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    Saisons météorologiques ou saisons astronomiques

    Notre climat est soumis à la variabilité saisonnière. L’inclinaison des rayons du soleil n’est pas la même en été qu’en hiver, de même que la durée du jour et de la nuit change au cours des saisons. Il en résulte des températures plus basses en hiver qu’en été.
    Pour le météorologiste les saisons ne coïncident pas avec les saisons astronomiques. En effet le maximum de chaleur ne se produit pas au moment du solstice d’été mais aux alentours de la mi-juillet. De même la période la plus froide de l’année n’a pas lieu au moment du solstice d’hiver mais vers le 15 janvier. Ce décalage est essentiellement dû à l’inertie thermique de l’océan et de l’atmosphère. Pour des raisons de commodité dans le calcul des statistiques climatologiques, on utilise le mois comme période de référence. Comme saison été, on va donc considérer les trois mois les plus chauds à savoir juin, juillet et août. Par le même cheminement d’esprit, les trois mois les plus froids – décembre, janvier et février – constitueront l’hiver. Le printemps et l’automne sont les deux trimestres entre l’hiver et l’été. Ce sont des périodes de transition entre les deux autres saisons.
    Pour l’astronome, ce sont des positions bien précises de la Terre qui déterminent le début de la saison. Du fait de l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre, l’équateur céleste, qui est le prolongement de l’équateur terrestre dans l’espace est incliné de 23° 26’ par rapport au plan contenant la trajectoire de la Terre autour du Soleil. On peut noter quatre points particuliers sur la trajectoire d’une planète en fonction de cette inclinaison. Lorsque le Soleil est au plus haut sur à l’équateur céleste, c’est le solstice d’été, le jour le plus long pour l’hémisphère Nord et le plus court pour l’hémisphère Sud. Lorsque le Soleil est le plus en dessous de l’équateur céleste, c’est le solstice d’hiver. Au moment où le Soleil traverse le plan de l’équateur, c’est le moment de l’équinoxe. Lorsque le Soleil vient du dessous de l’équateur pour passer au-dessus, c’est l’équinoxe de printemps. Six mois plus tard, il retraverse le plan de l’équateur céleste mais dans l’autre sens : c’est l’équinoxe d’automne.
    Pour le moment les dates du printemps sont le 20 ou le 21 mars, celles de l’été sont le 20 ou le 21 juin. L’automne commence le 22 ou le 23 septembre et le début de l’hiver est pour le moment le 21 ou le 22 décembre.

    Un deuxième record saisonnier de température consécutif ?

    medium_logoirm.gif Communiqué de presse de l’IRM.
    Après un automne 2006 qui avait largement battu le précédent record de température pour cette saison, l’hiver 2006/2007 (formé des mois de décembre 2006, janvier 2007 et février 2007) est également bien parti pour battre un record de température.
    Depuis que l’on a commencé des mesures à Bruxelles en 1833, l’hiver le plus chaud était jusqu’ici celui de 1989/1990, lorsque la température moyenne avait atteint à Uccle 6,1°C. L’hiver actuel débuta par un mois de décembre 2006 très doux qui se classa en neuvième position des mois de décembre les plus chauds. Ensuite, le mois de janvier 2007 a battu le précédent record de température de janvier, un vieux record datant de 1834. Enfin, jusqu’à la date d’aujourd’hui, le mois de février est également très doux et les prévisions disponibles jusqu’au milieu de la semaine prochaine indiquent que ce temps devrait se poursuivre. Si ces prévisions se confirment, l’hiver actuel battra le précédent record de douceur hivernal.
    A Uccle, cet hiver n’aura connu globalement que 16 jours de gel (température minimale inférieure à 0°C), si l’on se fie aux prévisions qui ne prévoient plus de gel d’ici la fin du mois. Il y eut 8 jours de gel en décembre, 5 en janvier et 3 (jusqu’ici) en février.
    Depuis 1968 et le début des observations thermométriques à Uccle dans un abri entièrement fermé, seuls les hivers 1988/1989 et 1974/1975 ont connu un nombre de jours de gel inférieur (respectivement, 13 et 15 jours).
    Notre hiver très doux contraste avec celui de l’année passée qui avait connu une température moyenne quasiment « normale », soit près de 3°C. On se souvient aussi que l’année passée, les conditions hivernales s’étaient prolongées jusqu’au 23 mars 2006. Bien sûr, le record de cet hiver ne préjuge en rien du temps qu’il fera en au début du printemps prochain (mars-avril).
    Même si une saison comme celle que nous connaissons actuellement en Belgique ne constitue pas à elle seule une confirmation du réchauffement climatique planétaire, la succession des records de température que nous avons connus récemment en Belgique et en Europe en sont incontestablement des indices. Les 5 hivers les plus chauds de notre histoire climatique instrumentale seront maintenant tous situés après 1974.
    Renseignements complémentaires
    Marc Vandiepenbeeck : tél : 02 373 05 23.

