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    Éruption sous-marine dans les îles Tonga

    tonga_amo_2009077.jpg

    18 Mars 2009

    Une éruption volcanique sous-marine a eu lieu dans les Tonga, îles du Pacifique Sud, à la mi-mars 2009. Le MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) de la NASA sur le satellite Aqua a capturé cette image de l’activité volcanique le 18 mars 2009.

    La zone autour de l’éruption apparaît en bleu-vert, résultat probable de cendres volcaniques et autres débris en suspension dans l’eau. La tache blanche au centre de la zone de ces sédiments est de la vapeur d’eau libérée par le volcan. Au Nord-Ouest de l’éruption, une formation en forme de serpentin brunâtre est probablement un radeau de pierre ponce flottant sur l’eau. La grande porosité de la pierre ponce permet à ces roches volcaniques de former des radeaux flottants. (En août 2006, un grand radeau de pierre ponce résultant d’une éruption semblable s’est formé au large des îles Tonga).

    Les îles Tonga se situent le long de la Ceinture de Feu, zone de grande activité sismique et volcanique qui entoure le bassin de l’océan Pacifique. Selon un bulletin de l’US Air Force Weather Agency, cette éruption a été détectée par le biais d’une observation au sol à l’aéroport de Tonga sur l’île Tongatapu le 17 mars 2009.

    Bien que l’éruption n’apparaisse pas comme spectaculaire sur cette image, les vues à la surface de l’océan ont montré de massives colonnes de cendres volcaniques et de vapeur d’eau d’une hauteur de 10 km dans le ciel, selon l’Associated Press. Le volcan ne constitue cependant pas un danger pour les habitants de l’île à proximité.

    Source NASA

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    Vue de l’érution (source LePost )

    Bilan climatologique de la première décade d’avril 2009

     

    Un début d’avril particulièrement chaud

     

     

    Du 1 au 3, notre temps est déterminé par des courants continentaux associés à une zone de haute pression située entre les Îles britanniques et la Russie.  Du 4 au 10, nous sommes sous l’influence de courants maritimes ayant parfois une origine tropicale suite à la présence d’une zone de basse pression située au voisinage de la Grande Bretagne au sud de l’Islande.

    La température moyenne est exceptionnelle. Avec 12,5°C, la température moyenne à Uccle est supérieure à la normale (8,0°C) ; cette décade est la deuxième plus chaude depuis 1901 à Uccle, le record date de 1970 avec une température moyenne de 13,7°C. Le total de l’eau recueillie est de 2,2 mm pour une normale de 17,9 mm ce déficit est normal. Avec 64,3 h de Soleil, l’insolation est excédentaire par rapport à la normale qui est de 51,3 h ; il est caractérisé de normal.

    Le climat belge, ce méconnu !

    À plusieurs reprises, en discutant de la météo, je me rends compte que l’on a une très mauvaise idée de notre climat belge. En fait, les gens se le représentent par des clichés qui sont erronés. Et pourtant les dictons sont là pour nous rappeler la sagesse des anciens.

    Ainsi hier, je montrais les normales des températures du mois d’avril et mon interlocuteur contestait de manière véhémente la réalité de ces chiffres. Pour lui, il doit faire plus chaud en avril. Et de lui répondre qu’on est au printemps, pas en été, rien n’y fait, le printemps doit être une belle saison ! Pourtant le dicton, « En avril ne te découvre pas d’un fil, en mai fais ce qu’il te plait » nous met bien en garde contre la fraicheur qui peut caractériser ce mois, même si de temps en temps il fait beau et doux. Ce fut le cas des vacances de Pâques 1969, où à un moment donné, on pouvait se promener en courtes manches sur la digue de la côte belge et quelques jours plus tard, la température chutait fortement et les routes étaient couvertes de neige ! Le 29 mars de cette année, la température était de 20,5°C et le 3 avril au matin, la température était négative (‑0,8°C à Ostende au bout de l’estacade).

    Dans les cours de géographie, il y a une très belle définition de notre climat : le climat de la Belgique est tempéré maritime à hiver doux et à étés frais.

