Beau temps et pollution ?
Beau temps et pollution ?
Depuis quelque temps, des alertes « pollution » sont lancées alors qu’on nous annonce du beau temps. Alors que par temps de pluie, il n’y a pas d’alerte de ce genre. Quelle peut en être la raison ?
Nous sommes en hiver et, durant cette saison, quand nous nous trouvons dans une situation anticyclonique, deux situations peuvent se produire :
§ celle de ce week-end où il fait frais le matin et très ensoleillé dans la journée,
§ celle que l’on a connue à la mi-décembre où le ciel reste couvert toute la journée et des températures basses qui fluctuent peu.
Dans les deux cas, au cours de la nuit, la température descend relativement bas et est proche de 0°C. En effet le refroidissement nocturne par ciel dégagé est important et le sol se refroidit de façon très marquante. Cela provoque ce qu’on appelle « une inversion de température ». Normalement, la température diminue avec l’altitude. Quand on a un refroidissement, la température au sol peut devenir plus froide à ce niveau qu’à une altitude plus élevée. Cette inversion peut se produire au sol ou en altitude. Elle est semblable à un couvercle qui empêche l’air de monter au dessus de son niveau. L’humidité et la pollution ne peuvent plus se disperser en altitude et elles viennent alors s’accumuler sous cette inversion. Au plus longtemps le phénomène dure, au plus la quantité de pollution devient importante et si l’humidité devient trop élevée, un stratus (ou du brouillard au sol) apparaît.
Dans la situation de ce week-end, le stratus n’est pas apparu mais l’inversion était bien présente bloquant la dissipation des particules et des gaz polluants. L’absence de nuage et le Soleil qui commence à s’élever dans le ciel ont favorisé un réchauffement important de l’atmosphère. Lors de l’épisode de décembre, des régions sont restées sous le stratus avec des températures comprises entre 2°C et 6°C. Les 6°C ont été atteint à Bièvre, Angleur et Hastière alors qu’à Uccle la température est restée inférieure à 3°C.
Signalons en passa,t que c’est la Cellule interrégionale de l’environnement (irceline : http://www.irceline.be/~celinair/french/homefr_java.html), partenaire de l’IRM, qui est habilitée à apprécier les risques relatifs à la pollution de l’air.
Lorsque l’anticyclone se retire, il laisse la place aux dépressions où le vent est généralement plus important et dans lesquelles on n’observe pas d’inversion. Mais si celle-ci se produit, elle ne dure pas longtemps et la pollution est rapidement dispersée.