Météo
20 septembre 2012 : gel précoce ?
Ce 20 septembre, du gel a été observé en quelques stations de notre pays. Pour cette année, c’est donc le premier jour de gel. Beaucoup de personnes (journalistes) ont été surpris de cette date, proche de l’automne astronomique qui a débuté cette année le 22 septembre à 16 h 38. Et pourtant cela n’est pas si précoce que cela.
Lancement réussi du deuxième satellite météorologique européen sur orbite polaire
Le deuxième satellite Metop a été lancé aujourd’hui par une fusée russe Soyouz qui a décollé du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan).
Une info d’Eumetsat
L’ouragan Isaac dans l’œil micro-miniature de Proba-2
Proba-2, réalisé et contrôlé en Belgique pour l’ESA, est surtout un micro-observatoire du Soleil et de “météo de l’espace”. C’est aussi un satellite technologique qui sert à tester des innovations. Comme cette caméra qui n’est guère plus qu’une tasse pour expresso. Elle a pris cette image d’Isaac, un ouragan en devenir alors qu’il se déplaçait de l’Ouest de la Floride vers le Golfe du Mexique.
L’été 2012
Les gens râleront sans (aucun) doute lorsqu’on fera le bilan définitif de l’été car cet été est considéré comme maussade par la majorité. Pourtant, il est « normal » et le graphique confirme mes dires !!
Météo ou Climat ?
Lorsque le temps est un peu particulier, les questions du type « Est-ce à cause du changement de climat ? ». Généralement, c’est la marque d’une méconnaissance de ce qu’est le climat. Le temps qu’il fait, celui des prévisions et des observations sont les situations instantanées de la météo. C’est cette météo, qui cumulée sur le temps va former le climat. Ce cumul n’est pas un jour, un mois ou une saison. Pour le climat, le cumul doit se faire sur une période minimale de 30 ans. Le climat va se traduire par deux paramètres statistiques : le paramètre de position et le paramètre d’échelle. Le paramètre de position est peut-être le mieux connu. C’est en général la moyenne d’une série de valeurs obtenues au cours du temps. D’autres notions statistiques peuvent aussi être un paramètre de position. La médiane : c’est la valeur centrale de la série classée par ordre croissant. Le mode : est la valeur la plus représentée d’une variable. Si l’on considère les fréquences des valeurs obtenues par l’observation, celle qui est représentée le plus souvent est le mode .En statistiques d’autres paramètres de position peuvent être calculés à partir des valeurs observées mais sont rarement utilisés en climatologie. Ce paramètre de position est ce qu’on appelle la normale. La normale standard est la normale calculée sur une période de 30 ans. Les nouvelles normales sont calculées sur la période de 1981 à 2010. Elles sont ou vont être établies pour différents paramètres observés dans les différentes stations réparties dans le pays. Le paramètre d’échelle est un paramètre qui va mesurer la disparité des valeurs de la série autour de la normale. La valeur le plus fréquemment utilisée pour cette notion est l’écart type. L’écart type est une mesure de la dispersion autour de la moyenne de l’ensemble de valeurs d’une série. On peut considérer que deux tiers des valeurs d’une série se situent entre la moyenne + un écart-type et la moyenne plus un écart-type. Ce sont ces valeurs que l’on va considérer comme étant dans la norme saisonnière. Au plus les valeurs sont dispersée, au plus large sera cette plage. Une autre manière d’estimer la dispersion est d’estimer les quartiles 1 et 3 de la série. On divise la série classée par ordre croissant en quatre parties. Cela donne 3 valeurs. En dessous du premier quartile on à 25% des valeurs, au-dessus du troisième quartile on a aussi 25 % des valeurs de la série et le quartile 2 correspond à la médiane et sépare la série en deux valeurs égale. Un changement de climat va donc modifier le paramètre de position et/ou le paramètre d’échelle. Une vague de froid, un jour avec 35°C ne vont pas modifier de façon significative le paramètre d’échelle et on ne peut jamais attribuer une situation remarquable au changement de climat. Par contre si à partir d’un moment donné, la fréquence des nombres de jours dépassant un seuil change, cela va être un signe du changement de climat. En outre un paramètre peut changer alors qu’un autre reste inchangé.
