui en phase expérimentale, n’aurait pu être possible sans le CNES qui cofinance cette phase de recherche. Le CNES est également l’inventeur du système de localisation Argos, unique au monde, exploité par CLS. Il assure la pérennité du système depuis plus de 30 ans.

    Images radar d’Envisat

    L’Agence européenne offre des images radar du satellite ENVISAT pour une expérience inédite de repérage d’icebergs à travers les nuages des mers du sud. Avec un poids de plus de 8 tonnes, Envisat est le plus grand satellite européen jamais construit et lancé dans l’espace.
    « A travers notre collaboration avec CLS, nous souhaitons démontrer que les données de satellites d’Observation de la Terre tels qu’Envisat deviennent de plus en plus nécessaires pour tous, y compris pour les navigateurs du Vendée Globe » rappelle Henri Laur, responsable de la mission Envisat.

    Plus de détails sur Envisat et l’Observation de la Terre à l’ESA : www.esa.int/eo


    Accréditation et contact pour la presse

    Amélie PROUST
    Chargée de Communication et Relations presse
    CLS
    Email : aproust @ cls.fr
    Tél. : 06.62.80.45.92
    Web : http://www.cls.fr

    Images remarquables

    Fait d’hiver

    illinois_AMO_2008337_lrg.jpg
    Image prise le 2 décembre 2008 (NASA)

    La première grande tempête hivernale est arrivée dans l’Illinois et les États voisins début décembre 2008. De fortes chutes de neige ont causé des accidents de voiture mortels et perturbé le trafic aérien pendant des heures. Cette image de la neige fraîchement tombée a été capturée par le MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) de la NASA sur le satellite AQUA le 2 décembre. Il y a quelques nuages qui s’attardent sur le lac Michigan, mais un ciel clair sur le nord de l’Illinois a permis de voir la couverture de neige. Le paysage blanchi met en lumière les chemins de rivières et des ruisseaux ainsi que les zones urbaines, qui apparaissent en teinte plus gris. Selon les rapports de presse AP, «c’est une très intense chute de neige qui s’est produite de dimanche à lundi à travers une bande centrale dans l’Illinois à peu près le long de l’autoroute 74 de l’ouest de Peoria à l’est de la région de Bloomington-Normal ».

    Résumé de l’année climatologique 2008

    Cette année climatologique (qui va de décembre 2007 à novembre 2008), est à nouveau marquée par un excès très anormal de la température moyenne à Uccle avec une valeur de 11,0°C. Cependant, cette notion est relative à la période sur laquelle on calcule les normales. Il faut 30 ans pour calculer une normale. Le saut lié au réchauffement observé à Uccle (et en Belgique) date de 1988. On ne peut donc établir une normale, mais on peut établir une moyenne pour voir où l’on se situe dans le cadre de ces dernières années. Et si on calcule cette moyenne, on obtient 10,8°C. Avec 11,0°C, cette année rentre dès lors dans la norme de ces 20 dernières années. En revanche, si l’on tient compte de toutes les valeurs depuis 1833, on se situe dans la zone très anormalement chaude. Les autres paramètres (insolation, précipitations, nombres de jours de pluies, … : voir tableau 2) sont dans les normes. Avec 907,4 mm, le total des précipitations est normalement excédentaire. La durée d’ensoleillement étant de 1462,6 h, le déficit est également dans la norme de l’insolation. Seule l‘humidité relative est très exceptionnellement déficitaire avec une moyenne de 77% alors que la normale est de 82%. Cette valeur vient juste après les 76% de 1976 qui est la valeur la plus basse de la série de Bruxelles Uccle qui a débuté en 1833.

    L’hiver 2008 (voir tableau 3 et figure 1) a été très anormalement chaud (voir Tableau 1 : définitions des niveaux d’anormalité), principalement dû à un mois de janvier exceptionnellement doux avec une température moyenne de 6,5°C, ainsi qu’à un mois de février très anormalement chaud. Cet hiver fut également remarquable par la durée d’ensoleillement. Le total de l’ensoleillement a été de 237,7 h alors que la normale de l’hiver est de 170,5 h de Soleil ; cet excès est très anormal. Les précipitations furent normales en quantité d’eau recueillie et en fréquence : on a eu un total de 195,3 mm en 53 jours, les normales sont respectivement de 202,1 mm et 55 jours de précipitations.

