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    La mission « eau » de l’ESA garde un œil sur les sols lors de ce printemps sec


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    Comparaison de l’humidité du sol en 2010 et 2011

    Le printemps exceptionnellement sec qui sévit en Europe de l’ouest se remarque clairement dans les cartes produites à partir des données SMOS. Bien que ces cartes offrent une vue intéressante de la nette différence dans l’humidité du sol par rapport à il y a un an, les données sont également importantes pour des applications agricoles et hydrologiques.

    Le satellite SAMOS de l’ESA, qui a pour mission d’étudier l’humidité des sols et la salinité des océans, a été mis en orbite autour de la Terre depuis 18 mois maintenant pour faire des observations globales de l’humidité dans les couches supérieures du sol et du sel dans les eaux de surface des océans.

    Ces données sont indispensables pour une meilleure compréhension du cycle de l’eau et, en particulier, les processus d’échange entre la surface de la Terre et l’atmosphère.


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    Champ de betteraves touché par la sécheresse dans le nord de France

     

    Bien que le sol ne détienne qu’un faible pourcentage du budget total de l’eau de la Terre, il joue un rôle important dans le cycle de l’eau. L’humidité du sol est essentielle pour réguler les échanges d’eau et d’énergie entre la terre et l’atmosphère.

    Comme une variable dans le système météo et le climat, les données sur l’humidité du sol sont utilisées par les hydrologues, pédologues, météorologues et les écologistes. Comme la quantité d’eau présente dans le sol dicte la croissance des plantes et le rendement des cultures,
    ces données peuvent également être utilisées pour des applications telles que les zones agricoles.

    Pour beaucoup d’entre nous, ce printemps inhabituellement chaud et sec que l’Europe occidentale a connu est apprécié pour de nouvelles études. Cependant, la sécheresse pose des problèmes graves pour les agriculteurs et les gestionnaires des ressources hydriques. En outre, la végétation sèche constitue un risque d’incendie de forêt.

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    SMOS en orbite

    Les autorités locales dans certains pays, comme la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, ont introduit des restrictions sur l’irrigation des cultures. Dans le canton suisse de Zurich, l’action prise consiste à retirer les truites de la rivière Töss à cause de la baisse du niveau dans le cours d’eau. Les autorités néerlandaises ont interdit les barbecues à Pâques dans la partie orientale du pays.

    Les cartes de la France, générées par le CESBIO (Centre d’Étude Spatiale de la BIOshère) en utilisant des données SMOS, montrent une nette différence dans la quantité d’humidité présente dans les sols entre avril 2010 et avril 2011. Les couleurs bleu et vert représentent les zones les plus humides et les jaunes montrent les surfaces sèches.

    Avant le lancement de SMOS, il y avait relativement peu de séries de données mondiales sur l’humidité du sol. Le but de la mission est maintenant de combler cette lacune, ainsi que de compléter les données précieuses sur la salinité des océans.

    L’humidité du sol est un élément essentiel dans les prévisions de température, de l’humidité et des précipitations et l’objectif de la mission SMOS est de fournir une image globale de l’humidité de la surface du sol tous les trois jours. Ces données, couplées aux techniques de modélisation numérique, aboutissent à des estimations de la teneur en eau du sol à une profondeur de un à deux mètres.

    Cette couche est connue sous le nom de «zone des racines», qui est le réservoir à partir duquel les plantes peuvent extraire l’eau et éventuellement le libérer dans l’atmosphère par leurs feuilles par le processus d’évapotranspiration.

    Cette estimation de l’humidité du sol dans la zone racinaire est précieuse non seulement pour les agriculteurs, mais aussi vitale pour l’amélioration à court et à moyen terme de prévisions météorologiques.

    Source ESA