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    Bilan de l’année 2009 à Uccle

    Le terme de cette année approche et l’heure est au bilan. N’étant pas complètement achevée, les chiffres présentés sont proches des valeurs finales mais seront certainement modifiés avec les valeurs définitives que nous auront le jour de l’an.

    Avec une moyenne de 11,0°C (norm. : 9,7°C) (les normales sont calculées sur la période 1901-2000) la valeur de la température moyenne annuelle est très anormalement élevée. Elle se situe à la 11ème place parmi les années les plus chaudes et ne se différencie des années 1995 et 2005 que par des centièmes de degré. Les mois d’avril et de novembre ont été particulièrement chauds. Ils occupent tous les deux la deuxième position des mois les plus chauds. En avril on avait eu 12,5°C (norm. : 9,0°C), le record datant de 2007 avec 14,3°C. La température moyenne de novembre 2009 a été de 9,7°C (norm. : 6,1°C) et le record avait été enregistré en 1994 avec une température moyenne de 10,4°C. On se souviendra aussi de la période de froid que nous avons connue en janvier avec entre autre 4 jours où la température minimale était descendue en dessous de -10°C, ce qui ne s’était plus produit à Uccle depuis 1996.

    La quantité d’eau recueillie est normalement déficitaire avec 745,6 mm (norm. : 804,8). Cette quantité a été relevée au pluviomètre 185 jours alors qu’une année normale en compte 207.

    L’insolation a également été normalement déficitaire avec 1706,8 h (norm. : 1802 h). Le mois de février avait été très sombre : avec 33,1 h de Soleil, il a pris la première place des mois de février les plus sombres, le précédent record datait de 2009 avec 39,0 h.

    On retiendra encore la courte période peu pluvieuse que l’on observé entre août et septembre et qui a touché plus particulièrement la province de Flandre Occidentale.

    Bref l’année a été douce et dans la continuité des années chaudes de ce début du siècle.

     

    ttmen2009.png

     

    La Terre vue de l’Espace : le Delta de la Volga

     

    Source ESA
    Earth from Space: Volga Delta

    5 juin 2009
    Cette image prise par Envisat montre le delta de la Volga, qui se forme là où ce grand fleuve se déverse sur la côte nord-ouest de la Mer Caspienne, la plus grande mer fermée de la planète.

    La Volga est le plus long fleuve d’Europe. Elle draine 20% des terres du continent et contribue pour 80% dans l’apport en eau douce de la Caspienne. Quand cette eau pénètre dans le delta de la Volga, le plus grand delta fluvial continental d’Europe, elle se répartit entre plus d’un millier de bras.

    Ce delta est considéré comme l’un des plus dynamiques au monde en raison de la remarquable complexité de son réseau hydrographique. Il a été inscrit parmi les « Zones humides d’importance internationales » par la Convention de Ramsar car il constitue un habitat pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs. Il a aussi été proposé pour une inscription au « Patrimoine mondial de l’Humanité » par l’Unesco.

    La Mer Caspienne contient plus de 78 000 km3 d’eau, soit environ le tiers des eaux continentales de la planète. S’étendant sur 1 200 km du nord au sud, cette mer allongée et presque dépourvue de marées occupe une profonde dépression entre l’Europe et l’Asie et son niveau s’établit à quelque 27 m au-dessous de celui des océans.

    La Caspienne est bordée par la Russie et le Kazakhstan au Nord, l’Azerbaïdjan à l’Ouest, le Turkménistan à l’Est et Iran au Sud. Couvrant plus de 380 000 km2, elle est plus grande que le Japon.

    Comme cette mer n’a pas de débouché, de nombreuses espèces animales et végétales uniques y ont été préservées. Elle abrite ainsi 85% de la population mondiale d’esturgeons et est la source de 90% du caviar noir. La ville russe d’Astrakhan, située sur le delta de la Volga à une centaine de kilomètres de la mer (visible en jaune juste au dessus du triangle du delta), reste au cœur du commerce mondial du caviar.

    Le niveau de la mer a varié au cours des dernières décennies, en partie en raison des activités humaines et notamment de la construction de barrages. La partie nord de la mer Caspienne (visible ici) est la moins profonde, avec à peine 6 m d’eau en moyenne. La partie sud est la plus profonde, descendant jusqu’à 1 000 m de profondeur.

    Les taches jaunes vives à proximité du delta non loin d’Astrakhan sont des dunes de sable. Cette zone, utilisée pour l’élevage bovin et ovin, se caractérise par des sols salins et une végétation éparse.