Début de mai 2012
Pour beaucoup d’entre nous, le début de ce mois de mai fut froid. Cette sensation est due à quelques jours où notre temps fut influencé par des courants polaires du premier au 6 et les 14 et 15 mai. Les autres jours ont connu des températures proches de la normale, voire même supérieures à la norme. La température moyenne des températures maximales sur la période 1981-2010 est de 18,9°C alors que cette année, elle est de 17,9°C, valeur déjà observée en 1982. Les années 1985, 1983, 1984, 1987, 2010, 1991 et 1996 furent plus froides que 2012. La plus froide fut 1996 avec une température moyenne des 20 premiers jours du mois de 13,8 °C, cette valeur fut également la moyenne de tout le mois de mai 1984 !
Comme quoi, l’impression subjective est loin des valeurs statistiques et cela d’autant plus qu’on voudrait (veut) des journées plus chaudes et ensoleillées.
En fait, l’impression de mauvais temps vient plus du déficit de l’ensoleillement et de la fréquence des précipitations. On a eu droit à 13 jours de pluie pour un total de 62,6 mm soit un peu plus de ce que l’on peut attendre au début du mois de mai (41,1 mm). Pour mémoire, en 1978, on eut presque le double de cette année (119,2 mm pour être précis). Le manque de Soleil a également été net dès le début du mois. On a enregistré à ce jour 82,7 h de Soleil, alors qu’au cours des deux premières décades, on aurait dû avoir 118,1 h. Cette valeur est cependant nettement supérieure à l’ensoleillement des deux premières décades de 1996 au cours desquelles on n’a eu droit qu’à 42,6 h de Soleil.
Finalement, si ce début du mois de mai ne correspond pas à l’idée d’un « joli mois de mai », on a déjà connu pire et il n’y a pas si longtemps que cela puisque 2010, 2007 et 1996 furent respectivement plus froid, plus pluvieux et plus sombre … Mais c’est oublié les Saints de Glace !!
Où est l’endroit le plus chaud sur Terre?
Il se situe quelque part entre le folklore et la science, le désert et la ville.
Par Michael Carlowicz Design by Robert Simmon Avril 5, 2012.
En Octobre 2004, l’écologiste Steve Running a visité la montagne flamboyante (Flaming Mountain), une crête de grès rouge foncé située entre le bord du désert du Taklamakan et les monts Tian (une chaîne de hautes montagnes d’Asie centrale située au nord-ouest du bassin du Tarim, occupé en grande partie par le désert du Taklamakan en Chine). On considère que la température au niveau du sol peut y atteindre 50 à 80 °C pendant l’été. Un centre touristique à proximité indique l’endroit avec un énorme thermomètre en or. C’est l’endroit le plus chaud de la Chine, si ce n’est pas du monde, comme le prétend une légende locale.
Selon la légende locale, la Flaming Mountain est le point le plus chaud de la Chine. Après avoir visité le site, les scientifiques ont utilisé les données de la NASA dans le but de le prouver (Photo 2011).
Le but de Running était de trouver où se situait l’endroit le plus chaud de la Terre. Avec quelques collègues de l’Université du Montana, il fit quelques recherches et il trouva que l’emplacement le plus chaud du globe dépendait de différentes conditions comme des terres arides, rocheuses et de couleur foncée.
En juillet 1913, des observateurs dans la Death Valley, en Californie, ont noté une température de 56,7 °C et ont déclaré que c’était la température la plus élevée jamais enregistrée sur Terre. Mais, à peine neuf ans plus tard, le 13 septembre 1922, une station météorologique à El Azizia, en Libye, a enregistré une température de 58,0 °C. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), cette valeur reste la plus haute température de l’air jamais mesurée.
