De l’été à l’hiver en une semaine

Voici de quoi mettre de l’eau au moulin de l’expression « Il n’y a plus de saison ». Et pourtant, on vient d’en connaître trois en moins d’une semaine !

Les 22 et 23, nous avions des températures qui ont dépassé les 20 °C avec un remarquable 24,5°C le 22 à Uccle. Puis, nous avons assisté à une belle chute des températures. Après le maximum du jeudi, on a connu une chute constante des températures : le 26, le maximum s’est produit à 00 h 00 et le minimum à 23 h 50. La pluie s’est transformée en neige dans la soirée de vendredi (26) en certains endroits. Au petit matin, le gel a fait son apparition le 28. La température est descendue à  ‑2,1°C (voir graphique).

Cette situation me permet de rappeler la différence entre le temps du point de vue « météo » et le temps du point de vue « climat ». Le temps « météo » est le temps que l’on vit au jour le jour. C’est celui que vous voyez quand vous regardez dehors. Il se décrit par la situation atmosphérique, une même situation pouvant changer en une autre sur un court laps de temps ou se maintenir plusieurs jours voire plusieurs semaines. Les changements de temps, donnant des situations très différentes et contrastées, sont à l’origine de l’expression « Il n’y a plus de saison ». C’est surtout typique des deux saisons intermédiaires : l’automne et le printemps. Étant justement entre l’été et l’hiver (ou inversement), on peut connaître des types de temps estivaux et un peu plus tard ou un peu plus tôt hivernaux. Ces situations ont été traduites dans la pensée populaire par l’été de la Saint Martin en automne et les Saints de Glace au printemps. En outre, quand on examine leur place dans le calendrier, on peut se rendre compte que l’intervalle de temps qui sépare l’équinoxe et la date de leurs fêtent, est d’une septantaine de jours.

Le temps d’un mois ou d’une saison se rapporte à une période plus longue et se traduit par des moyennes et extrêmes induits par les différents temps qu’on y a connus.

Le climat quant à lui, se traduit par une très longue échéance. En général, pour caractériser le climat, on calcule des valeurs statistiques sur une période minimale de 30 ans. On examine deux paramètres clé : le paramètre de position qui est généralement donné par la moyenne et le paramètre d’échelle, généralement donné par l’écart-type qui caractérise la variabilité d’un élément du climat au cours de la période de référence.

Cette année se traduit donc par une transition abrupte entre les deux saisons (l’été et l’hiver). Cela s’est déjà produit dans le passé en mai 1976.  Le 3 mai de cette année, le maximum de la température ne dépassait pas 13,6°C et 4 jours plus tard, le mercure du thermomètre indiquait un maximum de 30,9°C…