    Cette image a été prise le 2 juin 2009 par la caméra MERIS (Medium Resolution Imaging Spectrometer) d’Envisat.  

    Prairial et Messidor

     

    180px-Prairial.jpg

    Entre le 20 mai et le 18 juin, nous sommes dans le neuvième mois du calendrier républicain nommé Prairial. Il tire son nom de la fécondité riante et de la récolte des prairies de mai en juin. C’est le mois qui correspond au signe zodiacal des Gémeaux qui termine le printemps astronomique.

     

    180px-Messidor.jpg

    Le 19 juin, le mois Messidor commencera et constituera le premier mois de l’été. Il se terminera le 18 juillet. Ce dixième mois de l’année républicaine doit son nom à l’aspect des épis ondoyants et des moissons dorées qui couvrent les champs de juin en juillet. Messidor vient du latin messis qui signifie moisson.

    Normales saisonnières : Juin

    Normales saisonnières : Juin

    Températures maximales

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    16

    20

    24

    2

    16

    20

    24

    3

    17

    21

    25

    Températures minimales

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    8

    11

    14

    2

    8

    11

    14

    3

    9

    12

    15

    Précipitations

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    6.7

    24.7

    39.0

    2

    3.1

    21.1

    35.6

    3

    4.0

    20.9

    39.8

    Insolation

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    39.1

    57.6

    87.2

    2

    40.8

    64.1

    89.6

    3

    34.7

    58.4

    89.9

    Un orage du tonnerre

    ora_2009052602.png

     

    Vers 22 h, j’avais regardé l’image satellite : elle montrait une masse nuageuse sur le centre de la France et je me suis dit que l’orage serait sur Bruxelles cette nuit. Et en effet, cette nuit du 25 au 26 mai, un orage assez remarquable a sévi sur une bonne partie du pays. J’entendais déjà les premiers grondements vers 2 h 10 du matin. Vers 2 h 40, les vannes du ciel se sont ouvertes et à ma station personnelle (non professionnelle) de Berchem-Sainte-Agathe, il a plu 10 mm en moins d’une heure. Pendant 20 minutes, les éclairs se sont succédé dans le ciel à une fréquence étonnante : c’était rare qu’il y ait plus d’une seconde entre deux flashs. Le grondement de tonnerre a été continu durant ces 20 minutes. Ensuite l’orage est devenu plus classique mais des éclairs se sont produits très près de chez moi. L’image ci-dessus montre les éclairs obtenus au Safir de l’IRM entre 2 h 25 et 3 h 25.

    bsa_2009052602.pngLa deuxième image montre l’évolution de quelques paramètres météorologiques observés à la station de Berchem-Sainte-Agathe. Les courbes montrent les paramètres suivants : le rouge pour la température de l’air, le bleu foncé pour l’humidité relative, le fuchsia pour la température du point de rosée, le bleu clair pour la pluie et le vert pour la pression atmosphérique. Au moment où la pluie commence, on constate une chute brutale de la température et une augmentation de l’humidité relative. Une chose que l’on observe habituellement, c’est une brève augmentation de la pression atmosphérique.

    Un éclair produit deux types de son : un claquement et un grondement. Un claquement se produit quand l’axe principal du tube de l’éclair est orienté vers l’auditeur. Le grondement se produit quand l’éclair est perpendiculaire à la direction de son centre vers l’auditeur. Comme un éclair a une dimension importante une partie peut être orientée vers soi et une autre perpendiculaire, on entend alors les deux types de son : un claquement suivi d’un grondement.

    Ces orages ont été remarquables par leur très grande activité électrique. Les vents forts, l’intensité de la pluie et les grêlons sont à l’origine de dégâts où ces orages ont sévi. Dans la région d’Ellezelles, on a observé des grêlons de l’ordre de 3 à 5 cm de diamètre.

    grelon_2009052602.png

    Source : http://www.weerwoord.be/includes/forum_read.php?id=986999&tid=986999

    Images remarquables

    Parasites sur une image radar

    20090519035005.wideumont.radar.pcr.rmi_240_pix512.gifL’image radar montre parfois une ligne droite comme s’il y avait une ligne de pluie. Ici la ligne est observée sur l’image du radar de Wideumont du  19 mai à 3 h 50 (temps universel) et est orientée pratiquement vers le Nord-Est.

