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    Archives mensuelles : juin 2007

    Saisons astronomiques vs saisons météorologiques

    Pour comprendre les saisons astronomiques, il faut imaginer deux plans : le premier est le plan dans lequel se déplace la Terre, c’est l’écliptique, le second est le prolongement de l’équateur dans l’espace. L’angle que fait ces deux plans est de 23°27’.

    Aux environs de 20 mars, le Soleil se trouve sur la droite d’intersection des deux plans. À cette date, c’est l’équinoxe de printemps et les nuits ont la même durée que les journées et ces dernières deviennent de plus en plus longues. À partir de ce moment-là, nous sommes au printemps. Le Soleil s’écarte de plus en plus au-dessus de l’équateur pour atteindre vers le 21 juin sa hauteur maximale ; on est alors au solstice d ‘été. Lorsqu’il atteint cette position, l’été commence. Dans notre pays, la nuit est très courte et la journée est la plus longue. À partir de ce moment là, la durée du jour diminuera jusqu’au solstice d’hiver, aux environs du 21 décembre. Entre temps le Soleil traverse à nouveau le plan de l’équateur. Cela se produit aux environs du 23 septembre : c’est l ‘équinoxe d’automne. Quand le Soleil se trouve le plus bas en dessous du plan de l’équateur céleste, le jour est les plus court et c’est le début de l’hiver.

    Du point de vue climatologique, on préfère travailler avec des mois calendrier. À part lors d’une année bissextile, toutes les saisons ont le même nombre de jours. L’été va correspondre aux trois mois les plus chauds qui sont dans l’hémisphère nord juin, juillet et août. L’hiver sera composé des trois mois les plus froids : décembre, janvier et février. Le printemps (mars, avril et mai) et l’automne (septembre, octobre et novembre) seront les saisons intermédiaires. Ces deux saisons correspondent bien à la transition de l’hiver à l’été pour le printemps et inversement pour l’automne.

    Que faire pour se protéger en cas d’orage ?

    Ce mois de juin connaît de nombreux orages. Ce n’est pas surprenant car c’est entre le mois de mai et le mois de septembre que les orages sont les plus fréquents. En Belgique, on connaît en moyenne 80 jours d’orages et il faut tenir compte qu’un tiers de ces jours d’orages est accompagné de dégâts.
    Ces dégâts sont de différents types : inondations, fortes  rafales de vents, grêle, coups de foudre et tornades.
    Si vous êtes surpris par un orage alors que vous êtes en promenade, il y a des précautions à prendre :

    • Si vous êtes près d’un arbre, éloignez vous car vous pouvez être foudroyé si l’éclair tombe sur l’arbre ;
    • Si vous devez vous déplacer, courrez et ne marchez pas. En effet, en courrant, vous avez toujours un pied au sol, alors que quand on marche, on a à certains moments deux pieds sur le sol. Si vos pieds sont sur deux lignes équipotentielles de valeurs différentes, vous pouvez être électrocuté.
    • Si vous êtes sur une crête ou au sommet d’une colline, soit vous quittez ce point élevé, soit vous mettez en boule. En effet les éclairs ont tendance à choisir des pointes.
    • Si vous êtes en voiture, restez y. Le véhicule fait office de cage de Faraday et l’électricité ne pénètre pas à l’intérieur d’une cage de Faraday.

    Si vous respectez ces quelques règles vous diminuerez très fortement les risques de foudroiement.
    Un dernier conseil : débranchez vos appareils électriques et les antennes de la télévision, même si vous êtes reliés au câble. 

    Les températures estivales au littoral

    Ce 6 juin, la température maximale à Uccle a été de 23 °C alors que celle de Coxyde n’a pas atteint 15°C. Pourquoi une telle différence de température entre le littoral et l’intérieur du pays ?

    La brise de mer est à l’origine de cette différence. Elle se forme quand la température au-dessus de l’eau de mer est nettement plus basse que celle au-dessus des terres. La terre se réchauffe beaucoup plus vite que l’eau de mer. L’air chaud, plus léger que l’air froid, monte créant ainsi un appel d’air à la base de la colonne d’air ascendant. L’air froid venant de la mer vient combler ce vide en provoquant un refroidissement sur la bande côtière.

    Ce mécanisme correspond bien à la situation du 12 août 2003 : jusqu’à 38°C dans les terres alors qu’on n’atteignait pas 28°C à la côte. Mais le 6 août de la même année, on atteint 36°C à Coxyde alors que dans les autres régions les températures maximales oscillent entre 35 et 37°C. C’est le vent venant de l’Est qui, par son intensité, n’a pas permis à la brise de mer de s’installer. Il en résulte que les températures à la côte sont du même ordre de grandeur que celles observées dans les terres.

    Encore une saison record

    L’été 2006 était le quatrième le plus chaud des étés depuis 1833. Il a été suivi par un automne particulièrement chaud (voir http://lameteo.blogs.lalibre.be/archive/2006/12/06/automne-2006-nouveau-record-de-chaleur.html )  Ce record était particulièrement remarquable : sa période de retour est estimée à plus de 500 ans. Il fut suivi d’un hiver qui a également  été le plus chaud des hiver (voir http://lameteo.blogs.lalibre.be/archive/2007/02/21/un-deuxieme-record-saisonnier-de-temperature-consecutif.html ).

    Voici que le printemps revient pour faire partie du triumvirat ! La température moyenne du printemps s’élève à 12,3°C. C’est plus de 1°C  au delà du précédent record qui datait de 1993 avec 11,2°C.
    C’est remarquable à deux titres :
    · C’est à  nouveau une période retour de plus de 500 ans dans l’état de la série actuelle qui est longue de 175 ans.
    · C’est la troisième saison record consécutive. Une telle suite ne s’est jamais produite depuis 1833.

    Cette suite de records est due à des situations atmosphériques particulières. On ne peut cependant pas manquer de pointer du doigt le changement de climat. On ne peut cependant exclure une anomalie particulièrement longue et intense.