Météo
Les routes souffrent de notre climat ?
On constate que des nids de poule sont apparus dans nos routes et on attribue cela à notre climat ! C’est correct, mais c’est suite à une propriété physique des corps avec les modifications de la température. En effet les matières augmentent de volume lorsque la température augmente et se contractent lors d’une diminution de température. C’est sur ce principe qu’est basée la mesure de la température à l’aide d’un thermomètre à mercure ou à alcool.
Mais le revêtement des routes subit les mêmes effets. Suivant la qualité des matériaux, ils peuvent se dégrader : la contraction de la matière solide peut entraîner l’apparition de fissures. Lors des pluies, l’eau y rentre et y stagne. Si la température passe en dessous de zéro degré, l’eau gèle. En passant à l’état solide, l’eau augmente de volume créant de nouvelles tensions dans le revêtement routier. L’alternance de températures positives et négatives induit des contraintes assez importantes qui abiment le revêtement et amènent à la formation des nids de poule. Dès qu’une fissure apparaît dans le revêtement des routes, c’est un point vulnérable qui conduira irrémédiablement à la formation d’un nid de poule.
Ce phénomène se produit aussi dans la nature. Il est à l’origine de l’aspect déchiqueté des Dolomites.
Les fortes chaleurs provoquent aussi des déformations des chaussées. Là, c’est la dilatation qui est à l’origine des dégâts. Le sol peut être très fortement chauffé par les rayons du soleil et la température peut être très élevée provoquant la dilatation du macadam. Comme il s’agit d’une faible couche, les tensions se produisent parallèlement à la surface de la route. . Comme l’augmentation de volume peut être très forte, le revêtement va se soulever. Ce qui donne parfois des images assez impressionnantes de nos routes. Les voies qui sont réalisées sous forme de plaques de béton subissent le même effet, mais les plaques, plus rigides, se chevauchent sous l’effet de la chaleur.
La Niña, responsable de notre hiver ?
Une dépêche de l’agence belga annonçait « La Niña, responsable de l’hiver rigoureux, faiblit » à partit d’un bulletin de l’OMM. Quelles sont les influences de La Niña et d’El Niño sur notre temps ? De nombreuses études ont été réalisées pour déterminer les conséquences globales et locales des phénomènes El Niño et La Niña.
El Niño est un courant chaud qui apparaît dans la zone tropicale de l’océan Pacifique. La température de l’eau de mer entre les tropiques devient anormalement élevée et atteint son paroxysme à la mi-décembre. C’est à ce moment là que ses conséquences se font sentir sur la côte du Pérou et de l’Équateur. D’où le nom en référence à la fête de la naissance du Christ que le nom d’El Niño a été donné par les conquistadores espagnols lors de la conquête de l’empire Inca (el niño signifie petit garçon en espagnol.) Quand l’océan est anormalement froid, on l’a naturellement appelé La Niña, du fait que c’est le contraire d’El Niño.
L’année passée, c’est le phénomène La Niña qui a déterminé les conditions météorologiques dans les tropiques. Le refroidissement de l’océan sur une grande échelle induit un refroidissement de l’atmosphère au dessus de la zone froide de l’océan. Comme la superficie est importante, cela entraîne une diminution de la température globale de la Terre. L’année 2008 a quand même été la dixième la plus chaude depuis que l’on a des mesures globales de la température.
Dans l’image jointe, il y a une série de « corrélations » qui ont été déduites entre des types de temps et le phénomène La Niña. Les zones bleues sont les régions où la température est significativement plus basse lors des phénomènes La Niña. On constate que dans les cartes, il n’y a pas de corrélations significatives entre le phénomène La Niña et les températures en Europe. On ne peut attribuer à La Niña les conditions plus froides que ces derniers mois chez nous. Dans le tableau « cold and warm episode », on retrouve en rouge les épisodes El Niño, en bleu les épisodes La Niña et en noir les situations neutres. Les grands hivers de 1956, 1963 et 1985 se sont effectivement produits lors d’un La Niña, mais les hivers 1979 et 1986 se sont produits lors d’une situation neutre et l’hiver 1987 s’est produit pendant une situation El Niño. L’hiver 2008, s’est produit pendant Le dernier La Niña et a été relativement chaud et depuis juin, nous sommes en phase neutre. Cela est confirmé dans une étude que j’ai faite en 1999 et qui montrait qu’il
n’y avait pas de corrélation entre les phénomènes El Niño-La Niña et notre temps (Influence d’El Niño et de La Niña sur les précipitations, les températures moyennes et l’insolation à Uccle (Bruxelles)) publié dans le volume 11 des Publication de l’Association Internationale de Climatologie).
