Images remarquables
L’urbanisation de Dubaï
16 Octobre 2002
17 Novembre 2008
Le 29 avril 2009, marque le dixième anniversaire de l’ « Earth Observatory ». Au cours de la dernière décennie, les satellites de la NASA ont observé de nombreux changements sur notre planète aussi bien naturels qu’humains. Certains changements sont cycliques, d’autres irréversibles. Parmi les modifications d’origine humaine, certaines sont intentionnelles, d’autres accidentelles. Tous ces phénomènes sont observés et enregistrés par les satellites de la NASA qui fait partager ces observations avec les visiteurs de son site Internet.
Pour fêter cet anniversaire, la NASA a ajouté une nouvelle collection d’images : c’est la rubrique World of Change qui est consacrée à la fois aux changements globaux et locaux constatés au fil du temps. Les images présentées ici sont deux des dix images de notre première collection. Elles montrent l’évolution de l’urbanisation et le développement du littoral à Dubaï.
Faisant partie des Émirats arabes unis, Dubaï montre un des exemples les plus marquants de l’ingénierie des côtes dans le monde comme le Palm Jumeirah, également connu comme «Le Palmier». Entre 2000 et 2009, l’ASTER (Spaceborne Advanced Thermal Emission and Reflection Radiometer) de la NASA, embarqué sur le satellite TERRA, a observé la progression de cet archipel artificiel.
Sur ces images en fausses couleurs, le sol nu apparaît brun clair, la végétation apparaît en rouge, l’eau apparaît de couleur bleu foncé et les bâtiments et les surfaces pavées apparaissent en bleu ou en gris. Les Émirats arabes unis font partie de l’Empty Quarter (la Zone Vide) qui est la plus grande mer de sable. Grande comme la France et le Benelux réunis, elle est coincée entre le sud de l’Arabie Saoudite, le Yémen et le sultanat d’Oman. En conséquence, peu de végétation se développe dans cette région et la teinte naturelle de la surface terrestre est de couleur beige ou brune. Le rouge vif des zones de végétation est certainement la marque de terres irriguées.
L’image supérieure, acquise en octobre 2002, montre les premières étapes de la construction de Palm Jumeirah. Le plan circulaire de l’archipel est en grande partie achevé et les feuilles du palmier commencent à prendre forme. À l’intérieur des terres, la ville commence à se développer vers l’est dans le désert, avec une combinaison de routes et de bâtiments. La zone de végétation visible au sud-est de Palm Jumeirah est un terrain de golf et la zone à l’est est encore désertique.
L’image du bas montre la même région au cours de la même saison mais plusieurs années plus tard, en novembre 2008. Dans cette image, Palm Jumeirah comporte 17 feuilles de sable. Les zones rouges sur l’archipel artificiel montrent que certaines plantes ont été ajoutées et les bâtiments forment l’axe des feuilles. Selon son constructeur basé aux Pays-Bas, la construction de Palm Jumeirah a nécessité 110 millions de mètres cubes de sable et la zone est fermée par un brise-lame long de 11 km. Pour construire ce complexe, la zone a nécessité le dragage de la mer sur une profondeur de 5 mètres. Ensuite le brise-lame a été construit suivi de l’aménagement des îles de sable qui forment les palmes.
À l’intérieur des terres, les changements sont tout aussi importants. Près du rivage, l’ombre des gratte-ciel se projette sur la route vers le nord-ouest. La zone urbanisée qui entoure le parcours de golf a augmenté. Une zone d’îles artificielles, connue sous le nom de Jumeirah Islands, borde le sud du golf. La ville s’est également développée vers l’est avec des bâtiments reliés par un réseau important de routes. Malgré l’expansion urbaine, les tons bruns et beiges prédominent toujours ; ils sont la preuve que la région continue d’être un environnement aride.
Source NASA