Commentaires récents

    Archives

    Catégories

    Catégories

    Quelques inondations remarquables (1)

    Les Déluges

    On ne peut que commencer par les Déluges. Car ce sont des récits que l’on retrouve dans l’histoire de nombreux peuples. Ce sont aussi les premiers récits de pluies importantes causant des inondations catastrophiques.

    On retrouve ces récits dans la tradition mésopotamienne comme « L’épopée de Gilgamesh » qui a été reprise par la religion juive puis catholique sous le récit du Déluge et Noé.

    Les Grecs ont aussi dans leur légende le récit d’inondations catastrophiques causées par Zeus, ne laissant que deux survivants Deucalion et Pyrrha pour repeupler la Terre. Ce récit est repris par Aristote dans son livre « les Meteorologica ».  Ovide reprend le récit de pluies provoquant d’importantes inondations dans ses « Métamorphoses ».

    L’Islam a la même base traditionnelle que la religion juive à savoir la religion mésopotamienne. Le Coran parle également du déluge et de Noé. Mais il y a quelques différences notables. Premièrement il n’est pas dit que le déluge était global, il aurait très bien pu être local. Deuxièmement Noé est un prophète dans le Coran et en plus de sa famille, les personnes bonnes, qui croient en Dieu, l’ont suivi dans l’arche.

    On retrouve le mythe du déluge dans l’Indouisme où le premier homme Manu est sauvé par le premier avatar de Vishnou, Matsya. Lui aussi échappe au déluge en construisant un bateau. Manu deviendra par la suite le premier législateur de l’hindouisme.

    Ces récits de pluies diluviennes se retrouvent également dans les religions des Mayas et de Incas. On le retrouve dans le Popol Vuh, littéralement « Le livre du temps » est l’équivalent de la Bible pour la religion Maya.

    La question de la réalité de ces déluges est toujours ouverte. Plusieurs hypothèses ont été formulées. Il me semble évident que de grandes inondations se produisent régulièrement. Dès lors qu’elles aient marqué de façon profonde ces civilisations anciennes n’est pas étonnant. Ces civilisations naissantes se sont en outre développées après la dernière glaciation et le réchauffement qui s’en suivi est à l’origine de la remontée du niveau des océans, inondant de façon remarquable les régions côtières. Une autre hypothèse des géologues américains William Ryan et Walter Pitman (1998), mais valable uniquement localement, est la remontée du niveau de la Méditerranée et l’ouverture du détroit des Dardanelles avec le remplissage de la mer Noire. Il est fort probable que différents événements géologiques ou des pluies extrêmement intenses peuvent être à l’origine de plusieurs récits de Déluges.

    ee3f661012fea1cd74c10e0ea673109f.png

    Figure 1 : L’arche de Noé selon le graveur du XIXème  siècle Gustave Doré.

    Normales saisonnières de novembre

    Normales saisonnières : Novembre

    Températures maximales 

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    8

    11

    14

    2

    5

    9

    12

    3

    4

    8

    11

    Températures minimales 

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    1

    5

    9

    2

    0

    3

    7

    3

    -1

    3

    6

    Les causes des inondations (3)

    Des inondations peuvent être causées par une rupture d’une poche glacière. Il arrive lors de la fonte estivale que l’eau qui coule sous un glacier reste prisonnière sous ce dernier. Elle s’y accule, augmentant la pression sur la glace. Lorsqu’elle trop grande, il y a rupture de la glace, libérant un grande quantité d’eau et de matière. La rupture d’une poche d’eau sous-glaciaire, située à 3150 m d’altitude environ, a entraîné la libération d’une importante masse d’eau, estimée à 200000 m3. À cette eau se sont ajouté les 90000 m3 de glace qui constituaient le bouchon qui a été Toute cette masse en mouvement a ensuite emprunté l’étroit couloir du Bossonney. Le mélange d’eau, de glace et des matériaux érodés a donné naissance à une lave torrentielle énorme.

    17322a644bb4e77928e0a227e9ca7dc0.pngDes inondations peuvent également être causées par la remontée du niveau des nappes phréatiques. Des pluies continues et/ou à répétition peuvent s’accumuler dans les nappes phréatiques. Si la quantité d’eau qui arrive est supérieure à celle qui s’évacue par les sources, le niveau de la nappe remonte et lorsqu’elle arrive à la surface du sol, elle inonde l’environnement. Les inondations de la Somme au début de l’année 2001 ont été dues à la crue de la Somme mais cette eau ne s’évacuait pas car les nappes phréatiques étaient complètement remplies.

