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    Activé solaire récente

     

    Le 23 janvier, à 04h59 (heure belge), un flash lumineux-aussi appelé éruption solaire- de magnitude M8.7 a été observé sur le Soleil. La lumière du Soleil met 8 minutes pour parvenir jusqu’à la Terre. Des éruptions de cette magnitude se produisent environ 2 fois par mois, et plusieurs d’entre elles ont été observées les mois précédents. Avec l’augmentation de l’activité solaire, on s’attend dans les mois et les années qui viennent à en observer encore plus. Les conséquences d’une telle éruption solaire sur les communications sur la face éclairée de la Terre sont faibles.

     


    Vers 04h00, le flux de protons mesuré dans le voisinage de la Terre a fortement augmenté, et a franchi le seuil d’alerte pour ce qu’on appelle un événement à protons. Le 24 janvier, on a remarqué une petite baisse de flux pour les particules les plus énergétiques. Un événement de cette ampleur arrive en moyenne une fois par an, et peut affecter les satellites et forcer les vols passant par le pôle nord à être dérouter.

     


    Enfin, vers 04h00 également un nuage de plasma a été observé. Il se déplace grosso-modo en direction de la Terre à une vitesse de 1400 km/s environ et non 2200 km/s comme indiqué sur certains sites web. Cela prendra un peu plus d’un jour pour franchir la distance Soleil-Terre. Le gros du nuage passera « au dessus » de la Terre et l’on devrait n’en ressentir que le souffle. Les données satellites confirment que le choc est arrivé, i.e. 15:30. On prévoit un orage magnétique de type mineur, ce qui réduit presque à zéro les chances de voir des aurores en Belgique.

     

     

     

    Source  Petra Vanlommel SIDC (Solar-Terrestrial Centre of Excellence)

     

    Retour à la normale !

     

     

    Le début de l’hiver (et même pratiquement la première moitié de la saison) a été particulièrement chaud. Du premier décembre au 10 janvier, la température moyenne a été de 6,6°C soit un excès de 2,8°C par rapport à la moyenne calculée entre 1981 et 2010.

     

    Cette valeur est juste en-dessous de la valeur la plus élevée observée entre 1901 et 2011. Assez curieusement le record est partagé entre 5 années : 1916, 1935, 1975,1989 et 2007. Au cours de ces années, la moyenne des températures entre le 1/12 et le 10/1 a été de 6,7°C.

     

    Au cours de la même période, on a relevé au pluviomètre 201,0 mm alors que la normale est de 108,4 mm. Le total des précipitations de cette année est le deuxième le plus élevé depuis 1901, le record date de 1994 avec 203,3 mm.

     

    En revanche la durée d’ensoleillement est tout à fait normale avec 58,8 h de Soleil contre une normale de 61,4 h.

     

    La deuxième décade de janvier est revenue vers des valeurs plus conformes aux normales saisonnières avec respectivement  4,2°C (norm. : 3,6°C), 20,9 mm (norm. : 21,6 mm) et 28,7 h (norm. : 20,7 h).

     

    Les trois graphiques suivants montrent l’évolution journalière des températures, des précipitations et de l’insolation au cours de cette première moitié d’hiver.

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    température moyenne,précipitations,insolation

    température moyenne,précipitations,insolation

     

    NB Les normales dans les graphiques correspondent à la saison complète (du 1/12 au 29/02)

     


     

    L’année 2011 : la plus chaude depuis 1833

     

    Depuis que l’on réalise des observations à Bruxelles-Uccle, l’année 2011 a pris la tête des années les plus chaudes. Avec 11,6°C, elle dépasse le record, qui datait de 2007, de 0,1°C. On peut voir dans le premier graphique que les 10 années les plus chaudes se sont produites après 1988. La température moyenne depuis 1988 est de 10,8°C soit 2,0°C de plus que la moyenne du début des observations (1833-1910).

     

    C’est d’autant plus remarquable que la température moyenne de l’été a été inférieure à la normale de cette saison. En fait, tous les mois sauf juillet et août ont été plus chauds que les normales comme le montre le deuxième graphique.

     

    Le printemps a aussi été particulier avec cette longue période de faibles précipitations et d’ensoleillement remarquable. Avec 70,7 mm, c’est le troisième printemps le plus sec depuis 1833.  Les deux précédents, 1893 et 1976, affichaient respectivement 37,7 mm et 69,0 mm. Avec 707,3 h de soleil, ce printemps 2011 dépasse de 55,9 h l’ensoleillement de celui de 1893.