    La genèse des tempêtes

    Nous avons vu que le vent était le déplacement de masses d’air. À nos latitudes et plus généralement entre les latitudes de 40° et 60° nord, les zones de basses pressions évoluent le plus souvent d’ouest en est. Elles se forment suite à la rencontre de masses d’air froid venant du nord et de masses d’air chaud d’origine méridionale; la surface qui sépare les deux masses d’air est appelée le front polaire. Toutes les dépressions qui déterminent si souvent notre temps ne sont pas accompagnées de vents de tempête.
    Si nous comparons les zones de hautes pressions à des « collines » de masses d’air et les dépressions à des « creux », la situation voudrait que l’air s’écoule – comme de l’eau – des points les plus élevés vers les points les plus bas. Ce qui signifie que le vent devrait se diriger du centre des anticyclones vers celui des basses pressions. La réalité est différente car la Terre tourne sur elle-même en 24 heures. Lorsqu’un corps est en rotation, il apparaît une force de Coriolis (du nom de celui qui l’a mise en évidence); cette force va dévier le déplacement des masses d’air et celles-ci se déplacent presque perpendiculairement à l’axe centre de la haute pression – centre de la basse pression.

    medium_tempete.jpg

    Nous avons vu que le vent était le déplacement de masses d’air. À nos latitudes et plus généralement entre les latitudes de 40° et 60° nord, les zones de basses pressions évoluent le plus souvent d’ouest en est. Elles se forment suite à la rencontre de masses d’air froid venant du nord et de masses d’air chaud d’origine méridionale; la surface qui sépare les deux masses d’air est appelée le front polaire. Toutes les dépressions qui déterminent si souvent notre temps ne sont pas accompagnées de vents de tempête.
    Si nous comparons les zones de hautes pressions à des « collines » de masses d’air et les dépressions à des « creux », la situation voudrait que l’air s’écoule – comme de l’eau – des points les plus élevés vers les points les plus bas. Ce qui signifie que le vent devrait se diriger du centre des anticyclones vers celui des basses pressions. La réalité est différente car la Terre tourne sur elle-même en 24 heures. Lorsqu’un corps est en rotation, il apparaît une force de Coriolis (du nom de celui qui l’a mise en évidence); cette force va dévier le déplacement des masses d’air et celles-ci se déplacent presque perpendiculairement à l’axe centre de la haute pression – centre de la basse pression.

    Records d’un jour

    – Les records d’un jour n’ont pas beaucoup de signification à cause de la très grande variabilité d’un jour à l’autre de la température. Ainsi en janvier 2002, on a eu 13,6°C les 27, 28 et 30 janvier. Cette valeur est un record pour le 27 et le 30 mais elle est inférieure au 14,0°C enregistré le 28 janvier 1949. Il est déjà arrivé qu’une valeur élevée au cours d’un mois ne soit pas un record d’un jour mais qu’une valeur plus basse la veille ou le lendemain le soit ! Quel est dès lors la valeur la plus remarquable ? C’est pour cela que je ne veux pas descendre en dessous des records par décade. C’est vraiment un minimum. Si on avait eu les 21,7°C à Uccle le 19 mars on aurait battu un record d’un jour mais le hasard de la situation météorologique a fait qu’elle s’est produite le 17 et que cette date là on à eu plus chaud en 1990.
    – La deuxième raison est que l’on ne peut pas comparer une valeur remarquable dans une station avec des valeurs observées dans une autre. J’ai souvent vu des journalistes prendre la valeur mesurée à Kleine Brogel et en tirer la conclusion que c’est un record parce qu’elle dépasse la valeur record du jour mais à Uccle. Le climat de la Campine, n’est pas celui du Littoral, du centre du pays, de la vallée de la Meuse, des Fagnes, …
    Dans le cas du 17 mars 2005 et dans bien d’autres cas, certains journalistes parlent de records parce que cela fait bien, cela fait vendre alors que ce qu’ils publient est une mauvaise interprétation de ce qui leur est communiqué. Ils l’interprètent de manière à avoir du sensationnel. Les médias ont perdu leur rôle d’information au profit de créer des sensations uniquement dans le but d’augmenter leur audimat ! Dans le livre de René Chabout, La météo question de temps (1993, éd. Nathan), il y a un encadré intitulé « Une pluie … de records ». Il suffit de démultiplié les paramètres et les possibilités. Avec la température journalière la plus haute et/ou la plus basse des maxima et des minima journaliers, cela donne 1460 records à battre dans l’année pour une station. Avec 178 stations thermométriques dans le pays cela donne 259 880 records possibles en un an.
    Par contre rien n’empêche de qualifié de remarquable la journée du 17 mars mais elle n’entre pas dans les annales. Le record de mars pour la station d’Uccle reste le 23.0°C enregistré le 30 mars 1968. Nous connaîtrons encore des journées de cet acabit dans les mois à venir. Et si l’on compte le nombre de fois que la presse fait la une avec ce genre de record on voit bien que cela n’a rien d’exceptionnel puisqu’ils en font deux, trois ou plus par an !

