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    Météo

    Comment nous souvenons-nous des faits météo ?

    Si je vous demande quel était le temps du mois de janvier 2002 ou encore celui de juillet 1997, je ne crois pas que vous pourriez me répondre facilement. Même moi, je dois regarder dans mes archives pour répondre à une telle question.

     Par contre je peux vous dire, sans les regarder, qu’il neigeait le premier mars 1990. Vous aussi, vous pouvez probablement dire quel temps il faisait un jour particulier. Pourquoi ? Quand vous vivez un jour particulier, le temps qu’il fait restera gravé dans votre mémoire. En effet un décès, une naissance, un mariage, … sont des journées particulières et le temps qu’il fait à cette occasion sera plus facilement retenu qu’une journée banale.

    La mémoire populaire va aussi garder souvenir de temps particulier, mais ce ne sera plus le temps d’un jour, mais le temps qu’il fait sur une plus longue période. L’exemple le plus net est le temps qu’il a fait en 1976. En effet, il y a eu plusieurs situations qui ont fait que cette année fut mémorable : il y a eu la longue période de sécheresse qui s’est traduite par des restriction d’eau, ensuite il y a eu cette très longue canicule : à Uccle on a eu 15 jours consécutifs avec des maxima supérieurs à 30 °C. La longue période de pluie de juin-juillet 1980, qui s’est terminée avec ses images de caravanes qui se fracassaient sur les ponts de la Lesse, a aussi marqué les mémoires.

     Finalement, le temps dont on se souvient n’est pas le temps que l’on vit au jour le jour et encore moins le temps que l’on espère.

     

    La météo dans Simenon

    Dans les Maigret ainsi que dans la plupart de ses romans, Simenon donne le temps qui baigne son récit. Cela fait souvent partie de l’ambiance. Les descriptions sont généralement courtes et les expressions les plus fréquentes sont : un temps poisseux, un ciel glauque, de la bruine, un temps très chaud pour la saison, un temps lourd dont l’orage attendu éclate au dénouement, une Meuse qui est prête à déborder…

    Voici deux extraits. Le premier est tiré de « Maigret et les braves gens », écrit en 1961.

    C’est la fin de l’été, il fait encore chaud, mais on sent que l’automne n’est pas loin.

     

    Avait-il plu longtemps pendant la nuit ? Maigret n’en savait rien mais il était bien content de trouver en s’éveillant les trottoirs noirâtres avec des parties encore luisantes où se reflétaient de vrais nuages, pas les petits nuages légers et roses des jours précédents : des nuages aux bordures sombres, lourds de pluie.

     

    Dans le second extrait, issu de « Maigret et le clochard », écrit en 1962.

     

     

     

    ‑ La Seine reste haute, remarqua Lapointe, qui n’avait encore rien dit.
    C’était vrai. Depuis un mois, c’est à peine s’il cessait parfois de pleuvoir pendant quelques heures et presque chaque soir la télévision montrait des rivières en crue, des villes et des villages où l’eau déferlait dans les rues. Celle de la Seine, jaunâtre, charriait des détritus, des vieilles caissse, des branches d’arbres.

    Le hasard veut que j’étais en train de lire cet ouvrage alors que la Somme connaissait de graves inondations en 2001. Le texte que je cite était tout à fait d’actualité alors que cela avait été écrit quarante ans plus tôt.

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    Crue de la Meuse en janvier 1995 (Photo Marc Vandipenbeeck)

    Un nouveau site web pour l’IRM

    L’IRM a décidé de revoir le modèle de notre site web. Depuis la mise en place de notre site web, de nombreuses technologies et outils ont été développés pour présenter au public des sites web plus attrayants. L’IRM a suivi ce mouvement et inaugure un site qui devrait être plus convivial et plus agréable à consulter.

     

    La page d’accueil montre un en coup d’œil toutes les informations importantes :
    – les
    prévisions générales pour la Belgique (pour les prochaines heures ou pour les prochains jours) ;
    – les
    alertes météo éventuelles (classées par types de risque et par degré de dangerosité selon un système de couleur de vert à rouge). 

     

    Chaque jour, la rubrique « Le Climat » présente les valeurs moyennes de certains paramètres calculées jusqu’à la veille. Ces valeurs peuvent être facilement comparées aux valeurs mensuelles extrêmes enregistrées depuis le début de nos mesures.

     

    La rubrique « Produits & Services » s’adresse à tous : les particuliers et aussi plus spécifiquement aux différents groupes d’utilisateurs professionnels tels que les médias ou les entreprises de différents secteurs économiques…
    On peut y découvrir nos produits les plus populaires tels que l’imagerie radar ou satellite dans
    MyMeteo, le numéro d’appel 0900 ainsi que les services par sms, auxquels il est possible de s’abonner immédiatement en ligne.
    Autre rubrique qui devrait s’enrichir petit à petit de nouveautés, la rubrique «
    Instruisez-vous ». On y trouve entre autres les réponses aux questions les plus fréquemment posées à l’IRM. Depuis les explications sur la couleur du ciel jusqu’aux conversions des unités de mesure en passant par la description des procédures à suivre pour obtenir un renseignement d’ordre climatologique.. Le tout mis à la portée de tout un chacun.