En conclusion, on ne peut en aucun cas attribuer cet hiver qui ne présentera pas de déficit remarquable de température (probablement moins de 1°C, le plus froid avait un déficit de 5,0°C) aux conséquences d’un épisode La Niña.
Ventôse
Ventôse
Le 19 février équivaudrait à commencer le mois ventôse, si on appliquait le calendrier républicain. C’est la troisième caractéristique des types de temps hivernaux qui donne son nom à ce mois : après la neige (nivôse), la pluie (pluviôse), c’est le vent qui caractérise ce troisième mois de l’hiver. L’assemblée nationale, par l’entremise de Fabre d’Églantine, lui a donné ce nom car il provient « des giboulées qui ont lieu, & du vent qui vient sécher la terre de février en mars ».
Chaque jour du calendrier républicain a également un nom qui a été pris dans différentes catégories comme des plantes (salicorne pour le 30 juillet), des animaux (canard pour le 24 mai), des instruments de jardinage (plantoir pour le 20 mars), des métaux (étain pour le 26 janvier), des fruits (châtaigne pour le 24 septembre), des fleurs (perce-neige pour le 23 janvier), des légumes (concombre pour le 25 juin) ou encore des matières comme le soufre (pour le 24 décembre).
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Terre depuis l’espace: les îles Galapagos
Cette image prise par Envisat montre les îles Galápagos, un archipel situé à environ 1 000 km au large de l’Equateur dans l’océan Pacifique.
Celles-ci ont été formées par l’activité volcanique il y a quelque 10 millions d’années. Parmi les 19 îles qui forment l’archipel, deux sont toujours des volcans en activité.
En raison de l’isolement des îles, un écosystème original a pu s’y développer et nombre d’espèces que l’on peut y rencontrer n’existent nulle part ailleurs sur Terre. Tous les reptiles, la moitié des espèces végétales et environ 40% des espèces d’oiseaux sont endémiques.
Un parc national a été établi pour protéger l’habitat unique que constitue l’archipel et assurer la survie des espèces menacées qu’il abrite.
Découvertes en 1535, les îles sont devenues célèbres au début du XIXe siècle quand le scientifique britannique Charles Darwin a écrit son ouvrage « L’origine des espèces » sur la base de ses observations effectuées aux Galápagos.
La plus grande île de l’archipel est Isabella (visible ici). Les cinq volcans qui la constituent sont (du nord au sud) le volcan Wolf, le volcan Darwin, le volcan Alcedo, le volcan Sierra Negra et le volcan Cerro Azul. La plus grande île à la droite d’Isabella est l’île de Santiago.
Outre la cartographie des changements à la surface des terres émergées, les données radar peuvent également servir à déterminer les paramètres à la surface de la mer, tels que la vitesse du vent, sa direction, et la hauteur des vagues. Différents types de vagues et différentes vitesses de vents apparaissent ici comme des ondulations à la surface de l’eau.
Cette image a été réalisée à partir de trois vues acquises les 23 mars 2006, 14 août 2008 et 1er janvier 2009, par le radar ASAR (Advanced Synthetic Aperture Radar) d’Envisat, associées chacune à un code couleur et combinées ensemble. Les couleurs de l’image indiquent donc les variations à la surface intervenues entre les acquisitions.
Source ESA
Images remarquables
Des trous dans le brouillard !
Le 27 janvier, le brouillard a diminué la visibilité dans une très grande partie du pays (voir l’image satellite ci-dessous). Cette image de la Belgique ne montre pas l’extension maximale du brouillard dans la journée du 27 janvier. En vert, il y a les régions qui ont échappé à la chape du stratus et dans la masse blanche, il y a deux trous, l’un à hauteur de Bruxelles et l’autre à Anvers qui sont apparus vers 12 h et qui ont disparu vers 14 h 30.
