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    Archives mensuelles : octobre 2008

    Aujourd’hui, nous sommes le 9 brumaire CCXVII

    J’ai toujours aimé les noms des mois du calendrier républicain français. Ils caractérisent bien la saison. Les trois mois de l’automne sont Vendémiaire, Brumaire et Frimaire. Depuis le 22 octobre et jusqu’au 20 novembre, nous serions dans le mois « Brumaire ». Il tirerait son nom « des brouillards et des brumes basses qui sont (…) la transudation de la nature d’octobre en novembre ».

    Vous aller me rétorquer que le brouillard n’est pas propre à ce moment précis de l’année et qu’on peut l’observer tous les mois de l’année. En effet mais les conditions météorologiques et le lever tôt du Soleil le matin font que l’on n’observe pas ou peu de brouillard au cours de la saison chaude. On l’a bien remarqué cette année. On a au cours de l’automne un refroidissement progressif ou brutal. L’air chaud peut contenir beaucoup plus de vapeur d’eau que l’air froid. La longueur de la nuit croît au cours de l’été et l’automne mais depuis le 22 septembre la nuit dure plus longtemps que le jour. Cela va permettre une augmentation des situations où le brouillard peut se former au petit matin grâce au refroidissement important le matin.

    Cette période correspond donc bien à des situations plus brumeuses ou brouillardeuses que les mois qui précèdent.

    Ce mois a donné son nom au coup d’État, intervenu le 18 brumaire an VIII (le 9 novembre 1799), qui porta le général Napoléon Bonaparte au pouvoir en France. On parle dans ce cas du 18-Brumaire (nom propre, avec trait d’union et majuscule à la deuxième partie du nom), mais également de Brumaire (là aussi avec une majuscule, pour distinguer du nom du mois en général). (Souce Wikipédia).

    Le Climat une question de temps et une question de temps !

    Eh oui ! En français un même terme peut signifier deux choses différentes : il y a le temps météo et le temps dans le sens Chronos, celui qui passe. Les autres langues ont en général deux mots pour ces deux notions : en néerlandais le temps «météo » est « het weer » et le temps qui passe est « de tijd » ; en anglais « weather » et « time ».

    Et pourtant, ce n’est pas illogique d’avoir le même terme pour ces deux notions. En effet le climat est l’évolution du temps (des conditions météorologiques) au cours du temps qui passe. Une définition du climat est :

    « La synthèse des conditions météorologiques dans une région donnée, dans le rythme journalier et saisonnier dicté par le forçage astronomique.

    Cette synthèse est caractérisée par des statistiques à long terme (valeurs moyennes, variances, probabilités de valeurs extrêmes, etc.) des éléments météorologiques dans cette région. »

    Et l’origine du mot climat correspond bien à ces notions : l’origine étymologique du mot climat est grec et vient du mot « κλιμα » qui signifie « inclinaison ». Les grecs étaient de grands voyageurs et de très bons observateurs. Ils ont constaté que les rayons du Soleil à midi n’avaient pas le même angle sur l’horizon au cours d’une année. De même, à certains moments précis de l’année, comme les solstices, les rayons montaient plus ou moins haut dans le ciel suivant la région dans laquelle on se trouvait. Cette propriété a été utilisée par Eratostène de Cyrène pour calculer avec une remarquable précision la circonférence de la Terre.

    La suite des conditions météorologiques est différente d’une région à l’autre tout comme l’inclinaison des rayons du Soleil au cours du temps. De là, sont venus le terme et la notion de climat. C’est donc bien d’une question de temps au cours du temps que vient la notion de climat.

    Réchauffement climatique

    La température en Arctique 5 degrés au-dessus de la normale

    La température moyenne cet automne dans l’Arctique se situe 5 degrés Celsius au-dessus de la normale, un record, selon un rapport de l’Agence américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA) qui attribue ce phénomène à une forte diminution de la banquise sous l’effet du réchauffement.

    « Les changements dans l’Arctique montrent un effet domino provenant de causes multiples qui est beaucoup plus net que dans d’autres régions du globe », relève James Overland, un océanographe de NOAA, un des principaux auteurs de ce rapport intitulé « Arctic Report Card 2008 ».