     

    Un peu plus spécialisé mais accessible tout de même, la rubrique « La recherche » présente les différentes activités de recherche menées par les équipes de l’IRM. Certaines sont déjà bien connues d’autres méritaient de l’être plus.
    Enfin, pour qui souhaite être tenu au courant des actualités dans le monde de la météorologie, il est possible de s’abonner gratuitement à notre «
    newsletter ».
    On l’aura compris, le nouveau site web de l’IRM est un outil en ligne très riche de culture météo incontournable pour tous.

     

    Saisons astronomiques vs saisons météorologiques

    Pour comprendre les saisons astronomiques, il faut imaginer deux plans : le premier est le plan dans lequel se déplace la Terre, c’est l’écliptique, le second est le prolongement de l’équateur dans l’espace. L’angle que fait ces deux plans est de 23°27’.

    Aux environs de 20 mars, le Soleil se trouve sur la droite d’intersection des deux plans. À cette date, c’est l’équinoxe de printemps et les nuits ont la même durée que les journées et ces dernières deviennent de plus en plus longues. À partir de ce moment-là, nous sommes au printemps. Le Soleil s’écarte de plus en plus au-dessus de l’équateur pour atteindre vers le 21 juin sa hauteur maximale ; on est alors au solstice d ‘été. Lorsqu’il atteint cette position, l’été commence. Dans notre pays, la nuit est très courte et la journée est la plus longue. À partir de ce moment là, la durée du jour diminuera jusqu’au solstice d’hiver, aux environs du 21 décembre. Entre temps le Soleil traverse à nouveau le plan de l’équateur. Cela se produit aux environs du 23 septembre : c’est l ‘équinoxe d’automne. Quand le Soleil se trouve le plus bas en dessous du plan de l’équateur céleste, le jour est les plus court et c’est le début de l’hiver.

    Du point de vue climatologique, on préfère travailler avec des mois calendrier. À part lors d’une année bissextile, toutes les saisons ont le même nombre de jours. L’été va correspondre aux trois mois les plus chauds qui sont dans l’hémisphère nord juin, juillet et août. L’hiver sera composé des trois mois les plus froids : décembre, janvier et février. Le printemps (mars, avril et mai) et l’automne (septembre, octobre et novembre) seront les saisons intermédiaires. Ces deux saisons correspondent bien à la transition de l’hiver à l’été pour le printemps et inversement pour l’automne.

    Que faire pour se protéger en cas d’orage ?

    Ce mois de juin connaît de nombreux orages. Ce n’est pas surprenant car c’est entre le mois de mai et le mois de septembre que les orages sont les plus fréquents. En Belgique, on connaît en moyenne 80 jours d’orages et il faut tenir compte qu’un tiers de ces jours d’orages est accompagné de dégâts.
    Ces dégâts sont de différents types : inondations, fortes  rafales de vents, grêle, coups de foudre et tornades.
    Si vous êtes surpris par un orage alors que vous êtes en promenade, il y a des précautions à prendre :

    • Si vous êtes près d’un arbre, éloignez vous car vous pouvez être foudroyé si l’éclair tombe sur l’arbre ;
    • Si vous devez vous déplacer, courrez et ne marchez pas. En effet, en courrant, vous avez toujours un pied au sol, alors que quand on marche, on a à certains moments deux pieds sur le sol. Si vos pieds sont sur deux lignes équipotentielles de valeurs différentes, vous pouvez être électrocuté.
    • Si vous êtes sur une crête ou au sommet d’une colline, soit vous quittez ce point élevé, soit vous mettez en boule. En effet les éclairs ont tendance à choisir des pointes.
    • Si vous êtes en voiture, restez y. Le véhicule fait office de cage de Faraday et l’électricité ne pénètre pas à l’intérieur d’une cage de Faraday.

    Si vous respectez ces quelques règles vous diminuerez très fortement les risques de foudroiement.
    Un dernier conseil : débranchez vos appareils électriques et les antennes de la télévision, même si vous êtes reliés au câble. 

    Les températures estivales au littoral

    Ce 6 juin, la température maximale à Uccle a été de 23 °C alors que celle de Coxyde n’a pas atteint 15°C. Pourquoi une telle différence de température entre le littoral et l’intérieur du pays ?

    La brise de mer est à l’origine de cette différence. Elle se forme quand la température au-dessus de l’eau de mer est nettement plus basse que celle au-dessus des terres. La terre se réchauffe beaucoup plus vite que l’eau de mer. L’air chaud, plus léger que l’air froid, monte créant ainsi un appel d’air à la base de la colonne d’air ascendant. L’air froid venant de la mer vient combler ce vide en provoquant un refroidissement sur la bande côtière.