Les villes ont une fréquence de brouillard inférieure à la campagne avoisinante. La nature des sols et les évacuations rapides de l’eau des précipitations sont responsable d’un assèchement plus prononcé et plus rapide de l’air en milieu urbain. L’air y est donc plus sec.
Dans le cas de ce mardi, l’apparition de ces trous dans le brouillard a une autre cause. Nous sommes en hiver et le matin, la température était négative sur tout le pays (voir graphiques des températures de quelques stations du réseau de mesure de l’IRM. Le chauffage urbain a pu démarrer une turbulence. Ces mouvements ont permis une dissipation locale du brouillard. La disparition du brouillard et l’augmentation de la température sont nettement visibles sur les graphiques d’Uccle et de Deurne alors que durant l’heure de midi, la température restait stable à Beauvechain, Gembloux et Zeebrugge par exemple.
Ce brouillard quasi généralisé a permis de voir, via les images satellites et les graphes de la température, des comportements différents selon que l’on soit dans un milieu urbain ou rural, ou que l’on se trouve en basse ou en haute Belgique.
Les noms des tempêtes européennes
Il n’est pas d’usage de donner un nom aux tempêtes extratropicales comme on le fait pour les cyclones tropicaux. Néanmoins, lorsqu’un phénomène violent passe sur l’Europe occidentale, on lui donne un prénom.
Mais d’où viennent ces prénoms ?
C’est une étudiante allemande de l’université de Berlin qui a eu l’idée de donner des prénoms aux dépressions et aux anticyclones pour rendre les cartes météorologiques plus lisibles. Pour les dépressions, ce prénom sera masculin les années impaires et un prénom féminin les années paires. Pour les anticyclones, on utilise la convention inverse. Et l’Institut météorologique de l’Université de Berlin a gardé cette idée. Cette tradition est restée limitée aux informations météorologiques dans les journaux, radios et télévisions de Berlin. En février 1990, deux tempêtes, Vivian et Wiebke, marquèrent les esprits et l’idée de nommer les tempêtes importantes s’est répandue en Europe. Surtout que l’année 1990 avait été marquée dans notre pays par une série impressionnante de 9 tempêtes consécutives entre le 25 janvier et le 1er mars.
À la suite de cette nouvelle tradition, les deux grandes tempêtes de 1999 sont connues sous les prénoms Lothar et Martin. Ces deux bombes (tempêtes à développement très rapide) ont été à l’origine d’une controverses à propos des conséquences du réchauffement climatique sur la fréquence et l’intensité des tempêtes futures. D’autres tempêtes ont marqué le début du 21ème siècle comme on peut le voir dans la liste ci-dessous.
La tempête, que le sud-ouest de la France vient de connaître, a reçu le nom de Klaus et devrait être classée comme catastrophe naturelle par les autorités françaises ce mardi matin.
Noms des tempêtes de vents célèbres en Europe :
1990
- Tempête Daria
- Tempête Herta
- Tempête Vivian
- Tempête Wiebke
1999
- Tempête Anatol
- Tempêtes de fin décembre 1999 en Europe
· Tempête Lothar
· Tempête Martin
2005
- Tempête Erwin
2007
- Tempête Kyrill
2008
- Tempête Emma
2009
- Tempête Klaus
Pluviôse
Ce 20 janvier, un nouveau mois du calendrier républicain a commencé. Son nom pluviôse rappelle que l’hiver est aussi une période pluvieuse. Si, pour nos régions (Belgique, nord de la France), le régime pluviométrique est relativement régulier au cours de l’année, pour d’autres régions plus méridionales et surtout dans le climat méditerranéen, le régime annuel des pluies montre une variation saisonnière plus marquée avec un minimum estival et un maximum en automne ou en hiver.
Ce mois, qui correspond au signe du verseau, commence le 20 janvier et se termine le 18 février du calendrier grégorien.
On constate donc que les mois du calendrier républicain se calquent sur les saisons astronomiques. Les 3 mois de l’hiver sont donc nivôse, pluviôse et ventôse.
