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    Question de temps

    Le printemps n’est pas arrivé, il est déjà là

    Avec une « amélioration » du temps, on entend dire que le printemps est arrivé ! Mais voilà, météorologiquement parlant, on est déjà au printemps depuis le premier mars et du point de vue astronomique, nous y sommes depuis le 20 mars.

    Alors pourquoi dit-on que le printemps est arrivé ? Dans l’esprit des gens, le « printemps » correspond à un type de temps bien précis. Or au cours du printemps, saison de transition entre l’hiver et l’été, nous pouvons connaître quasiment toutes les conditions météorologiques possibles. L’épisode neigeux que l’on a vécu au cours de la dernière décade de mars n’a rien de particulier. On peut même encore observer des chutes de neige dans toutes les régions du pays en mai voire même de la neige au sol en Ardenne comme les 11 cm de neige notés le 14 mai 1902 à La Roche en Ardenne ou plus près de nous 12 cm à Mont Rigi le 3 mai 1979.

    Des extrêmes opposés peuvent être enregistrés au cours des mêmes périodes calendrier. Ainsi le 4 mars 1987, on notait –16,2°C à Bütgenbach alors que le 5 mars 1948, la température atteignait 21,4°C à Rochefort. Il en est de même plus tard dans la saison : le 9 mai 1938, on relevait –1,4°C à Ostende alors qu’au cours des Saints de Glace 1998, on connaissait une vague de chaleur[1] très précoce.

    Si tout le mois d’avril 2007 n’a pas vu une seule goutte d’eau à Uccle, en revanche pendant la dernière décade de mars 1986 ou la première décade de mai 1978, le total de l’eau recueillie atteignait presque 100 mm.

    De même si le Soleil peut briller de tous ses feux comme en 1893 où le total des heures d’insolation a été de 643,0 h, en 1983, ce même total atteignait difficilement 273,1 h.

    On constate que le « printemps » n’est pas un type de temps mais peut connaître aussi bien des conditions hivernales qu’estivales. On devrait plutôt dire à propos des conditions que nous allons connaître les prochains jours que l’été a envie de montrer le bout de son nez.



    [1] Une vague de chaleur correspond à une période d’au minimum 5 jours consécutifs avec des maxima supérieurs ou égal à 25°C et au cours de laquelle on égale ou dépasse 30°C au moins 3 fois.