    La douceur s’est maintenue au cours du printemps (voir tableau 3 et figure 2). C’est la température record du mois de mai qui a entraîné cette saison vers un excès très anormal de la température moyenne : on a eu une température moyenne de 10,7°C alors que la normale de cette saison est de 9,5°C. Les quantités d’eau recueillies au cours de cette saison sont également très anormalement élevées avec 240,2 mm alors que la normale est de 196,2 mm. Cette quantité d’eau est relevée en un nombre normal de jours de précipitations à savoir 49 jours alors qu’en moyenne on relève 53 à Uccle. Avec 434,4 h de Soleil, on a un déficit normal de l’ensoleillement à Uccle : normalement on enregistre 450,7 h de Soleil en cette station.

    L’été (voir tableau 3 et figure 3) n’a présenté aucune anomalie particulière des paramètres climatologiques. Même si l’ensoleillement paraît déficitaire avec 504,5 h de Soleil comparé à une normale de 567,9 h, cette valeur est tout juste normale : il aurait fallu 2,5 h de Soleil de moins pour être anormale. C’est le mois d’août qui est principalement à l’origine de ce déficit, bien que juin et juillet ont également été déficitaires. De même, les quantités et la fréquence des précipitations sont excédentaires tout en restant normales avec respectivement 261,1 mm en 56 jours alors que les normales sont 210,4 mm en 46 jours. La température moyenne à Uccle avec 17,2°C n’est excédentaire que de 0,2°C par rapport à la moyenne sur une longue série.

    L’automne (voir tableau 3 et figure 4) a été relativement normal. Malgré un déficit d’insolation au cours du mois de novembre, le total des heures d’ensoleillement est cependant excédentaire et normal pour cette saison. Le plus remarquable a été la fréquence des précipitations du mois de novembre avec 26 jours. Ce qui en a fait une valeur exceptionnelle.

    Si on excepte l’humidité relative et la température moyenne avec comme référence les normales sur la série complète, on a une année relativement normale.


    Tableau 1 : Définitions des niveaux d’anormalité

     

    Niveaux d’anormalité :

    Phénomène égalé ou dépassé en moyenne une fois tous les

    a

    anormal

    6 ans

    ta

    très anormal

    10 ans

    e

    exceptionnel

    30 ans

    te

    très exceptionnel

    100 ans

     

    Tableau 2. Valeurs annuelles, normales et caractéristiques de cette année climatologique 2008 de différents paramètres météorologiques mesurés à Uccle. Les normales sont calculées sur la période 1901-2000.

     

    2008

    Normales

    Car

    Pression de l’air (réduite au niveau moyen de la mer) (hPa)

    1015,8

    1015,6

    n

    Vitesse moyenne du vent (m/s)

    3,5

    3,6

    a-

    Durée d’ensoleillement (h)

    1955

    1555

    a+

    Température moyenne « vraie » (°C)

    11,0

    9,8

    ta+

    Température maximale moyenne (°C)

    14,7

    13,5

    ta+

    Température minimale moyenne (°C)

    7,3

    6,3

    a+

    Température maximale absolue (°C)

    31,0

    29,9

    n

    Température minimale absolue (°C)

    -6,8

    –8,6

    n

    Nombre de jours de gel (min < 0°C)

    32

    52,6

    n

    Nombre de jours d’hiver (max < 0°C)

    1

    9,9

    a-

    Nombre de jours d’été (max ³ 25°C)

    25

    21,3

    n

    Nombre de jours de forte chaleur (max ³ 30°C)

    1

    3,3

    n

    Humidité relative moyenne de l’air (%)

    76,4

    82

    te-

    Tension de vapeur moyen (hPa)

    10,4

    10,3

    n

    Total des précipitations (mm)

    907,4

    780,1

    n

    Nombre de jours de précipitations mesurables (³ 0,1 mm)

    215

    203

    n

    Nombre de jours d’orages dans le pays

    98

    83.4

    ta+

     


    TABLEAU 3 : données mensuelles de différents paramètres à Uccle (en gras les valeurs remarquables)

     

    tableau_001.png

     

    Figure 1

     

    hiver_2008.png

     

    Figure 2

     

    printemps_2008.png

     

    Figure 3

     

    ete_2008.png

     

    Figure 4

     

    automne_2008.png