Une autre caractéristique du calendrier républicain est le nom attribué au jour de la semaine. Et encore, je ne devrais pas dire semaine mais décade. En effet, un mois républicain est divisé non plus en semaines mais en décades. Celles qui composent le mois pluviôse sont les décades numérotées de 13 à 15. Les jours du premier au dixième de la décade portent respectivement les noms de : primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi et décadi.
Images remarquables
Modification des glaces de mer le long de la péninsule Antarctique
Acquis le 13 Décembre 2008
Acquis le 2 Janvier 2009
Des conditions météorologiques changeantes ont laissé leurs marques sur la glace de mer le long de la péninsule Antarctique, à la fin 2008 et début 2009. À la mi-décembre 2008, de l’eau de fusion de la glace de mer était visible en bleu ciel sur l’image du 13 décembre. Au début de 2009, la glace de mer apparaît en blanc, et des fissures ont commencé à être visibles le long de la marge de la glace. Le MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) de la NASA sur le satellite Terra a capturé ces images le 13 décembre 2008 (en haut) et le 2 janvier 2009 (en bas). Les deux images montrent la partie nord de la péninsule antarctique.
Sur l’image du 13 décembre, une couche de l’eau de fusion repose sur la surface de la glace de mer. Cette eau de mer s’est rapidement congelée le long de la côte et elle ne présente aucun mouvement avec le vent, ni les courants océaniques. Au cours de l’été précédent, il a fait suffisamment froid sur la péninsule antarctique pour permettre à la glace de persister et les chutes de neige ont pu s’accumuler sur la glace au cours de cette période. L’eau pouvait résulter de la neige, de la glace fondue ou d’une combinaison des deux.
Sur l’image prise le 2 Janvier, la teinte bleu ciel a disparu, ce qui indique que l’eau de fonte a été drainée soit par des fissures dans la glace ou s’est congelée. L’image en pleine résolution de cette scène montre la formation de nouvelles glaces de mer dans les zones au sud, ce qui suggère que c’est plus que probablement de la glace de mer congelée. Une tempête ou un front froid en passant sur cette région a pu faire baisser la température juste assez pour former de nouvelles glaces. Bien que l’eau de fonte ait disparu, la glace de mer a été craquelée et plusieurs fissures elles sont apparues le long de la lisière des glaces dans le nord de la péninsule.
Le long du pourtour de l’Antarctique, la glace de mer se développe de façon spectaculaire au cours de l’hiver et se réduit de façon aussi spectaculaire en été. L’apparence de l’eau de fonte sur la glace de mer en décembre 2008 (fin du printemps dans l’hémisphère sud) n’est pas pour autant une indication de changements climatiques mais c’est bien une indication de changements saisonniers. La péninsule antarctique a toutefois connu des changements suite au réchauffement du climat. Contrairement à la glace de mer, qui gèle et dégèle selon un rythme saisonnier, de la glace continentale s’est attachée aux côtes. Historiquement, le plateau de glace Larsen au large de la péninsule a été divisé en quatre sections du nord au sud : A, B, C et D. Le Larsen A s’est désintégré en 1995, et le Larsen B l’a été en 2002. (Plus récemment, le plateau de glace Wilkins, plus au sud le long de la péninsule, a connu un éclatement à la fois aussi bien en été qu’en hiver).
Quand un plateau de glace se sépare d’une côte, il laisse souvent des traces et un vestige de la plaque de glace Larsen apparaît dans ces images. Le reste de pl
ateau est plus facilement repérable dans l’image du 13 décembre, où il contraste avec le fond bleu des étangs. Ce résidu du plateau se connecte avec l’île Robertson à l’est.
Épisode froid de 2008-2009 à Uccle
Comme à la fin de l’année 1996 début 1997, nous avons connu un épisode froid, presqu’aussi qu’à cette époque. En effet entre 1997 et 2008, nous n’avions plus connu à Uccle de journée très froide (température minimale inférieure à -10°C).