    D’où vient le vent

    Le vent est le déplacement d’une masse d’air provoqué par des différences de températures entre différents points de la Terre. Les mouvements incessants des masses d’air se font le plus souvent sans heurt. Mais dans certaines situations, les contrastes entre les masses d’air amènent la vitesse du vent à des niveaux nettement plus élevés que de coutume.
    L’air est un gaz. Ce qui signifie qu’il exerce une pression dès qu’il est en mouvement. Lorsque la main dépasse d’un véhicule en mouvement, on peut facilement s’en rendre compte. De plus, la pression augmente très vite car elle est proportionnelle au carré de la vitesse. Si la vitesse est doublée, la pression est quadruplée et dès que la vitesse du vent est trop importante, des dégâts peuvent faire leur apparition.
    Certaines régions sont soumises à des vents violents de façon plus régulière. En Belgique, c’est le littoral qui est la région la plus venteuse, directement suivie par les hauts plateaux où, en l’absence de bois ou forêts, les vents qui arrivent sur ces régions n’ont subi aucun freinage de la part de l’environnement. Les vallées, lorsque le vent souffle dans leur axe, peuvent aussi connaître des vents violents ; le plus connu est certes le Mistral. Dans les déserts, les importantes différences de températures qui y apparaissent, sont à l’origine de tempêtes de sable. Sur les océans, l’absence d’obstacle permet au vent d’atteindre des vitesses élevées ; les zones des westerlies (vent d’ouest) dans l’hémisphère Nord et les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants dans l’hémisphère Sud sont des régions comprises entre les latitudes 30 ° et 60 ° où les vents violents sont tant redoutés par les marins.
    De nombreux phénomènes météorologiques peuvent être à l’origine de dégâts dus aux vents. En partant du plus grand spatialement, on commence par les tempêtes extratropicales. À une échelle déjà plus réduite, on a les ouragans et les tempêtes tropicales. Ensuite, on observe les orages et dans les orages on peut rencontrer les tornades. Dans nos régions, les tempêtes et les orages sont les causes majeures des sinistres attribués aux vents. Les ouragans, comme nous le verront plus tard, ne touchent jamais nos régions même si très localement on peut parfois parler de vent d’ouragan.

    Les catastrophes météorologiques

    Suite au grand débat sur le réchauffement climatique et le rapport de l’IPCC, on parle d’une augmentation possible des catastrophes d’origine météorologique. Faisons le point à ce sujet.
    Une catastrophe est, selon le dictionnaire Hachette, un événement désastreux et destructeur. Une catastrophe naturelle a pour cause un événement indépendant de l’action de l’homme sur son environnement. Elle a pour origine un événement astronomique (chute d’une météorite par exemple) ou un phénomène géophysique (un tremblement de terre, un ouragan, …). Mais quand peut-on parler de catastrophe ? Un événement causant la mort d’une personne en Belgique fait la une des journaux, mais 10 morts au Japon fera peut-être l’objet d’un petit article dans les faits divers. Celui qui se produira dans une région inhabitée ne troublera personne. Un événement violent sera donc considéré comme catastrophe dès que des dégâts ou des victimes humaines auront été observés.
    Les catastrophes naturelles sont donc le résultat néfaste de phénomènes naturels qui provoquent des dégâts aux personnes et aux biens et qui perturbent les activités humaines. Les catastrophes naturelles qui ont une cause météorologique sont nombreuses et de natures diverses : cyclones tropicaux, tempêtes extratropicales, orages, tornades, inondations, sécheresses, vagues de chaleur ou de froid,…
    Le tableau montre combien les catastrophes naturelles d’origine météorologique sont à l’origine de nombreuses pertes en vies humaines et la cause de dégâts dont le coût est très élevé. Ce tableau reprend le total du nombre de morts et le total des pertes pour quelques catastrophes météorologiques et les tremblements de terre qui sont survenus entre 1960 et 1987 (Source : Earthquakes and Volcanoes. Vol, 20, n 6, 1988). Ces coûts sont difficiles à supporter, surtout pour les pays en voie de développement qui sont bien souvent le théâtre de ces calamités.
    Nombre de morts Perte en Million de US $
    Catastrophes météorologiques 300 545 42 376
    Tremblement de Terre 414 490 41 843

    L’IRM à vendre !