    Le terme « tempéré » veut principalement dire « tempéré par mélange ». En effet, les différentes masses d’air peuvent nous donner des situations parfois très contrastées. Rappelez-vous le contraste entre le mois de juillet 2006 et le mois d’août qui suivi. Le premier fut extrêmement chaud, ensoleillé et relativement sec, le second fut considéré comme froid (alors qu’il était normal du point de vue température), sombre et très pluvieux. Les hivers peuvent aussi présenter des contrastes aussi importants. Le plus froid fut celui de 1962-1963 avec une température moyenne de -2,0°C alors que le plus chaud fut celui de 2006-2007 avec une moyenne de 6,6°C.

    Le qualificatif « maritime », nous rappelle que notre climat est généralement pluvieux. En hiver, il pleut deux jours sur trois et en été un jour sur deux !

    Les médias et les vacances dans les pays chauds sont en partie responsables de cette interprétation déformée de la notion du climat normal que l’on connaît dans nos régions. À force de pointer ou de vouloir à tout prix des records, on occulte les situations plus normales. Ce qui déforme fortement notre compréhension du climat. Un autre facteur qui influence ces impressions est notre civilisation de loisir qui veut que l’on sorte les WE. Et si c’est un WE pluvieux, ce n’est pas « normal ». Et donc, malheureusement pour beaucoup, le temps désiré correspond rarement au temps qu’il fait dans notre pays et les déceptions sont souvent fréquentes …

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    Les rues de nuages et les tourbillons von Karman au- dessus de la mer du Groenland

    JanMayen_AMO_2009055.jpgLe 24 Février 2009, des vents froids du nord (peut-être des vents catabatiques du Groenland) ont rencontré de l’air humide sur la mer du Groenland, et leur rencontre a généré des dizaines de rangées parallèles de nuages, qu’on appelle communément des «rues de nuages», dans le ciel autour de l’île de Jan Mayen.

    L’île a ajouté sa propre influence à la météo, en créant un obstacle aux vents dominants. Comme l’eau qui coule autour d’un rocher dans un ruisseau, les vents divergent sur le côté nord de l’île et convergent sur le côté sud. Ces mouvements en spirale du vent derrière l’île de Jan Mayen sont connus sous le nom de tourbillons von Karman.

    En haut à gauche de l’image, un petit morceau de la côte recouverte de neige du Groenland est visible et une mosaïque de la glace de mer longe la rive. Près du littoral, les écoulements de glace sont grands et leurs formes sont irrégulières.

    Cette image a été capturée par le MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) embarqué sur le satellite Aqua de la NASA à 12h40 UTC (1h40 heure locale, de Jan Mayen) le 24 février 2009.

    Source NASA

    Normales saisonnières : Avril

    Normales saisonnières : Avril

    Températures maximales

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    8

    12

    16

    2

    9

    14

    18

    3

    10

    15

    19

    Températures minimales

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    1

    4

    7

    2

    2

    5

    8

    3

    3

    6

    9

    Précipitations

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    4.9

    19.6

    38.2

    2

    3.5

    17.8

    30.8

    3

    4.3

    19.8

    33.0

    Insolation

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    27.9

    43.1

    59.9

    2

    29.5

    51.7

    77.5

    3

    37.9

    56.3

    81.9

    Germinal

    180px-Germinal.jpgAux environs du solstice du printemps commence le mois Germinal qui va du 21 mars au 19 avril. Selon les termes de la convention nationale ce mois correspond à « la fermentation et au développement de la sève de mars en avril ». C’est le début du bourgeonnement des arbres et la floraison des plantes. C’est aussi le réveil des animaux qui hibernaient et le retour des oiseaux migrateurs. C’est également le début de la période où la journée est plus longue que la nuit.

    L’année républicaine débutant à l’équinoxe d’automne, Germinal est le septième mois de cette année.

    Ondes de nuages inhabituelles sur la mer d’Aral

    AralSea_AMO_2009071.jpg

    Des lignes de nuages s’étalent le long de la côte de la mer d’Aral. Cette photo est une image capturée le 12 mars 2009 par le MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) de la NASA embarqué sur le satellite Aqua. Bien que cette structure de nuages ne soit pas inhabituelle, cette formation au-dessus de la mer d’Aral est très rare. Les nuages suivent exactement la forme de la côte ouest.

    Les ondes de nuages se forment généralement lorsque des montagnes, des îles ou une autre masse d’air forcent la masse d’air à s’élever. L’air se refroidit en montant, et s’il y a de l’humidité dans l’air, l’eau se condense en formant des nuages. Une fois que l’air a passé l’obstacle, elle redescend. En se réchauffant, le nuage se dissipe. Comme les rides sur un étang, la vague continue son mouvement. L’air monte et descend alternativement jusqu’à ce que l’onde se dissipe. Le résultat est une ligne de nuages marquant la crête de la vague, séparés par des zones claires dans le creux de l’onde.