« Pourtant, la plupart des lieux qui se disent « le plus chaud sur Terre » ne sont pas de sérieux concurrents », explique Running. « La raison est le site où les mesures sont effectuées et en tenant aussi compte de la façon dont la température est mesurée. »
« L’Organisation météorologique mondiale a environ 11.119 stations météorologiques réparties sur la Terre pour recueillir des observations de température de surface», note David Mildrexler, également membre de l’Université du Montana. « Par rapport aux 144,68 millions de kilomètres carrés de surface de la Terre, cela représente une station tous les 13,012 kilomètres carrés. »
« Dans les déserts chauds, tels que le Sahara, le Gobi, la Sonora et le Lut, lesclimats sont rudes et leurs accès si difficile que les mesures en routine et la maintenance d’une station météorologique ne sont pas possibles, » a-t-il ajouté. « La majorité des sites favorables de la Terre n’ont pas de mesures directes faites par des instruments au sol. »
C’est là que les satellites entrent en jeu.
Pour une douzaine d’années, la NASA a exploité le spectroradiomètre imageur à résolution modérée (MODIS) sis sur deux satellites différents, d’abord sur Terra (lancé en 1999), puis sur Aqua (2002). L’instrument dispose de 36 bandes spectrales différentes (groupes de longueurs d’onde) et de nombreuses manières de voir la planète. L’une d’elles est la détection du rayonnement thermique ou la quantité d’énergie infrarouge émise par la surface terrestre. Étant donné que les deux instruments MODIS balayent toute la surface terrestre chaque jour, ils peuvent fournir une image complète des températures au sol et combler les lacunes entre les stations météorologiques.
Dans leur analyse, Running, Mildrexler, et Maosheng Zhao ont examiné des mesures mondiales du MODIS entre 2003 et 2009, en accordant une attention particulière à l’endroit où les températures les plus chaudes peuvent se produire dans des terrains idéaux. « Pour faire apparaître le point le plus chaud sur Terre», note Mildrexler, « nous nous sommes concentrés sur les zones arides, la végétation clairsemée et les savanes arbustives ouvertes. »
Cette méthode les a amenés dans le désert de Lut en Iran, dans les bad-lands du Queensland, en Australie ainsi qu’à la Flaming Mountain en Chine.
Dans cinq des sept années, 2004, 2005, 2006, 2007 et 2009, la plus haute température de surface de la Terre a été trouvée dans le désert de Lut. Au cours de l’année 2005, le MODIS a enregistré une température de 70,7 °C – soit plus de 12 °C que la température de l’air officiellement enregistrée en Libye.
En 2003, les satellites ont enregistré une température de 69,3 °C, la deuxième plus élevée dans les sept années d’analyse, dans les savanesdu Queensland. Et en 2008, dans la Flaming Mountain, à proximité du bassin de Turpan, on a obtenu une température maximale annuelle de 66,8 °C enregistré.
Le changement climatique s’est accéléré entre 2001 et 2010, selon l’ONU
Le rythme du réchauffement depuis 1971 est « remarquable », pour reprendre les termes de l’évaluation. Des phénomènes atmosphériques et océaniques comme La Niña ont refroidi temporairement le climat certaines années, sans interrompre pour autant la tendance générale au réchauffement.
Le « recul spectaculaire et constant de la banquise de l’Arctique » est l’une des principales caractéristiques de l’évolution du climat pendant la décennie considérée, toujours selon cette évaluation. En considérant les moyennes à l’échelle du globe, les précipitations en 2011 se classent au deuxième rang des plus abondantes qui aient été enregistrées depuis 1901, et les inondations seraient le phénomène extrême le plus fréquent.
L’intégralité du rapport paraîtra dans le courant de l’année, une fois achevée l’analyse des données livrées par les Services météorologiques et hydrologiques nationaux et les organisations partenaires qui jouent un rôle actif dans la surveillance du climat.
L’OMM a également publié vendredi son compte-rendu sur le climat en 2011, qui se classe au onzième rang des plus chaudes depuis 1850, date des premiers relevés.