    Effet domino
    « Le système arctique est très sensible et connaît souvent des changements relativement rapides et spectaculaires », ajoute-t-il. La perte des glaces dans l’océan Arctique permet un plus grand réchauffement de la température de l’eau sous l’effet des rayons solaires, relève le rapport.

    Ce réchauffement de l’air et de l’océan affecte la faune marine et terrestre et réduit aussi la masse de glace permanente de la banquise arctique qui a fondu de 38 kilomètres cubes depuis ces dernières années, devenant la plus grande cause de la montée général du niveau des océans autour du globe.

    Évolution
    L’été 2007 a été le plus chaud dans les annales dans l’Arctique, suivi de près par 2008, ce qui perpétue une tendance générale de réchauffement entamée au milieu des années 60. L' »Arctic Report Card » est publié depuis 2006 par NOAA pour établir un ensemble de références dans cette région de manière à pouvoir surveiller son évolution et ses changements souvent rapides.

    Il est mis à jour annuellement en octobre et mesure l’évolution des conditions de l’atmosphère arctique, de la glace de la banquise, de l’eau de l’océan, des terres, de la biologie et du Groenland. Dans ce rapport 2008, trois de ces six éléments (l’atmosphère, la glace et le Groenland) sont classés dans le rouge, indiquant que les changements constatés sont fortement attribués au réchauffement du climat.

    Les trois autres éléments (biologie, océan et terre) sont dans le jaune, ce qui reflète des signes mitigés quant aux effets du réchauffement. En 2007, le rapport avait deux éléments dans le rouge (l’atmosphère et l’état de la glace de l’océan) et quatre dans le jaune.

    Source AFP

    Images remarquables

     

    La mine de phosphate à Bou CRAA au Sahara occidental

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     Source : NASA

    La pluie est si rare au Sahara occidental que les cultures occupent moins de la moitié d’un pour cent de cette hyper-aride région, et les citoyens doivent importer la plupart de leur nourriture. Des gisements de phosphates sont une des ressources naturelles du Sahara occidental. À la mine de phosphate Bou Craa, située à 100 kilomètres de la ville côtière d’El Aaiun,  des gisements de phosphates se situent près de la surface du sol.

    Ces images satellites en vraie couleur montrent l’expansion de la mine de Bou Craa à la fin du XXe siècle. L’instrument ETM+ (l’Enhanced Thematic Mapper Plus) embarqué sur le satellite Landsat 7, a acquis l’image du haut le 16 janvier  2000. L’appareil de cartographie thématique (TM) du Landsat 5 a acquis l’image du bas le 20 janvier  1987. L’exploitation du phosphate a augmenté principalement à l’extrémité sud de la mine, avec un réseau de rectangles montrant où la roche avait été extraite. En 2000, les activités minières ont couvert plus de 1225 hectares. En 2001, cette mine a produit environ 1,5 millions de tonnes de phosphate.

    Dans les deux images, on remarque une ligne droite qui s’étend depuis le centre de l’exploitation minière vers le nord-ouest. Il s’agit d’un tapis à courroie qui relie la mine de  Bou CRAA à El Aaiun, et il peut transporter jusqu’à 2000 tonnes de roches par heure. Depuis 2008, ce tapis est le système le plus long du monde.

    Le phosphore est indispensable à la survie des plantes et des animaux. Dans le corps humain, le phosphore contribue à façonner l’ADN et de renforcer les dents, parmi beaucoup d’autres fonctions. Dans l’agriculture, le phosphore agit comme engrais pour améliorer le rendement des cultures. Parce que le phosphore ne peut pas être produit artificiellement, il doit être extrait de composés riches en phosphore ou en phosphate. Bien que la découverte des ressources en phosphate de cette région  eu lieu en 1947, l’exploitation du phosphate n’a pas commencé avant les années 1960.

     

    Il n’y a plus de saison !

    Voilà une expression qui a la vie dure. En effet, un jour j’ai lu que Pline l’Ancien, celui qui est mort en voulant observer l’éruption du Vésuve, disait déjà que les Romains utilisaient cette expression. La première trace écrite dans nos régions date du IVème siècle.

