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    Archives mensuelles : novembre 2008

    Saison des ouragans 2008 dans l’Atlantique Nord

    n cette fin de mois de novembre, on peut faire un petit bilan de cette saison des ouragans 2008.
    Une saison cyclonique se compose de tempêtes tropicales et d’ouragans. Ces derniers sont classés selon la vitesse moyenne des vents dans l’échelle Safir-Simpson. Les ouragans les moins violents font partie de la classe 1 dès que la vitesse moyenne du vent dépasse la vitesse de 117 km/h. Cela va jusqu’à la catégorie 5 lorsque les vents moyens dépassent la vitesse de 249 km/h (voir tableau). Quand les vents dans une dépression tropicale atteignent 63 km/h, la dépression devint tempête tropicale et reçoit un prénom dont la liste est établie plusieurs années à l’avance. Sur le site de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) qui est une agence fédérale américaine dont le but est d’étudier les conditions atmosphériques et océaniques, on peut déjà y trouver la liste des prénoms qui seront attribués aux tempêtes tropicales jusqu’en 2013.
    Cette année, parmi les 16 tempêtes tropicales qui se sont développées dans l’océan Atlantique et le golfe du Mexique, la moitié a atteint le stade d’ouragan. Deux d’entre eux sont restés au stade 1, un est monté dans la catégorie 2, deux ont atteint le niveau 3, les trois derniers ont atteint le niveau 4. Aucun n’a atteint le stade le plus violent ! Cette saison a commencé le 31 mai avec la tempête tropicale Arthur. Le dernier événement fut un ouragan de force 4 baptisé Paloma qui a sévi du 5 au 10 novembre. L’ensemble des phénomènes observés cette année sont présentés dans la carte ci-dessous provenant du site http://weather.unisys.com/hurricane/atlantic/2008/index.html avec un code couleur pour les différents stades atteints par les tempêtes et les ouragans. Ce code est donné dans le tableau avec les vitesses atteintes par le vent.

    tableau_ouragan.png

     

    track2008.gif

    Ce sont les îles des Caraïbes qui ont été le plus durement touchées par ces ouragans, mais le nombre officiel de personnes qui ont trouvé la mort n’est pas encore disponible. Les dégâts ont été très importants à Haïti, Cuba et en république Dominicaine. Un bilan provisoire, publié le 11 septembre dans la presse française, donnait au moins 326 morts dus aux 4 ouragans qui ont sévis sur Haïti. L’ouragan Gustav a fait trembler La Nouvelle-Orléans, faisant craindre la répétition du scénario de Katerina. Annoncé comme la tempête du siècle, Gustav n’a heureusement pas provoqué la catastrophe redoutée.
    La courbe ci-dessous montre les nombres de tempêtes tropicales et d’ouragans observés dans le bassin Atlantique Nord depuis 1931 jusqu’à cette année. La ligne rouge donne la moyenne des ouragans entre 1931 et 1994 et la moyenne après le saut observé en 1994. On est passé d’une moyenne de 9,7 tempêtes tropicales à une moyenne de 14,3 événements où les vents ont été supérieurs à 62 km/h.

     

    ouragans2008.png

    Neige ce WE !

    On va avoir un WE de rêve, enfin pour ceux qui aiment la neige car le « beau temps » est une notion subjectifve.En effet, des chutes de neige sont prévues dès vendredi soir. Samedi matin, la Belgique devrait se réveiller sous un tapis blanc. On se trouve dans une situation relativement analogue à novembre 1973 où l’on a observé 33 cm de neige à Bruxelles. Cette année, on n’aura probablement pas une telle épaisseur de neige du moins dans les villes. Les hauts plateaux pourraient cependant connaître une telle épaisseur. La neige qui tombe, le manteau blanc dont la nature se revêt sont souvent un ravissement pour les yeux et les photographes en profitent pour prendre des clichés qui sont souvent très beaux.

    mvc-023s.jpg

    Mais il y a le revers de la médaille, lorsque la neige recouvre les routes, la circulation est fortement perturbée. On a déjà eu des situations où la neige a surpris les automobilistes et dans certains cas ils ont mis plusieurs heures pour faire un trajet habituellement parcouru en une demi-heure. Comme cela va se produire un WE, on ne devrait pas connaître de tels blocages

    Souvent la neige en ville ne tient pas. C’est dû à l’îlot de chaleur urbain. En effet, la nature des matériaux qui recouvrent le sol et le chauffage des bâtiments sont responsables d’une température plus élevée au cœur des grandes villes. En outre, les camions passent dans la plupart des rues pour répandre du sel afin de réduire les problèmes que la neige pose à la circulation. Elle fond plus rapidement et se transforme en gadoue. Un autre danger est le gel sur de la neige fondante. Il peut transformer cette neige en glace et rendre les chemins glissants avec le risque de chute et de blessures, le plus souvent des ecchymoses, mais aussi un risque de fracture pour certains.