« Cela confirme les conclusions préliminaires selon lesquelles 2011 est la plus chaude qui ait été constatée dans le cas d’une année à Niña, phénomène qui induit un refroidissement. La température moyenne en 2011 présente une anomalie estimée à +0,40°C par rapport à la normale calculée pour la période 1961-1990, qui est de 14°C », note l’OMM.
Les extrêmes de précipitations, souvent liés à l’une des plus puissantes Niña des 60 dernières années, ont eu des répercussions considérables. Des inondations de grande ampleur se sont produites sur tous les continents, tandis que de graves sécheresses ont sévi en Afrique de l’Est et en Amérique du Nord. L’étendue de la banquise de l’Arctique a atteint des minima quasi-records et l’activité cyclonique a été inférieure à la moyenne à l’échelle du globe, même si la saison des tornades est l’une des plus destructrices qu’aient connues les Etats-Unis.
« Le compte rendu sur le climat en 2011 vient corroborer les conclusions énoncées dans les rapports précédents, à savoir que le changement climatique n’est plus une vague menace et qu’il est au contraire bien réel. La planète se réchauffe du fait des activités humaines, et l’impact de ce réchauffement sur la Terre, son atmosphère et ses océans se traduit par des bouleversements parfois irréversibles », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Michel Jarraud.
« Le temps, le climat et l’eau, moteurs de notre avenir » est le thème retenu cette année pour la Journée météorologique mondiale. C’est l’occasion pour les Services météorologiques et hydrologiques nationaux et pour la communauté météorologique au sens large de mettre en avant le rôle qu’ils jouent dans notre vie de tous les jours.
« Les connaissances dans les domaines du temps, du climat et de l’eau ont fait d’énormes progrès ces dernières années. Elles revêtent une importance cruciale pour la sécurité alimentaire, la prévention des catastrophes, la gestion de l’eau, l’approvisionnement énergétique et la santé, pour ne citer que quelques exemples », a déclaré Michel Jarraud.
« Les investissements dans les Services météorologiques et hydrologiques nationaux sont plus que jamais nécessaires si nous voulons être en mesure de relever les défis que ne manquera pas de poser l’évolution rapide du climat. Nous devons consolider la base de connaissances communes et faire en sorte que l’information soit accessible à tous les niveaux de la société et de l’économie, des hauts responsables politiques aux collectivités locales, en passant par les grands capitaines de l’industrie et les agriculteurs », a-t-il poursuivi.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=27856&Cr=climatique&Cr1=
Journée météorologique mondiale 2012
Le temps, le climat et l’eau, moteurs de notre avenir
Chaque année, le 23 mars, l’Organisation météorologique mondiale, ses 189 Membres et la communauté météorologique tout entière célèbrent la Journée météorologique mondiale autour d’un thème particulier. Cette Journée commémore l’entrée en vigueur, le 23 mars 1950, de la Convention de l’OMM portant création de l’Organisation. L’OMM est devenue une institution spécialisée du système des Nations Unies en 1951.
Cette année, la Journée météorologique mondiale a pour thème « Le temps, le climat et l’eau, moteurs de notre avenir »
Une première décade de novembre très chaude !
Première décade
Du 1 au 5, notre temps a été déterminé par des courants d’origine méridionale devenant faiblement perturbés à partir du 3 ; ils circulaient entre une dépression sur l’Atlantique et un anticyclone sur l’Europe de l’Est. Du 6 au 7, les courants, circulant entre une dépression sur l’Europe de l’Est et un anticyclone sur les Îles britanniques, ont amené des courants polaires sur nos provinces. Du 8 au 10, le déplacement de l’anticyclone sur le sud de la Scandinavie a amené sur nos régions des courants continentaux.
La température moyenne a été de 12,3°C (norm. : 8,4°C). Cette valeur est très exceptionnelle : elle dépasse le record de 2005 qui était de 11,6°C dans une série qui à débuté en 1901. Le total des précipitation est anormalement bas avec 4,9 mm (norm. : 22,8 mm). Le total de l’ensoleillement est normal avec 34,1 h de Soleil (norm. : 26,0 h).