    Et pourtant, astronomiquement parlant, nous auront toujours des saisons. En effet, au cours de la translation de la Terre autour du Soleil, la position du Soleil à midi dans notre pays varie. Au solstice d’été, il monte très haut au-dessus de l’horizon et la durée pendant laquelle il est présent dans le ciel est maximale (16 h 30min). Au solstice de l’hiver, il reste très bas au-dessus de l’horizon et la période diurne est minimale avec un peu moins de 8 h de Soleil. La principale conséquence est qu’entre ces deux moments de l’année l’apport en énergie solaire est très différent. Cet apport est maximal au début de l’été astronomique et minimal au début de l’hiver. L’hiver est la saison la plus froide et l’été celle où la chaleur est maximale.

    Alors pourquoi cette expression ? En fait c’est la manière d’appréhender les variations des conditions météorologique qui est à l’origine de cette idée. En effet, le climat est la synthèse de toutes les conditions météorologiques en intégrant non seulement la moyenne et les extrêmes. Ce sont ces extrêmes qui et le changement subi des conditions météorologiques qui donnent l’impression que dans nos régions (et la plupart des régions extratropicales) on peut avoir des transitions entre un temps froid suivi d’un temps très chaud ou l’inverse. Ainsi le matin du 22 décembre 1982 on avait 8,9°C et le maximum atteignait 14,3°C. Le 22 juin 1972, la température ne montait pas au dessus de 13,4°C et le lendemain matin la température descendait jusqu’à 9,4°C. Mais au delà de ces similitudes, il y aussi les transitions rapides entre des conditions météorologiques très contrastées. Ainsi le 15 avril 2003, la température était quasi estivale avec 24,9°C alors que le 19, le mercure ne montait plus au-dessus de 9,3°C.

    Cette expression vient clairement de la confusion entre des successions de type de temps parfois très contrastées et le climat qui moyenne toute ces conditions. Cette impression est tout-a-fait normale car nous vivons au jour le jour et nous ressentons le temps par nos sens alors nous n’intégrons pas à ce niveau la notion de climat.

    Septembre 2008, le frère de celui de 2007 ?

    f82583dc612a74e9951616ae652aa907.pngAlors que se termine le mois de septembre, le mois d’octobre démarre sur une note « automnale » : pluie, vent et chute des feuilles. Ce premier mois de l’automne météorologique aura été tout à fait normal. 

    La température moyenne a été de 14,0°C, exactement la même valeur que celle du mois de septembre 2007 ! Les extrêmes en sont aussi très proches : la température maximale a été de 18,2°C alors qu’en 2007 on avait eu 18,4°C et la température minimale moyenne a été de 9,9°C, celle de 2007 était de 10,2°C. La plus grosse différence fut dans le maximum absolu : cette année la valeur la plus élevée a été de 27,2°C alors que l’année passée, le mercure dans le thermomètre n’était pas monté au-dessus de 22,0°C. Les normales sont respectivement de 14,6°C, 19,1°C, 10,8°C et 26,2°C.

    Si le nombre de jour de pluie fut inférieur cette année à celle de l’année précédente : 12 jours en 2008 contre 16 en 2007 (norm. : 15 jours), les quantités d’eau recueillies furent également relativement proches ces deux années : 70,7 mm pour 2008 et 57,6 mm pour 2007, un mois de septembre normal totalise 69,8 mm de précipitations.

    La fréquence élevée de courants continentaux qui ont déterminé notre temps au cours des deux dernières décades est à l’origine d’une insolation nettement plus favorable que celle de l’année précédente. Le Soleil a brillé pendant 157 h 45 min alors qu’en 2007 on n’avait eu droit qu’à 103 h 30 min. la normale d’un mois de septembre étant de 154 h de Soleil.

    Un mois, quel qu’il soit, présente toujours ses propres caractéristiques. Elles sont fixées par les masses d’air qui déterminent notre temps. Cette année, on a eu droit à une longue période de courants continentaux qui nous ont amené un temps relativement sec et bien ensoleillé. Comme la source des masses d’air était au départ polaire, les températures ont été, au cours de cette période, légèrement fraîches.