Un bilan du mois de mai qui interpelle
Lorsqu’on examine le bilan climatologique de mai 2010, on constate que les extrêmes sont anormaux ou très anormaux alors que la moyenne des températures est normale. Certains d’entre vous s’en étonnent. En fait, il y a plusieurs raisons à cela : les valeurs obtenues sont différentes en fonction des méthodes d’observation ou de calcul utilisées; les périodes d’observations ne sont pas les mêmes ; la longueur dans le temps des observations n’est pas identique et enfin la variabilité des séries est également différente.
La température moyenne est calculée avec des valeurs prises toutes les 2 heures entre 0 h et 24 h (temps universel). Les extrêmes sont pris sur une période légèrement décalée : ils sont pris entre 8 h la veille et 8 h (temps local) du jour d’observation. Ce sont des valeurs ponctuelles qui correspondent à un moment de la journée tandis que la moyenne intègre une évolution de la température tout au long de la journée.
En outre, la série des températures moyennes couvre la période qui débute en 1833 et celles des extrêmes mensuels (abri fermé) commencent en 1968. Les deux périodes de calcul sont différentes et peuvent amener les valeurs extrêmes à posséder une caractéristique différente de la température moyenne.
La variabilité de la série va également intervenir dans le calcul de la période de retour qui sert à déterminer la caractéristique de la valeur. Cette valeur dépend d’un paramètre statistique d’échelle : l’écart-type. Pour la série des températures minimale, moyenne et maximale du mois de mai, on a respectivement pour le mois de mai un écart-type de 1,25°C (min.), 1,68°C (moy.) et 1,85°C (max.). Ce n’est donc pas l’écart à la moyenne qui intervient mais il faut aussi tenir compte de la variabilité de la série temporelle.
Définitions des niveaux d’anormalité