    Cette image est prise un peu après le lever du Soleil et le parasite se produit exactement dans la direction du lever du Soleil. C’est précisément le Soleil qui provoque ce parasite sur l’image radar en émettant un peu d’énergie dans la bande fréquence du radar (5GHz). Il existe bien un système de filtrage des échos parasites mais il n’est pas du tout efficace pour éliminer le signal provenant du soleil.

    L’image radar peut également être perturbée par des obstacles fixes comme les montagnes ou les constructions au voisinage immédiat de l’antenne. C’est pourquoi lors de la recherche d’un site pour l’implantation d’un radar, on tient compte de l’environnement pour avoir le moins de perturbation dans les signaux de l’appareil. Ces parasites fixes peuvent également être filtrés et retirés de l’image.

    Les premiers gros orages.

     

    pict_177692.jpg

     

     

    Dans les informations, on a parlé de pluies diluviennes. Dans la région bruxelloise, on a eu jusqu’à 30 mm en quelques heures. Ce qui a provoqué les inondations. Dans les orages, il peut y avoir localement beaucoup d’eau en peu de temps sur une petite superficie qui, dès lors, peut échapper à une mesure dans un réseau. Pour hier quelques noyaux de fortes pluies ont été observés dans les régions de Gand, Bruxelles, le Brabant wallon et de Cerfontaine dans l’entre Sambre et Meuse. Les causes de ce type d’inondations sont les suivantes :

    · des pluies intenses : beaucoup d’eau en peu de temps,

    · un environnement bétonné : les routes et le bâti sont imperméables et entrainent un ruissèlement et une accumulation rapides de l’eau dans des lieux où l’écoulement est lent,

    · les pluies de cet hiver n’ayant pas été très intenses, le bouchage des égouts dus aux feuilles, terre et détritus a freiné ou empêché un écoulement rapide de l’eau aggravant ainsi les conséquences d’une arrivée rapide d’eau.

    Dans la région de Cerfontaine, les pluies ont été plus fortes : au vu de chiffres dans un réseau qui ne dépend pas de l’IRM on pourrait avoir atteint 60 mm en quelques heures. Le record dans le résau del’IRM est jusqu’à présent de 51 mm en 15 minutes le 5 juillet 1985 à Voeren ; en Jamaïque il y a eu sur le même laps de temps 198 mm le 12 mai 1916, ce qui peut relativiser les pluies en Belgique que certains qualifient parfois de « diluviennes ».

    Les orages se produisent sous un cumulo-nimbus. Il s’agit d’un nuage d’une extension horizontale d’une vingtaine de kilomètres de diamètre et d’une hauteur d’une dizaine de kilomètres. Il peut contenir une très grande quantité d’eau et dès lors il peut provoquer des pluies très intenses. Dans une ville, la densité du bâti et des routes peut aggraver les conséquences de ces pluies abondantes sur un temps relativement bref. Dans les campagnes, si les surfaces qui peuvent absorber l’eau sont nettement plus importantes, les inondations se produisent également car les pluies arrivent violemment sur le sol : cela provoque un tassement du sol le rendant plus imperméable et un ruissèlement important avec une accumulation d’eau dans le fond des vallées.

    En Belgique, on a environ 90 jours d’orages par an et un tiers de ceux-ci sont à l’origine de dégâts qui peuvent être causés par l’abondance des précipitations, la violence du vent, les coups de foud
    re ou encore par la grêle. Et la grosse saison ne fait que commencer puisqu’elle va de mai à septembre …

    Images remarquables

    L’urbanisation de Dubaï

     

    dubai_ast_2002289.jpg

     