    Dans ce cas, la rive occidentale de la mer d’Aral a clairement créé l’onde. Mais quelle est la cause de cette perturbation? Il y a plusieurs possibilités. Tout d’abord, les ondes peuvent être causées par un changement de la vitesse du vent lorsque l’air se déplace au-dessus de la mer. L’air se déplace lentement sur terre, la masse d’air est ralentie par les plantes et/ou les changements d’altitude ou pour d’autres raisons. L’absence d’obstacles sur la mer permet à l’air près de la surface d’avancer plus rapidement. L’air en altitude, en revanche, a continué à se déplacer à un rythme constant. C’est comme un jogger qui arrive subitement sur une plaque de glace, ses pieds vont avoir tendance à avancer plus vite que la tête et provoquer sa chute. Dans ce cas-ci, les masses d’air ont le même comportement. La couche inférieure de l’air se déplace plus rapidement que l’air au-dessus de lui, ce qui engendre un mouvement vertical. Ce mouvement peut créer une onde qui a généré ces nuages.

    Une autre possibilité est que la côte est surélevée au-dessus de l’eau. La mer d’Aral n’a cessé de voir diminuer son niveau. Ce qui reste est la partie la plus profonde de l’ancienne mer. Il est possible que la rive occidentale soit devenue une falaise et ce changement d’altitude serait la cause des modifications de l’altitude de la masse d’air, créant ainsi une onde.

    Ces deux hypothèses, la vitesse de l’air et la topographie du rivage, peuvent agir ensemble pour influencer la forme des nuages. Indépendamment de la façon dont ils ont été formés, le résultat est une très belle image de bancs de nuages sur les eaux émeraude de la mer d’Aral.

    Merci à Gala et Tom Arnold Vent pour l’interprétation des images.

    Source NASA

     

    Équinoxe de printemps

    Ce 20 mars, débutera le printemps. C’est précisément à 12 h 44 que le printemps astronomique commencera. La Terre passera à ce moment là en un point particulier de son orbite. En effet la Terre sera juste dans le plan de l’équateur solaire. En 2007, le printemps a commencé le 21 mars. Il faudra attendre 2102 pour que cela se reproduise. Et jusqu’en 2043, la date du début du printemps sera le 20 mars. En 2044, ce sera le 19 mars. La dernière fois que c’était cette date, était en 1796 !!!

    Depuis la création du calendrier grégorien (1582) l’équinoxe de printemps tombe le 19, 20 ou 21 mars. Aux XIXème et XXème siècles il est toujours tombé le 20 ou le 21 mars. Dans le passé, il est tombé le 19 mars en 1652, 1656, 1660, 1664, 1668, 1672, 1676, 1680, 1684, 1685, 1688, 1689, 1692, 1693, 1696, 1697, 1780, 1784, 1788, 1792 et 1796. Il tombera de nouveau le 19 mars en 2044. Le jour de l’équinoxe, si on fait abstraction de la réfraction atmosphérique, la durée de la nuit est égale à la durée du jour. C’est également le jour où le Soleil se lève plein Est et se couche plein Ouest. L’équinoxe de printemps dans l’hémisphère Nord correspond à l’équinoxe d’automne dans l’hémisphère Sud. (Source Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Éphémérides http://www.imcce.fr/imcce_fr.html )

    Passage à l’heure d’été :

    La période d’heure d’été pour l’année 2009 commence le dernier dimanche de mars à 2 heures du matin. Donc, la nuit du 28 au 29 mars 2009, à 2 heures du matin il faut régler les horloges sur 3 heures.

    Les routes souffrent de notre climat ?

