Archives mensuelles : octobre 2011
Curieuse saison des ouragans en Atlantique
Bien que des phénomènes de cyclones tropicaux puissent encore se produire, on peut déjà remarquer que la saison 2011 d’ouragans dans le bassin Atlantique nord a été particulière. En effet, le nombre d’ouragans n’est pas spécialement élevé. On a eu 5 ouragans (Irène, Katia, Maria, Ophélia et Philippe) alors que la moyenne 1931-2011 est de 6,1 et la moyenne 2 1-2010 est de 7,5. En revanche, le nombre de tempêtes tropicales est vraiment élevé. On a eu, jusqu’à présent, 11 tempêtes alors que les moyennes sur les mêmes périodes sont respectivement de 5,2 et 8,1. Du point de vue tempêtes tropicales, c’est la deuxième saison la plus active depuis 1931 après 2005 pendant laquelle on avait recensé 14 ouragans.
Les saisons des ouragans sont tributaires des phénomènes El Niño et La Niña. Normalement, une situation El Niño entraîne un décalage des zones de hautes et basses pressions le long de la ceinture intertropicale. Ainsi la zone des Antilles voit apparaître des hautes pressions alors qu’en situation neutre ou La Niña, le temps est plutôt dominé par des bases pressions. La présence de hautes pressions, du fait de la subsidence, a tendance à empêcher le développement des ouragans. C’est ainsi que les saisons peu actives se produisent lors des épisodes El Niño. Il y a cependant des exceptions comme lors de l’épisode 1983 considéré comme un La Niña faible, au cours duquel on a observé 3 événements de tempête tropicale et un ouragan. Les épisodes neutres et La Niña sont, quant à eux, plutôt actifs en cyclones tropicaux.
Entre 1951 et 2011, on a compté 20 épisodes (années) El Niño, 23 épisodes neutres et 16 La Niña. Les moyennes des phénomènes sont respectivement 8 ,8 pour El Niño, 12,2 et 12,3 épisodes pour les neutres et les La Niña. Les moyennes des nombres d’ouragans sont pour les trois types d’épisode 4,9, 7,0 et 6,6.
Bien entendu, d’autres facteurs interviennent encore dans l’activité d’une saison cyclonique. La température de l’eau de mer en constitue certainement un primordial. Même si la situation est favorable au développement des ouragans, il faut que la température de la surface de l’océan soit élevée sur une bonne épaisseur sans quoi le moteur des ouragans est trop faible pour permettre leur développement.
On constate que les périodes El Niño sont peu actives en cyclones tropicaux aussi bien en tempêtes qu’en ouragans. Cette année, ce sont les tempêtes qui ont pris le dessus. N’oublions pas que l’ouragan Irène a durement touché Porto Rico, l’île d’Hispaniola et la cote est des États-Unis et du Canada avec un total de 55 morts.
La Terre vue de l’Espace : l’Île glacier
Spitzberg, la plus grande île norvégienne, est au cœur de cette image prise par Envisat.
Située en bordure de l’océan glacial Arctique au nord et de la mer du Groenland à l’Ouest, Spitzberg est la plus grande île de l’archipel de Svalbard et la seule à être habitée en permanence.
L’île compte de nombreux glaciers, des montagnes et des fjords qui sont de longues vallées immergées résultant de l’activité glaciaire.
En raison de sa haute latitude, la température moyenne à Spitzberg oscille entre 4 et 6°C en été, tandis qu’en hiver elle tombe à environ -20°C. Toutefois, la dérive nord atlantique lui confère des températures bien plus douces que d’autres régions situées à la même latitude.
Des renards arctiques, des rennes et des ours polaires habitent les terres tandis que les eaux avoisinantes abritent des baleines, des dauphins et des morses.
Cette image a été prise le 6 septembre par la radar ASAR (Advanced Synthetic Aperture Radar) d’Envisat.
Source ESA