Archives mensuelles : janvier 2012
Activé solaire récente
Le 23 janvier, à 04h59 (heure belge), un flash lumineux-aussi appelé éruption solaire- de magnitude M8.7 a été observé sur le Soleil. La lumière du Soleil met 8 minutes pour parvenir jusqu’à la Terre. Des éruptions de cette magnitude se produisent environ 2 fois par mois, et plusieurs d’entre elles ont été observées les mois précédents. Avec l’augmentation de l’activité solaire, on s’attend dans les mois et les années qui viennent à en observer encore plus. Les conséquences d’une telle éruption solaire sur les communications sur la face éclairée de la Terre sont faibles.
Vers 04h00, le flux de protons mesuré dans le voisinage de la Terre a fortement augmenté, et a franchi le seuil d’alerte pour ce qu’on appelle un événement à protons. Le 24 janvier, on a remarqué une petite baisse de flux pour les particules les plus énergétiques. Un événement de cette ampleur arrive en moyenne une fois par an, et peut affecter les satellites et forcer les vols passant par le pôle nord à être dérouter.
Enfin, vers 04h00 également un nuage de plasma a été observé. Il se déplace grosso-modo en direction de la Terre à une vitesse de 1400 km/s environ et non 2200 km/s comme indiqué sur certains sites web. Cela prendra un peu plus d’un jour pour franchir la distance Soleil-Terre. Le gros du nuage passera « au dessus » de la Terre et l’on devrait n’en ressentir que le souffle. Les données satellites confirment que le choc est arrivé, i.e. 15:30. On prévoit un orage magnétique de type mineur, ce qui réduit presque à zéro les chances de voir des aurores en Belgique.
Source Petra Vanlommel SIDC (Solar-Terrestrial Centre of Excellence)
Retour à la normale !
Le début de l’hiver (et même pratiquement la première moitié de la saison) a été particulièrement chaud. Du premier décembre au 10 janvier, la température moyenne a été de 6,6°C soit un excès de 2,8°C par rapport à la moyenne calculée entre 1981 et 2010.
Cette valeur est juste en-dessous de la valeur la plus élevée observée entre 1901 et 2011. Assez curieusement le record est partagé entre 5 années : 1916, 1935, 1975,1989 et 2007. Au cours de ces années, la moyenne des températures entre le 1/12 et le 10/1 a été de 6,7°C.
Au cours de la même période, on a relevé au pluviomètre 201,0 mm alors que la normale est de 108,4 mm. Le total des précipitations de cette année est le deuxième le plus élevé depuis 1901, le record date de 1994 avec 203,3 mm.
En revanche la durée d’ensoleillement est tout à fait normale avec 58,8 h de Soleil contre une normale de 61,4 h.
La deuxième décade de janvier est revenue vers des valeurs plus conformes aux normales saisonnières avec respectivement 4,2°C (norm. : 3,6°C), 20,9 mm (norm. : 21,6 mm) et 28,7 h (norm. : 20,7 h).
Les trois graphiques suivants montrent l’évolution journalière des températures, des précipitations et de l’insolation au cours de cette première moitié d’hiver.
NB Les normales dans les graphiques correspondent à la saison complète (du 1/12 au 29/02)
L’année 2011 : la plus chaude depuis 1833
Depuis que l’on réalise des observations à Bruxelles-Uccle, l’année 2011 a pris la tête des années les plus chaudes. Avec 11,6°C, elle dépasse le record, qui datait de 2007, de 0,1°C. On peut voir dans le premier graphique que les 10 années les plus chaudes se sont produites après 1988. La température moyenne depuis 1988 est de 10,8°C soit 2,0°C de plus que la moyenne du début des observations (1833-1910).
C’est d’autant plus remarquable que la température moyenne de l’été a été inférieure à la normale de cette saison. En fait, tous les mois sauf juillet et août ont été plus chauds que les normales comme le montre le deuxième graphique.
Le printemps a aussi été particulier avec cette longue période de faibles précipitations et d’ensoleillement remarquable. Avec 70,7 mm, c’est le troisième printemps le plus sec depuis 1833. Les deux précédents, 1893 et 1976, affichaient respectivement 37,7 mm et 69,0 mm. Avec 707,3 h de soleil, ce printemps 2011 dépasse de 55,9 h l’ensoleillement de celui de 1893.
Autres faits remarquables de cette année : le déficit de précipitations au cours du mois de novembre ; le nombre record d’orages au cours du mois de décembre ; les orages dévastateurs durant l’été avec entre autres les inondations à répétition à Orp-Jauche et la catastrophe de Pukkelpop, et, enfin, une période très douce, pour ne pas dire estivale, fin septembre et début octobre.
Températures moyennes mensuelles à Uccle (°C)