Les orages (partie 3)
Cette partie va être consacrée au suivi des orages par les radars. Ensuite, on examinera la problématique de l’aumentation des jours d’orages.
Les images radar
Depuis novembre 2001, un radar hydrométéorologique a été mis en fonction par l’IRM à Wideumont. Grâce aux nouvelles techniques que ce système possède, il est possible de faire une image cumulée des échos observés par le radar. Cette image donne une idée des endroits où les précipitations ont pu être très intenses. Le radar fournit une image des échos renvoyés par les gouttes d’eau dans le nuage. Plus on est loin du radar, plus l’image provient de gouttes situées à haute altitude et l’imprécision augmente. Les images des orages des 24 et 27 août 2002 sont données respectivement dans les figures 1 et 2. Il s’agit d’images composites afin de mettre en évidence les régions où les réflexions sur les gouttes dans les nuages ont été les plus intenses. Les couleurs jaune et rouge donnent les régions du pays où potentiellement les pluies ont pu être particulièrement intenses. Les observations des précipitations en surface montrent que les hautes valeurs relevées dans les réseaux de mesures sont cohérentes avec les données radar qualitatives.
Figure 1 : Cumul relatif des précipitations estimées par le radar pour le 23/08/2002 entre 8 T.U. et 17 h T.U.
Figure 2 : Cumul relatif des précipitations estimées par le radar pour le 27/08/2002 entre 0 T.U. et 24 h T.U.
Les orages sont-ils plus fréquents ?
La statistique des fréquences des orages sur une longue période de temps est difficile à établir car le phénomène étant souvent très localisé, sa détection dépend du nombre et de l’assiduité des observateurs bénévoles qui effectuent l’observation de ce phénomène pour l’IRM. Depuis 1960, il ne semble cependant pas y avoir d’augmentation significative du nombre d’orages dans notre pays.
Comme cela a été mentionné en introduction, un nouveau système de détection des orages (SAFIR) est également à la disposition de l’IRM depuis une dizaine d’années et pourra fournir des statistiques supplémentaires dans le futur. Ce système d’observations est plus objectif (ne dépendant plus du nombre d’observateurs).
À suivre