     

    Autres faits remarquables de cette année : le déficit de précipitations au cours du mois de novembre ; le nombre record d’orages au cours du mois de décembre ; les orages dévastateurs durant l’été avec entre autres les inondations à répétition à Orp-Jauche et la catastrophe de Pukkelpop, et, enfin, une période très douce, pour ne pas dire estivale, fin septembre et début octobre.

    températures moyennes; insolation

    températures moyennes; insolation

     

     

     

     

     

     

    Températures moyennes mensuelles à Uccle (°C)

     


     

    Les inondations en Thaïlande

     Bangkok, capitale de la Thaïlande, subit depuis plusieurs semaines des inondations très importantes. La cause en est des pluies de mousson extrêmement importantes en amont du fleuve Chao Praya qui baigne la ville.

    Le schéma de circulation générale subit dans l’hémisphère nord une exception très importante, qui concerne principalement l’Inde et l’Asie du sud-est. Cette exception est due à la présence de l’immense continent eurasien.

    En hiver, cette immense masse continentale se refroidit de façon très importante, engendrant un anticyclone très puissant. Le déplacement des masses d’air autour de cette grande zone de haute pression amène sur ces régions des vents du nord-est, extrêmement secs. De novembre à mai il ne pleut pratiquement pas. C’est la mousson d’hiver.

    En été, le continent se réchauffe très fort créant une dépression. Les vents sont alors orientés au sud-ouest. Venant des régions chaudes de l’océan Indien, ces vents amènent des précipitations extrêmement importantes. Cette période pluvieuse débute généralement en juin et se termine en octobre en Inde. Elle va de juillet à novembre-décembre dans l’Asie du sud est. Durant cette période, il peut pleuvoir en un mois ce qui tombe habituellement en un an sur nos régions (voir graphique) – à Uccle, il tombe en moyenne 780 l/m² par an.

    Toute la vie s’est adaptée à ce régime particulier d’une saison sèche et une saison de pluie. Pour la population de ces régions de mauvaises moussons d’été sont synonymes de mauvaises récoltes et dès lors de famine.

    A l’instar de tous phénomènes climatologiques, le régime des moussons subit des variations d’intensité d’une année à l’autre. De nombreux paramètres modulent cette variabilité : entre autres le phénomène El Nino/La Nina et la température de l’océan Indien.

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    Une première décade de novembre très chaude !

    Première décade
    Du 1 au 5, notre temps a été déterminé par des courants d’origine méridionale devenant faiblement perturbés à partir du 3 ; ils circulaient entre une dépression sur l’Atlantique et un anticyclone sur l’Europe de l’Est. Du 6 au 7, les courants, circulant entre une dépression sur l’Europe de l’Est et un anticyclone sur les Îles britanniques, ont amené des courants polaires sur nos provinces. Du 8 au 10, le déplacement de l’anticyclone sur le sud de la Scandinavie a amené sur nos régions des courants continentaux.
    La température moyenne a été de 12,3°C (norm. : 8,4°C). Cette valeur est très exceptionnelle : elle dépasse le record de 2005 qui était de 11,6°C dans une série qui à débuté en 1901. Le total des précipitation est anormalement bas avec 4,9 mm (norm. : 22,8 mm). Le total de l’ensoleillement est normal avec 34,1 h de Soleil (norm. : 26,0 h).

    Curieuse saison des ouragans en Atlantique

     

    Bien que des phénomènes de cyclones tropicaux puissent encore se produire, on peut déjà remarquer que la saison 2011 d’ouragans dans le bassin Atlantique nord a été particulière. En effet, le nombre d’ouragans n’est pas spécialement élevé. On a eu 5 ouragans (Irène, Katia, Maria, Ophélia et Philippe) alors que la moyenne 1931-2011 est de 6,1 et la moyenne 2 1-2010 est de 7,5. En revanche, le nombre de tempêtes tropicales est vraiment élevé. On a eu, jusqu’à présent, 11 tempêtes alors que les moyennes sur les mêmes périodes sont respectivement de 5,2 et 8,1. Du point de vue tempêtes tropicales, c’est la deuxième saison la plus active depuis 1931 après 2005 pendant laquelle on avait recensé 14 ouragans.

    Les saisons des ouragans sont tributaires des phénomènes El Niño et La Niña. Normalement, une situation El Niño entraîne un décalage des zones de hautes et basses pressions le long de la ceinture intertropicale. Ainsi la zone des Antilles voit apparaître des hautes pressions alors qu’en situation neutre ou La Niña, le temps est plutôt dominé par des bases pressions. La présence de hautes pressions, du fait de la subsidence, a tendance à empêcher le développement des ouragans. C’est ainsi que les saisons peu actives se produisent lors des épisodes El Niño. Il y a cependant des exceptions comme lors de l’épisode 1983 considéré comme un La Niña faible, au cours duquel on a observé 3 événements de tempête tropicale et un ouragan. Les épisodes neutres et La Niña sont, quant à eux, plutôt actifs en cyclones tropicaux.