    Normales saisonnières de décembre

    Normales saisonnières : Décembre

    Températures maximales 

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    3

    6

    10

    2

    1

    6

    10

    3

    1

    5

    9

     

    Températures minimales 

    decade

    Borne
    inférieure

    Moyenne

    Borne
    supérieure

    1

    -2

    2

    6

    2

    -3

    1

    5

    3

    -4

    1

    5

    Avis de recherche : disparition inquiétante d’un ouragan !

    Pour faire ses prévisions, Pier Corbyn’s (http://www.weatheraction.com/) utilise une technique basée sur l’activité et les effets magnétiques du Soleil. Il réalise ainsi des prévisions portant sur plusieurs mois voire plusieurs années.

    Pour ce mois d’octobre, il avait prévu avec un niveau d’exactitude A c’est-à-dire élevé, une possibilité d’observer entre le 12 et le 16 une tempête avec de fortes pluies et des orages. Pour être tout à fait sûr de ne pas se tromper, il avait ajouté une possibilité de temps sec ou ensoleillé les après-midi et des nuages bas ou des brouillards matinaux. Heureusement, car c’est cette deuxième option qui s’est réalisée.

    Pour la période du 16 au 31, il avait établi avec un niveau de certitude élevé les prévisions suivantes :

     

    26-31 octobre
    Temps
    Des pluies fortes et des ouragans sévères qui risquent de causer des dommages de vent répandues. Vitesses de vent de plus de 30 m/s probables. (En Angleterre 45 m/s).
    Doux, plus froid plus tard. Confidence level A.

    Niveau d’exactitude a.

     

    Nous sommes actuellement au cœur de cette période et il n’y a aucun ouragan en vue dans nos régions. Juste de la pluie ce 29 octobre au matin.

    Ma première réaction a été : il ne connaît pas le climat des régions pour les quelles il établit des prévisions. En effet, un ouragan n’est pas possible en Belgique et plus largement en Europe. Les conditions de formation d’un tel phénomène ne sont pas remplies. Il a alarmé la presse dont les échos ont inquiété un politicien.

    Et il remet cela pour le mois de novembre avec une tempête du 11 au 13 et une SUPERTEMPÊTE pour la période du 24 au 28. Il annonce en plus que cette tempête se développe au jour près 304 ans après la tempête affreuse de 1703. Bien on verra et on en reparlera à ce moment là !

    Les causes des inondations (2)

    Les barrages sont réalisés pour contenir une grande quantité d’eau afin d’en disposer comme réserve ou à des fins énergétiques. Une rupture de barrage libère brutalement cette grande quantité d’eau qui déferle vers l’aval de la vallée. Les causes de ces ruptures sont multiples : tremblement de terre, mouvement du sol, défaut de construction, … C’est ce qui s’est passé lors de la rupture du barrage de Malpasset le 2 décembre 1959. Toute la vallée depuis le barrage jusqu’à la mer en passant par Fréjus a été dévastée.

    Les glissements de terrain peuvent aussi être à l’origine d’inondation. Si une masse de terre importante vient obstruer le cours normal d’une rivière, il agit comme un barrage et le niveau d’eau monte derrière cet obstacle inondant la rivière en amont.  Deux cas de figures peuvent se présenter. La masse de matière amenée par le glissement de terrain est très importante et quand l’eau arrive à son niveau maximum, un nouveau lac naît et la région en amont reste inondée. Dans le cas où le barrage ne résiste pas à la pression de l’eau,  il se rompt et libère toute la masse d’eau qui s’engouffre vers l’aval de la vallée ravageant le voisinage du cours d’eau. En 1965, un glissement de terrain dans le massif de la Maurienne obstrua l’Arc provoquant ce type d’inondation.

    A suivre …

    Les causes des inondations (1)

    Les inondations sont un débordement d’un cours d’eau qui submerge les terrains voisins. La notion de cours d’eau peut s’étendre à des oueds ou des zones en creux dans le relief dans les quelles de l’eau de pluie s’écoule le temps du phénomène.

    Les inondations sont causées par différents phénomènes qui peuvent apporter de grandes quantités d’eau en un laps de temps relativement courts. La première cause est la pluie soit intense, soit de très longue durée ou à répétition. Les exemples de ce type sont nombreux. Pour le premier cas, on peut citer les inondations de la Biesmes le 24 août 1987 et pour le deuxième cas les inondations de décembre 1993 au sud du sillon Sambre et Meuse.