    On constate que des nids de poule sont apparus dans nos routes et on attribue cela à notre climat ! C’est correct, mais c’est suite à une propriété physique des corps avec les modifications de la température. En effet les matières augmentent de volume lorsque la température augmente et se contractent lors d’une diminution de température. C’est sur ce principe qu’est basée la mesure de la température à l’aide d’un thermomètre à mercure ou à alcool.

    niddepoule.jpgMais le revêtement des routes subit les mêmes effets. Suivant la qualité des matériaux, ils peuvent se dégrader : la contraction de la matière solide peut entraîner l’apparition de fissures. Lors des pluies, l’eau y rentre et y stagne. Si la température passe en dessous de zéro degré, l’eau gèle. En passant à l’état solide, l’eau augmente de volume créant de nouvelles tensions dans le revêtement routier. L’alternance de températures positives et négatives induit des contraintes assez importantes qui abiment le revêtement et amènent à la formation des nids de poule. Dès qu’une fissure apparaît dans le revêtement des routes, c’est un point vulnérable qui conduira irrémédiablement à la formation d’un nid de poule.

    Ce phénomène se produit aussi dans la nature. Il est à l’origine de l’aspect déchiqueté des Dolomites.

    Les fortes chaleurs provoquent aussi des déformations des chaussées. Là, c’est la dilatation qui est à l’origine des dégâts. Le sol peut être très fortement chauffé par les rayons du soleil et la température peut être très élevée provoquant la dilatation du macadam. Comme il s’agit d’une faible couche, les tensions se produisent parallèlement à la surface de la route. . Comme l’augmentation de volume peut être très forte, le revêtement va se soulever. Ce qui donne parfois des images assez impressionnantes de nos routes. Les voies qui sont réalisées sous forme de plaques de béton subissent le même effet, mais les plaques, plus rigides, se chevauchent sous l’effet de la chaleur.

    La Niña, responsable de notre hiver ?

    Une dépêche de l’agence belga annonçait « La Niña, responsable de l’hiver rigoureux, faiblit » à partit d’un bulletin de l’OMM. Quelles sont les influences de La Niña et d’El Niño sur notre temps ? De nombreuses études ont été réalisées pour déterminer les conséquences globales et locales des phénomènes El Niño et La Niña.

    El Niño est un courant chaud qui apparaît dans la zone tropicale de l’océan Pacifique. La température de l’eau de mer entre les tropiques devient anormalement élevée et atteint son paroxysme à la mi-décembre. C’est à ce moment là que ses conséquences se font sentir sur la côte du Pérou et de l’Équateur. D’où le nom en référence à la fête de la naissance du Christ que le nom d’El Niño a été donné par les conquistadores espagnols lors de la conquête de l’empire Inca (el niño signifie petit garçon en espagnol.) Quand l’océan est anormalement froid, on l’a naturellement appelé La Niña, du fait que c’est le contraire d’El Niño.

    L’année passée, c’est le phénomène La Niña qui a déterminé les conditions météorologiques dans les tropiques. Le refroidissement de l’océan sur une grande échelle induit un refroidissement de l’atmosphère au dessus de la zone froide de l’océan. Comme la superficie est importante, cela entraîne une diminution de la température globale de la Terre. L’année 2008 a quand même été la dixième la plus chaude depuis que l’on a des mesures globales de la température.

    lanina_consequence-1.jpgDans l’image jointe, il y a une série de « corrélations » qui ont été déduites entre des types de temps et le phénomène La Niña. Les zones bleues sont les régions où la température est significativement plus basse lors des phénomènes La Niña. On constate que dans les cartes, il n’y a pas de corrélations significatives entre le phénomène La Niña et les températures en Europe. On ne peut attribuer à La Niña les conditions plus froides que ces derniers mois chez nous. Dans le tableau « cold and warm episode », on retrouve en rouge les épisodes El Niño, en bleu les épisodes La Niña et en noir les situations neutres. Les grands hivers de 1956, 1963 et 1985 se sont effectivement produits lors d’un La Niña, mais les hivers 1979 et 1986 se sont produits lors d’une situation neutre et l’hiver 1987 s’est produit pendant une situation El Niño. L’hiver 2008, s’est produit pendant Le dernier La Niña et a été relativement chaud et depuis juin, nous sommes en phase neutre. Cela est confirmé dans une étude que j’ai faite en 1999 et qui montrait qu’il
    n’y avait pas de corrélation entre les phénomènes El Niño-La Niña et notre temps (Influence d’El Niño et de La Niña sur les précipitations, les températures moyennes et l’insolation à Uccle (Bruxelles)) publié dans le volume 11 des Publication de l’Association Internationale de Climatologie).

    En conclusion, on ne peut en aucun cas attribuer cet hiver qui ne présentera pas de déficit remarquable de température (probablement moins de 1°C, le plus froid avait un déficit de 5,0°C) aux conséquences d’un épisode La Niña.