    Entre 1951 et 2011, on a compté 20 épisodes (années) El Niño, 23 épisodes neutres  et 16 La Niña. Les moyennes des phénomènes sont respectivement 8 ,8 pour El Niño, 12,2 et 12,3 épisodes pour les neutres et les La Niña. Les moyennes des nombres d’ouragans sont pour les trois types d’épisode 4,9, 7,0 et 6,6.

    Bien entendu, d’autres facteurs interviennent encore dans l’activité d’une saison cyclonique. La température de l’eau de mer en constitue certainement un primordial. Même si la situation est favorable au développement des ouragans, il faut que la température de la surface de l’océan soit élevée sur une bonne épaisseur sans quoi le moteur des ouragans est trop faible pour permettre leur développement.

    On constate que les périodes El Niño sont peu actives en cyclones tropicaux aussi bien en tempêtes qu’en ouragans. Cette année, ce sont les tempêtes qui ont pris le dessus. N’oublions pas que l’ouragan Irène a durement touché Porto Rico, l’île d’Hispaniola et la cote est des États-Unis et du Canada avec un total de 55 morts.

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    La Terre vue de l’Espace : l’Île glacier

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    Spitzberg, la plus grande île norvégienne, est au cœur de cette image prise par Envisat.
     
    Située en bordure de l’océan glacial Arctique au nord et de la mer du Groenland à l’Ouest, Spitzberg est la plus grande île de l’archipel de Svalbard et la seule à être habitée en permanence.

    L’île compte de nombreux glaciers, des montagnes et des fjords qui sont de longues vallées immergées résultant de l’activité glaciaire.  

    En raison de sa haute latitude, la température moyenne à Spitzberg oscille entre 4 et 6°C en été, tandis qu’en hiver elle tombe à environ -20°C. Toutefois, la dérive nord atlantique lui confère des températures bien plus douces que d’autres régions situées à la même latitude.

    Des renards arctiques, des rennes et des ours polaires habitent les terres tandis que les eaux avoisinantes abritent des baleines, des dauphins et des morses.

    Cette image a été prise le 6 septembre par la radar ASAR (Advanced Synthetic Aperture Radar) d’Envisat.  

    Source ESA

    La météo tient son forum international à Paris

    Petite info

    affiche_M.jpgLa 8e édition du Forum international de la météo se tiendra au Palais de la découverte du 1er au 5 octobre. Les visiteurs pourront profiter de diverses expositions et ateliers éducatifs sur les thèmes la météorologie et du climat, l’énergie, l’environnement, l’eau et l’espace.
     
    Le forum a pour but de sensibiliser la société par l’impact que peut avoir le changement climatique et de suggérer différentes méthodes pour la réduction de notre empreinte carbone.  
     
    La contribution de l’ESA
     
    Le forum offrira à l’ESA la possibilité de témoigner de son action dans les domaines de la météorologie et de la climatologie.

    En collaboration avec le CNES, l’ESA tiendra un atelier éducatif visant à souligner l’importante contribution des satellites pour notre compréhension des phénomènes climatiques extrêmes et de l’effet du changement climatique sur les océans.

    Un programme spécial sera dédié aux professionnels pendant les trois derniers jours du forum. Ils auront la possibilité de participer à un débat sur le changement climatique et son impact sur les océans, une formation pour l’interprétation d’images satellite pour les pays en voie de développement, un colloque international ainsi qu’à une formation pour enseignants.

    Pierre-Philippe Mathieu, expert en observation de la Terre à l’ESA, participera à la session pour enseignants du 5 octobre. Il donnera des précisions sur les capacités des satellites à contrôler le système climatique à l’échelle planétaire et présentera plusieurs outils éducatifs élaborés par l’ESA à destination des élèves.

    Depuis le lancement de Meteosat-1 en 1977, l’ESA suit de près des tendances météorologiques mondiales par le biais de ses missions d’observation de la Terre.

    Les satellites tels que MetOp nous permettent de suivre avec exactitude l’évolution des conditions météorologiques, intérêt d’autant plus important lorsque ces conditions entraînent des dommages.

    L’ESA joue un rôle majeur dans l’étude et le suivi des phénomènes climatiques grâce à ses satellites consacrés à l’environnement : Envisat, Earth Explorers (CryoSat-2, SMOS et GOCE), ainsi que les cinq futures missions « Sentinelles ».