    16 Octobre 2002

    dubai_ast_2008322.jpg

    17 Novembre 2008

    Le 29 avril 2009, marque le dixième anniversaire de l’ « Earth Observatory ». Au cours de la dernière décennie, les satellites de la NASA ont observé de nombreux changements sur notre planète aussi bien naturels qu’humains. Certains changements sont cycliques, d’autres irréversibles. Parmi les modifications d’origine humaine, certaines sont intentionnelles, d’autres accidentelles. Tous ces phénomènes sont observés et enregistrés par les satellites de la NASA qui fait partager ces observations avec les visiteurs de son site Internet.
    Pour fêter cet anniversaire, la NASA a ajouté une nouvelle collection d’images : c’est la rubrique World of Change qui est consacrée à la fois aux changements globaux et locaux constatés au fil du temps. Les images présentées ici sont deux des dix images de notre première collection. Elles montrent l’évolution de l’urbanisation et le développement du littoral à Dubaï.
    Faisant partie des Émirats arabes unis, Dubaï montre un des exemples les plus marquants de l’ingénierie des côtes dans le monde comme le Palm Jumeirah, également connu comme «Le Palmier». Entre 2000 et 2009, l’ASTER (Spaceborne Advanced Thermal Emission and Reflection Radiometer) de la NASA, embarqué sur le satellite TERRA, a observé la progression de cet archipel artificiel.
    Sur ces images en fausses couleurs, le sol nu apparaît brun clair, la végétation apparaît en rouge, l’eau apparaît de couleur bleu foncé et les bâtiments et les surfaces pavées apparaissent en bleu ou en gris. Les Émirats arabes unis font partie de l’Empty Quarter (la Zone Vide) qui est la plus grande mer de sable. Grande comme la France et le Benelux réunis, elle est coincée entre le sud de l’Arabie Saoudite, le Yémen et le sultanat d’Oman. En conséquence, peu de végétation se développe dans cette région et la teinte naturelle de la surface terrestre est de couleur beige ou brune. Le rouge vif des zones de végétation est certainement la marque de terres irriguées.
    L’image supérieure, acquise en octobre 2002, montre les premières étapes de la construction de Palm Jumeirah. Le plan circulaire de l’archipel est en grande partie achevé et les feuilles du palmier commencent à prendre forme. À l’intérieur des terres, la ville commence à se développer vers l’est dans le désert, avec une combinaison de routes et de bâtiments. La zone de végétation visible au sud-est de Palm Jumeirah est un terrain de golf et la zone à l’est est encore désertique.
    L’image du bas montre la même région au cours de la même saison mais plusieurs années plus tard, en novembre 2008. Dans cette image, Palm Jumeirah comporte 17 feuilles de sable. Les zones rouges sur l’archipel artificiel montrent que certaines plantes ont été ajoutées et les bâtiments forment l’axe des feuilles. Selon son constructeur basé aux Pays-Bas, la construction de Palm Jumeirah a nécessité 110 millions de mètres cubes de sable et la zone est fermée par un brise-lame long de 11 km. Pour construire ce complexe, la zone a nécessité le dragage de la mer sur une profondeur de 5 mètres. Ensuite le brise-lame a été construit suivi de l’aménagement des îles de sable qui forment les palmes.
    À l’intérieur des terres, les changements sont tout aussi importants. Près du rivage, l’ombre des gratte-ciel se projette sur la route vers le nord-ouest. La zone urbanisée qui entoure le parcours de golf a augmenté. Une zone d’îles artificielles, connue sous le nom de Jumeirah Islands, borde le sud du golf. La ville s’est également développée vers l’est avec des bâtiments reliés par un réseau important de routes. Malgré l’expansion urbaine, les tons bruns et beiges prédominent toujours ; ils sont la preuve que la région continue d’être un environnement aride.

    Source NASA

     

     

    Normales saisonnières : Mai

    Normales saisonnières : Mai

    Températures maximales

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    12

    16

    21

    2

    13

    18

    22

    3

    14

    19

    23

    Températures minimales

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    4

    8

    11

    2

    5

    9

    12

    3

    7

    10

    13

    Précipitations

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    5.4

    19.6

    33.0

    2

    4.1

    20.3

    38.3

    3

    4.6

    23.4

    41.3

    Insolation

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    37.8

    56.4

    77.5

    2

    44.1

    65.6

    86.1

    3

    52.8

    71.2

    89.4

    Floréal

    180px-Floreal2.jpgDepuis le 20 avril et jusqu’au 19 mai, c’est le mois floréal dans le calendrier républicain. Huitième mois de ce calendrier, il doit son nom à l’épanouissement des fleurs au cours de cette période. Au printemps, ce sont d’ailleurs des noms de fleurs qui qualifient les jours à quelques exceptions près. Ces exceptions correspondent aux jours multiples de 5. Ainsi : le 5 floréal (24 avril) ; c’est le rossignol ; le 10 (29 avril) c’est le râteau ; 15 (3 mai) c’est le ver à soie ; le 20 (9 mai) le sarcloir ; le 25 (14 mai) c’est le jour de la carpe et le 30 (19 mai) c’est la houlette. On constate que les multiples de 10 sont des noms d’instruments agricoles ou liés à l’agriculture comme la ruche (le 20 germinal) et les multiples de 5 qui ne sont pas multiples de 10 sont des noms d’animaux.