Records et tendance climatique
Voilà que je découvre un article [ce n’est qu’un peu de pluie] et je constate une mauvaise interprétation de ce que j’ai dit à l’époque. Un record de température n’est pas un signe de réchauffement de climat. Ce n’est pas parce qu’on a eu à Uccle un mois d’avril sans pluie que la pluviosité a changé. Si c’était le cas, peut être n’aurions nous pas entendu dire que l’été était pourri ! Les records font partie de la variabilité du climat. En revanche, le nombre de mois qui ont des valeurs moyennes au-dessus de la normale est un indice du réchauffement climatique que l’on observe depuis 1988.
Une augmentation de la température va avoir comme conséquence de favoriser le dépassement des anciens records. Mais même durant une longue période stable dans la moyenne, des records aussi bien en plus qu’en moins peuvent être battus. Le meilleur exemple est celui de l’ensoleillement qui ne présente pas de tendance à l’heure actuelle. Or en août 2006 on battait un record de déficit d’insolation, en avril 2007, huit mois plus tard, on avait un record d’excès de la durée d’insolation. Pour la pluie c’est un peu différent. Comme la distribution statistique est particulière du fait qu’on ne peut pas descendre en dessous de 0 mm pour les valeurs les plus basses, c’est un peu plus difficile de battre des records vers le bas. Avril 2007, avec un total pluviométrique nul, a atteint le seuil le plus bas et tout ce qui pourrait arriver à l’avenir c’est une égalisation, mais il ne pourra plus jamais être battu.