    Les « Sentinelles » spatiales font partie du programme GMES (Global Monitoring for Environment & Security) conçu en partenariat avec la Commission Européenne afin d’améliorer des politiques européennes d’environnement et de sécurité.

    De plus, une nouvelle génération de missions géostationnaires et de missions météorologiques polaires, incluant MSG-2/3, MTG et EPS, a été élaborée en coopération avec Eumetsat, l’Organisation européenne pour l’exploitation de satellites météorologiques.

    Source ESA

    Les conditions météo de début septembre

     Le temps des deux premières décades a été déterminé par des courants maritimes. Du 1 au 2, ces courants ont été associés à un anticyclone centré sur la mer du Nord. Du 3 au 10, ils ont été associés à une dépression située au voisinage de l’Islande ou des Îles Britanniques. Du 11 au 20, nous avons été sous l’influence de courants maritimes associés à des dépressions en évolution depuis l’océan Atlantique vers la Scandinavie, avec, le 15, le passage d’une petite crête issue de l’anticyclone des Açores.

    Les 20 premiers jours de septembre ont vu une quantité d’eau recueillie très anormalement élevée avec 83,1 mm alors que la normale est, entre 1981 et 2010, de 49,5 mm. Les records sont respectivement pour les quantités les plus élevée et les plus basses de 184,1 mm en 2001 et 0,0 mm en 1959. Les valeurs de la température moyenne et de la durée d’insolation sont respectivement de 16,2°C (norm. : 15,4°C) et 95,1 h de Soleil (norm. : 97,1 h). Les valeurs extrêmes de la température sont 19,5°C en 1947 et 11,3°C en 1912. L’année où début septembre a été la plus ensoleillée a été 1959 avec 228,5 h de Soleil, la plus sombre a été 2001 avec seulement 31,0 h de Soleil.

    Un été relativement normal mais …

     

    Comme pratiquement chaque année, l’été (ou une partie de l’été) a été considéré comme mauvais, pourri voire exécrable. Notre civilisation s’est tournée radicalement vers les loisirs et le secteur primaire, principalement orienté vers l’agriculture, n’occupe plus qu’une minorité de notre population. En France ce secteur occupait 43% de la population il y a 100 ans et il n’en n’occupe plus que 5% à l’heure actuelle (source INSEE). La perception de la météo en est fondamentalement changée. La pluie n’est plus une alliée mais est devenue une ennemie. Dans les anciennes cultures, il y avait les sorciers qui imploraient la pluie. Maintenant, il n’y a pratiquement que des lamentations lorsqu’elle nous alimente en eau qui reste un élément vital pour l’homme. Si on pouvait, on ne ferait plus que des journées ensoleillées et à la limite on ne ferait de la pluie que la nuit.

    Mais voilà, la nature n’agit pas selon nos désidératas. Et dans notre climat, qui n’a rien de méditerranéen, un été normal est un été pluvieux et frai. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir la fréquence des journées que nous qualifions d’estivales : une journée estivale est une journée au cours de laquelle la température égale ou dépasse 25°C. À Uccle, la moyenne des trente dernières années nous donne une valeur de 22,9 jours entre le premier juin et le 31 août. Cela représente 1 jour sur 4 de l’été météorologique. Entre 1901 et 2011, on a eu au plus 55 jours (soit 60% des jours de l’été) en 1947 et l’été 1907 n’en n’a compté que 5 jours d’été soit 5% du nombre total des jours de la saison. Cet été 2011 compte 12 jours où la température maximale a égalé ou dépassé 25°C. Une telle valeur est faible, mais en 111 ans on a connu 18 étés avec 12 jours d’été ou moins. On a donc un été sur 6 qui a un nombre de jours d’été avec autant ou moins de 12. Entre 1981 et 2010, on a eu 3 années avec moins de 12 jours d’été : 1981 (11 j.), 1988 (10) et 1998 (11). Ajoutons à cela les années 2000 et 2007 qui ont compté seulement un jour d’été de plus que cette année !

    Finalement, seule la fréquence des jours de pluie a été remarquable avec 61 jours où les précipitations ont été mesurables. Depuis 1833, nous avons 10 années avec 61 jours de pluies ou plus. C’est en 1860 que l’on a eu l’été avec la fréquence de jours de précipitations la plus élevée avec un total de 68 jours. Il faut remonter à 1980 pour trouver un été avec une fréquence de jours pluie plus élevée que cet été.

    Bref un été pas terrible pour la plupart des gens, mais climatologiquement parlant, on ne peut pas considérer cet été comme mauvais : on pourra toujours avoir pire que cette année …