Chaque épisode froid (ou chaud) a ses propres caractéristiques. On peut cependant comparer différents paramètres qui peuvent les caractériser. C’est ce que l’on trouve dans le tableau suivant :
Paramètres |
2008-2009 |
1996-1997 |
Durée (= nombre de jours de gel consécutifs) |
18 |
25 |
Température moyenne (°C) sur cette durée |
-3,0 |
-4,7 |
Température maximale moyenne (°C) |
0,2 |
-1,2 |
Température minimale moyenne (°C) |
-6,0 |
-7,0 |
Température minimale absolue (°C) |
-12,8 |
-14,0 |
Nombre de jours d’hiver (tmax &l |
7 |
18 |
Nombre de jours froids (tmin <-5°C) |
10 |
18 |
Nombre de jours très froids (tmin <-10°C) |
2 |
6 |
L’examen du tableau montre clairement que la vague de froid de 96-97 fut plus sévère que la vague de froid que nous venons de connaître.
Du coté enneigement, la neige s’était maintenue du 31 décembre 1996 au 10 janvier 1997 (11 jours) et l’épaisseur maximale de la couche de neige avait été de 3 cm. Cette année, la neige a atteint 8 cm et s’est maintenue 8 jours au sol (du 5 au 12 janvier 2009).
C’est l’hiver 1962-1963 qui reste le plus froid de tous les hivers observés à Bruxelles-Uccle depuis 1834. La température moyenne pour les 3 mois de cette saison a été de -2,0°C et les températures négatives ont été observées pendant 74 jours sur les 90 que compte l’hiver.
Hivers froids
Les derniers hivers froids
Les périodes de grand froid sont des événements extrêmes et par conséquent rares. Une vague de froid n’est pas aisée à définir car plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte : la durée, l’intensité (soit par le moment le plus froid, soit par la température moyenne au cours de la période de gel, soit par le nombre de jours avec une température en dessous d’un certain seuil, …). Beaucoup considère aussi la présence de neige au sol comme critère d’hiver rigoureux ce qui n’est pas toujours vrai car des périodes de froid peuvent commencer sans précipitations qui précédent l’arrivée du froid.
Le matin de ce 6 janvier à Uccle, la température est descendue en dessous de – 10°C et s’est produite autour de 9 h. La dernière fois que cette valeur de -10°C avait été franchie remonte au 3 janvier 1997. Au cours de cet hiver 1996-1997 on a observé 6 jours en dessous de -10°C avec un minimum de -14,0°C le 1er et le 2. Le minimum à cette date dans le pays était observé à Elsenborn avec ‑21,4°C. Ensuite, il faut remonter à février 1991 pour retrouver 4 jours avec des valeurs inférieures à -10°C. C’est au cours des trois hivers 1984-1985, 1985-1986 et 1986-1987 que l’on a eu assez bien de jours avec des minima en dessous de ce seuil de -10°C. Le tableau ci‑ dessous reprend la fréquence annuelle des jours très froids.
Année |
Jours avec des minima en dessous de -10°C |
1954 |
8 |
1955 |
1 |
1956 |
19 |
1960 |
3 |
1961 |
2 |
1962 |
1 |
1963 |
18 |
1964 |
1 |
1966 |
3 |
1968 |
4 |
1969 |
1 |
1970 |
1 |
1971 |
2 |
1972 |
1 |
1973 |
1 |
1976 |
3 |
1978 |
1 |
1979 |
5 |
1982 |
2 |
1985 |
14 |
1986 |
2 |
1987 |
5 |
1991 |
4 |
1996 |
3 |
1997 |
3 |
L’hiver 1962-1963 a été le plus froid avec une température moyenne de -2,0° pour cette saison et on y a totalisé 19 jours de très grand froid. Au cours de cet hiver, il y a eu 96 jours consécutifs de gel (température minimale inférieure à 0°C) à la Baraque Michel entre le 1er décembre 1962 et le 6 mars 1963. Février 1956 fut un mois particulièrement froid avec 19 jours de très grand froid et une température minimale moyenne inférieure à ce seuil de -10°C. À Uccle, la température la plus basse au cours de ces 30 dernières années fut de -16,9°C le 8 janvier 1985.
Les hivers les plus marquants furent 1942, 1947, 1956, 1963, 1979, 1985, 1986, 1987 et 1997. Les grosses couches de neige ne correspondent pas nécessairement à ces hivers. La dernière fois que la couche de neige a atteint plus d’un mètre sur les Hauts Plateau fut en mars 1988.