     

    Photo : Plateau d’Uccle sous la neige (Photo IRM)

    Halos et phénomènes optiques annexes

    Lorsque le ciel est voilé par des cirrus, nuages de haute altitude, des phénomènes optiques autour du Soleil ou de la Lune peuvent apparaître. Ces nuages sont constitués de particules de glace. Tout comme les rayons du Soleil sont réfractés et réfléchis par et dans une goutte d’eau, ils le sont également dans les cristaux de glaces qui constituent les cirrus.

    Dans certaines circonstances, ces cristaux prennent la forme de plaquette ou de prisme hexagonal. Cela engendre autour du Soleil différents cercles ou taches lumineuses.

    halo-dwg.jpgLes différents phénomènes observables dans un halo sont présentés dans la figure ci-jointe. Les plus fréquents sont le cercle de 22° et les parhélies. Le cercle de 22° est le petit halo. Il est rarement complet. De part et d’autre de ce cercle, deux taches peuvent apparaître à la hauteur du Soleil et juste à l’extérieur du petit halo : il s’agit des parhélies. Ceux-ci peuvent être prolongés par des arcs parhéliques. Ils peuvent apparaître sous l’aspect d’une tache laiteuse ou colorée comme un arc-en-ciel. Selon un axe vertical, on peut également voir deux taches laiteuses autour du Soleil et à l’intérieur du petit halo : ce sont les piliers solaires. Sur la partie supérieure du petit halo, on peut quelquefois observer deux arcs de cercle : l’arc tangent supérieur et l’arc de Parry. Autour du Soleil, peut apparaître un second cercle d’ouverture de 46°, il s’agit du grand halo qui est du à des réfractions et réflexions multiples au sein des cristaux de glace. Comme l’arc tangent supérieur, un arc parfois coloré peut être observé au sommet du grand halo. De part sa position, on le dénomme arc circumzénithal. Tous ces phénomènes peuvent être vus ensemble ou partiellement.

    PB123623.JPGAu cours de mes dernières vacances, en réalisant une photo dans les ruines d’Antonin à Carthage en Tunisie, j’ai remarqué un petit arc laiteux dans un coin de la photo. J’ai levé les yeux vers le Soleil et j’ai pu observer un magnifique petit halo quasiment complet. J’en ai fait quelques clichés, puis notre excursion nous a amené au Musée de Carthage près de la grande église. En masquant le Soleil par le sommet d’un des clocher, j’ai pu prendre cette photo qui montre une grande partie du petit halo et la partie centrale de l’arc tangent supérieur et l’arc de Parry. Ce phénomène a été visible pendant une heure au moins, sans doute plus.


    La Terre vue de l’Espace : Lacs africains

    source ESA

    AfricanRift_L,0.jpg

    31 octobre 2008
    Cette image d’Envisat montre plusieurs lacs de la faille occidentale dans la vallée du Grand Rift, un ensemble de failles géologiques qui parcourt l’Afrique de l’Est et du Sud-Ouest. Les lacs qui s’enchaînent le long de cette vallée sont connus comme les « grands lacs » d’Afrique.

    Le lac Victoria (en haut au centre) est le plus grand des lacs africains. Par la surface, c’est aussi le deuxième plus grand lac d’eau douce dans le monde. Ses eaux sont divisées entre trois Etats : la moitié nord appartient à l’Ouganda, la moitié sud à la Tanzanie, et une portion du quadrant nord-est au Kenya.
    Le lac allongé en bas à gauche est le Tanganyika. Il s’étend sur environ 670 km, ce qui en fait le plus long des lacs d’eau douce au monde. Avec une profondeur de 1 470 m et une surface de 32 900 km2, le Tanganyika est le deuxième lac le plus profond au monde et le cinquième le plus étendu.
    Quatre Etats se partagent ses eaux : la pointe nord-est revient au Burundi, l’essentiel de la façade est à la Tanzanie, la façade ouest à la République Démocratique du Congo et la pointe sud à la Zambie.
    Au dessus du lac Victoria se trouve le lac Kyoga, qui fait partie du système des « grands lacs » mais n’est pas considéré comme un « grand lac » lui-même.
    Le lac Albert – le plus au nord de la chaîne de lacs du Grand Rift – est visible en haut à gauche. Long de 160 km, large de 30 km et profond de 51 m, c’est le septième plus grand lac d’Afrique.
    Le lac Albert, le lac Edouard (visible sous le lac Albert) et le lac Kivu (sous le lac Edouard) se succèdent le long de la frontière orientale de la République Démocratique du Congo (la zone verte luxuriante sur la gauche).
    Le lac Edouard, long de 77 km et large de 40 km, couvre une surface totale d’environ 2 300 km2, ce qui en fait le plus petit des « grands lacs » africains. La moitié est des lacs Albert et Edouard appartient à l’Ouganda.
    Cette image a été réalisée par la caméra MERIS (Medium Resolution Imaging Spectrometer) d’Envisat le 6 octobre 2008, en mode « pleine résolution » qui permet de distinguer des détails de 300 m au niveau du sol.