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La culture du riz en Guinée-Bissau
La Guinée-Bissau, petit pays situé le long de la côte ouest africaine, abrite une population d’environ 1,6 millions de personnes, dont la plupart est employée dans l’agriculture. La faible densité de la population de ce pays limite les impacts sur l’environnement, mais l’agriculture a néanmoins réduit en Guinée-Bissau l’espace occupé par des forêts de mangroves, selon un rapport publié par le Programme des Nations Unies pour l’environnement.
La plus grande partie de la Guinée-Bissau est consacrée à la culture du riz. Le plus important groupe ethnique du pays, les Balantes, a commencé la culture du riz paddy à la fin du XVIIe siècle. Au nord de la capitale de Bissau, la culture du riz a transformé le paysage le long de deux fleuves côtiers, la rivière Mansôa (photo) et la rivière Gêba. L’image de la région a été acquise le 2 décembre 2006 par l’instrument Enhanced Thematic Mapper Plus (ETM+) sur le satellite Landsat de la NASA 7.
Pour développer les rizières, les agriculteurs doivent couper à travers la forêt de mangroves et érigent des digues de boue qui restreignent les marées océaniques. Or les mangroves ont besoin du contact avec l’océan pour survivre, de sorte qu’elles meurent rapidement à la suite de ce remaniement de l’environnement. Les agriculteurs préparent le terrain par en y mettant le feu. Dans l’image, les mangroves apparaissent comme des bandes de couleur vert foncé le long des berges du cours d’eau Mansôa. Les domaines de culture intensive du riz en bordure de la mangrove apparaissent comme des zones gris pâle.
En dépit des répercussions négatives de l’agriculture sur les mangroves, la Guinée-Bissau fait des progrès vers la protection de la nature par d’autres moyens. Le pourcentage de superficie protégée est passé de 3,2 pour cent en 1990 à 7,3 pour cent en 2000 et persiste encore à ce niveau cinq ans plus tard. Pendant la même période, les émissions de dioxyde de carbone sont passées de 0.2056 à 0.1752 tonnes par an.