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    Il n’y a plus de saison !

    Voilà une expression qui a la vie dure. En effet, un jour j’ai lu que Pline l’Ancien, celui qui est mort en voulant observer l’éruption du Vésuve, disait déjà que les Romains utilisaient cette expression. La première trace écrite dans nos régions date du IVème siècle.

    Et pourtant, astronomiquement parlant, nous auront toujours des saisons. En effet, au cours de la translation de la Terre autour du Soleil, la position du Soleil à midi dans notre pays varie. Au solstice d’été, il monte très haut au-dessus de l’horizon et la durée pendant laquelle il est présent dans le ciel est maximale (16 h 30min). Au solstice de l’hiver, il reste très bas au-dessus de l’horizon et la période diurne est minimale avec un peu moins de 8 h de Soleil. La principale conséquence est qu’entre ces deux moments de l’année l’apport en énergie solaire est très différent. Cet apport est maximal au début de l’été astronomique et minimal au début de l’hiver. L’hiver est la saison la plus froide et l’été celle où la chaleur est maximale.

    Alors pourquoi cette expression ? En fait c’est la manière d’appréhender les variations des conditions météorologique qui est à l’origine de cette idée. En effet, le climat est la synthèse de toutes les conditions météorologiques en intégrant non seulement la moyenne et les extrêmes. Ce sont ces extrêmes qui et le changement subi des conditions météorologiques qui donnent l’impression que dans nos régions (et la plupart des régions extratropicales) on peut avoir des transitions entre un temps froid suivi d’un temps très chaud ou l’inverse. Ainsi le matin du 22 décembre 1982 on avait 8,9°C et le maximum atteignait 14,3°C. Le 22 juin 1972, la température ne montait pas au dessus de 13,4°C et le lendemain matin la température descendait jusqu’à 9,4°C. Mais au delà de ces similitudes, il y aussi les transitions rapides entre des conditions météorologiques très contrastées. Ainsi le 15 avril 2003, la température était quasi estivale avec 24,9°C alors que le 19, le mercure ne montait plus au-dessus de 9,3°C.

    Cette expression vient clairement de la confusion entre des successions de type de temps parfois très contrastées et le climat qui moyenne toute ces conditions. Cette impression est tout-a-fait normale car nous vivons au jour le jour et nous ressentons le temps par nos sens alors nous n’intégrons pas à ce niveau la notion de climat.