    Ce mécanisme correspond bien à la situation du 12 août 2003 : jusqu’à 38°C dans les terres alors qu’on n’atteignait pas 28°C à la côte. Mais le 6 août de la même année, on atteint 36°C à Coxyde alors que dans les autres régions les températures maximales oscillent entre 35 et 37°C. C’est le vent venant de l’Est qui, par son intensité, n’a pas permis à la brise de mer de s’installer. Il en résulte que les températures à la côte sont du même ordre de grandeur que celles observées dans les terres.

    Encore une saison record

    L’été 2006 était le quatrième le plus chaud des étés depuis 1833. Il a été suivi par un automne particulièrement chaud (voir http://lameteo.blogs.lalibre.be/archive/2006/12/06/automne-2006-nouveau-record-de-chaleur.html )  Ce record était particulièrement remarquable : sa période de retour est estimée à plus de 500 ans. Il fut suivi d’un hiver qui a également  été le plus chaud des hiver (voir http://lameteo.blogs.lalibre.be/archive/2007/02/21/un-deuxieme-record-saisonnier-de-temperature-consecutif.html ).

    Voici que le printemps revient pour faire partie du triumvirat ! La température moyenne du printemps s’élève à 12,3°C. C’est plus de 1°C  au delà du précédent record qui datait de 1993 avec 11,2°C.
    C’est remarquable à deux titres :
    · C’est à  nouveau une période retour de plus de 500 ans dans l’état de la série actuelle qui est longue de 175 ans.
    · C’est la troisième saison record consécutive. Une telle suite ne s’est jamais produite depuis 1833.

    Cette suite de records est due à des situations atmosphériques particulières. On ne peut cependant pas manquer de pointer du doigt le changement de climat. On ne peut cependant exclure une anomalie particulièrement longue et intense.
     

    Le jour où la pluie est revenue

    18e2c6437b5c3eec6b7a55bced8b061c.jpgCe lundi, la plupart d’entre nous se sont levés avec un spectacle un peu oublié : il pleuvait !

    Le dernier jour de pluie à Uccle datait du 30 mars et depuis le 31 de mois il n’était plus tombé une goutte d’eau. A Uccle, ce mois d’avril est le premier mois calendrier sans précipitations. Néanmoins, de longues périodes sans pluie se sont déjà produites à cheval sur deux mois :

    • 1887 : pas de pluie entre le 4 juin et le 8 juillet soit 35 jours sans pluie,
    • 1834 : pas de pluie entre le 11 septembre et le 10 octobre soit 30 jours sans pluie,
    • 1959 : pas de pluie entre le 22 août et le 20 septembre ce qui fait également 30 jours sans pluie (suivis de 2 jours d’un peu de pluie avec un total de 4,7mm suivis de 17 jours sans pluie).

    Cette année, avec 36 jours du 31 mars au 5 mai, vient se glisser au sommet de cette hiérarchie.

     

    Des zones de hautes pressions ont fait barrage aux zones de pluie qui déterminent si souvent notre temps. Elles ont été déviées vers le bassin méditerranéen qui avait un grand besoin de reconstituer les réserves d’eau.

    Ce retour fait le bonheur des agriculteurs. Les plantes, en pleine croissance, ont besoin d’eau.

    Le film « Une vérité qui dérange »

    44f55e9e97c69955b29ea77e7966110e.jpgCe documentaire, réalisé par D. Guggenheim, reprend la conférence qu’Al Gore présente depuis plus de 5 ans aux États-Unis et dans plusieurs autres villes dont Bruxelles.

    Dans une première partie, Al Gore explique le mécanisme de l’effet de serre. Il montre de manière très imagée la manière dont le teneur en CO2 de l’atmosphère a évolué au cours des 650 000 dernières années. À l’aide d’un élévateur, il montre où nous en sommes à l’heure actuelle et vers où nous allons dan un futur relativement proche.

    La deuxième partie consiste à montrer les conséquences possibles de ce réchauffement  global de la planète : augmentation des catastrophes liées à la météo, des modifications profondes dans la nature, évolution de certaines maladies, fontes rapides des glaciers, la remontée du niveau de la mer, un changement possible de la circulation océanique.

    Dans un troisième volet, il montre l’ « empreinte écologique » des différents pays. On y constate que le plus gros pollueur est les États-Unis suivis de l’Europe et la Chine. Il montre les efforts que certains pays mettent en œuvre pou améliorer la situation alors que son propre pays invoque des arguments économiques pour ne pas réduire la pollution. Il signale également des manipulations de rapports et de la presse ou de pressions exercées sur certains scientifiques afin de dénigrer ou de dénier l’existence du réchauffement de la Terre.

    Malgré quelques petites erreurs (lien entre la grippe aviaire et le changement de climat par exemple), Al Gore fait passer un message choc pour le bien-être de la planète en plaçant le sujet dans un contexte plus moral et émotionnel.