    Un deuxième type d’inondation est le mascaret. C’est un phénomène exceptionnel qui se produit dans certains estuaires aux époques des grandes marées. Normalement les berges des cours d’eau peuvent contenir le flux d’eau qui le remonte. Mais dans certains cas, comme le premier février 1953, la poussée de l’eau est augmentée par une tempête au moment d’une grande marée. Dans ce cas, l’eau passe au-dessus des berges ou des digues.

    a88c4f236a5ffadec8376a83b5ab2f43.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

    Inondation à Dinant en 1995 (Photo M. Vandiepenbeeck) 

    A suivre …

    Prix Nobel de la paix attribué à Al Gore et le GIEC

    Le prix Nobel de la paix 2007 a été attribué  à Al Gore et au GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) pour leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l’homme et pour avoir posé les fondements pour les mesures nécessaires à la lutte contre ces changements.

    Après Wangari Maathai en 2004, militante écologiste kenyane, fondatrice en 1977 du « Mouvement de la ceinture verte », principal projet de plantation d’arbres en Afrique qui vise à promouvoir la biodiversité, tout en créant des emplois pour les femmes et en valorisant leur image dans la société, c’est à nouveau des défenseurs de la Terre qui recoivent le prix Nobel de la Paix.

    C’est par son film « Une vérité qui dérange » qu’Al Gore fait passer le message que la Terre est en danger, problématique qui nous concerne tous et nécéssite une action concertée de tous les habitants de la planète.

    Le GIEC a pour mission d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine. Il a également pour but de cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est largement reconnue. Le GIEC a été créé en 1988, à la demande du G7, par deux organismes de l’ONU : l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

    Cette consécration va sans doute donner plus de poids aux conclusions du GIEC. Espérons ainsi que la planète pourra devenir le plus rapidement possible une planète propre.

    Tempête ? Willy Borsus veut savoir

    Ce lundi 8 octobre, Vers l’Avenir a fait paraître un article intitulé « Tempête ? Willy Borsus veut savoir ». Le journaliste fait écho d’une information publiée dans le journal agricole Pleinchamps informant qu’un astrophysicien, Pier Corbijn, annonçait sur son site qu’une tempête atteindrait notre pays du 12 au 16 octobre et au pire du 26 au 31 de ce mois ( http://www.weatheraction.com : ne cherchez pas, l’info est payante). Il se base sur des effets magnétiques sur l’influence lunaire pour faire des prévisions météorologiques. Personnellement je ne crois pas à ce type de prévisions, mais je tiens compte qu’une tempête est déjà possible à cette période.
    C’est vrai que septembre – octobre marque le début de la saison des tempêtes en Belgique. Cette saison se termine en mai, ce qui n’exclut pas de subir de temps en temps une tempête en été. Pour rappel, un climatologue parle de tempête lorsque les rafales de vent dépassent les 100 km/h. Dans le pays, on observe en moyenne 2 ou 3 tempêtes par an, cette fréquence augmente à 4 ou 5 au Littoral. La plus forte tempête s’est produite le 25 janvier 1999 et les rafales ont atteint 168 km/h à Beauvechain. Cette année-là on a subi une série de 9 tempêtes entre le 25 janvier et le premier mars.
    La réaction de monsieur Borsus est donc légitime mais il n’y donc pas de quoi s’inquiéter d’une telle annonce pour notre pays. Néanmoins on doit tenir compte, au moment où les prévisions à court terme l’annoncent, que dès que les vents dépassent les 80 km/h, on peut déjà observer des dégâts. La prévention ne consiste pas à agir un peu avant le phénomène, en général c’est trop tard. Elle consiste à construire des bâtiments, des palissades, des murs, des panneaux ou tout autre objet en tenant compte que les vents peuvent être violents dans notre pays. Il faut également surveiller l’état de santé des arbres et faire le nécessaire en temps voulu pour qu’une tempête ou un orage ne provoque leur chute.

    Les inondations parmi les catastrophes

    Il ne se passe généralement pas un mois où, au cours des informations, on ne parle pas d’inondations. Ce fut encore le cas cette semaine : des inondations ont été signalées en Belgique, en France, au Vietnam, en Chine… et c’est sans compter celles qui ne retiennent pas l’attention des journalistes.

    Ces événements sont, parmi les catastrophes, ceux qui causent le plus de dégâts et de victimes. La décennie 1990 fut déclarée par l’ONU « Décennies Internationale des Catastrophes ». À cette occasion, l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) avait publié des chiffres concernant les catastrophes les plus néfastes pour les sociétés.

      Populations touchées Dégâts matériels Pertes en vie humaine
    Inondations 32% 32% 26%
    Cyclones tropicaux 20% 30% 19%
    Sécheresse 33% 22% 3%
    Tremblement de terre 4% 10% 13%
    Autres 11% 6% 39%

     L’examen de ce tableau nous montre clairement qu’elles sont à l’origine de pertes innombrables aussi bien en vie humaine qu’en bien matériel. De plus, elles touchent tous les pays du monde. Elles touchent donc aussi les gens les plus démunis pour qui ces événements, parfois à répétition, sont dramatiques.