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    Voici une annonce qui est tombée sur les téléscripteurs de l’agence Belga :
    BRUXELLES 30/01 (BELGA) : L’Institut royal météorologique (IRM) fait partie des 52 immeubles qui seront vendus aux enchères dans le cadre du deuxième programme de ventes de bâtiments publics, « Fedimmo II », décidé vendredi par le gouvernement. C’est ce qu’annoncent mardi les journaux du groupe Sud Presse. L’objectif est de récolter au printemps un montant de quelque 250 millions d’euros. L’institut Pasteur, l’administration de l’aéronautique ou encore les Archives de l’État, figurent également sur la liste des ventes. Fin de l’année dernière, l’État s’était déjà allégé de 62 bâtiments via « Fedimmo I » qui ont rapporté 576 millions d’euros. (NLE)
    Est-ce une bonne idée ? Pour moi non.
    Le but de la vente est de boucher un trou dans les finances publiques. Cette opération va donc résoudre un problème cette année, mais in fine cette opération va être très onéreuse à longue échéance pour les finances de notre pays. En effet, l’IRM, à moins de devenir virtuel, devra continuer à occuper ses locaux. Cet usage deviendra une location qui devra être payée par les finances publiques c’est à dire nous. Au bout d’un certain temps, ce que l’état déboursera sera supérieur à ce qu’il aura gagné par cette vente, même en tenant compte des frais d’entretien des locaux de l’IRM ainsi que des autres bâtiments que notre ministre des finances aura vendus.
    De plus, comme l’IRM, l’Observatoire et l’Institut d’Aéronomie Spatiale (les trois instituts situés sur le plateau d’Uccle) ont des impératifs qui font que notre déménagement est difficile. Ce qui permettra au nouveau propriétaire un atout pour imposer un loyer inapproprié et certainement supérieur à sa juste valeur.
    En conclusion, l’État sera en fin de compte perdant et par voie de conséquence, nous, les contribuables.

    Les records des températures de ces derniers mois

    Ces derniers temps les records de chaleurs ou les valeurs élevées des températures moyennes se suivent à un rythme qui n’avait jamais été observé depuis que l’on fait des mesures à Bruxelles – Uccle en 1833. Ce mois de janvier sera probablement le plus chaud depuis le début des observations à Bruxelles – Uccle et il va faire tomber le plus vieux record de chaleur. Il faut en effet remonter à l’année 1834 pour trouver le (précédent) mois de janvier le plus chaud.
    Les records de chaleur (température moyenne) sont les suivants : au niveau saisonnier, l’automne, au niveau mensuel, juillet septembre et janvier semble bien parti pour être du lot, au niveau décade, première décade de juillet, troisième décade de novembre, première et deuxième décade de janvier qui seront à l’origine du record de ce mois de janvier dans sa globalité. Et on n’oubliera pas que l’année 2006 fut aussi la plus chaude depuis 1833. Le mois d’octobre fut le deuxième mois d’octobre le plus chaud depuis 1833, il vient juste après le record de 2005. Et pour compléter l’automne, le mois de novembre vient encore prendre une quatrième place et cela après les deux mois remarquables qui le précèdent.
    Un record en soit ne fait pas le réchauffement. Le mois de janvier le plus chaud reste encore pour le moment celui de 1834. Ce mois très chaud est venu dans une période plus froide que notre époque et il n’a pas été suivi de « réchauffement climatique ». Mais le fait que de nombreux records ou encore que les moyennes mensuelles des températures supérieures à la normale sont majoritaires ses dernières années sont bien le signe d’un réchauffement de la température que ce soit à l’échelle globale de la Terre ou dans notre petit pays.
    Les conditions très particulières que l’on a connues cet automne ont permis d’alimenter en énergie l’océan. À l’heure actuelle, la température de l’eau de mer est élevée et alimente en chaleur les masses d’air. C’est ainsi que les courants d’ouest à nord-ouest sont un peu plus chauds que ce qu’on devrait avoir normalement.
    Il reste à savoir si cette période très douce que l’on vient de connaître est temporaire ou si elle annonce une nouvelle période plus chaude que celle comprise entre 1988 et 2006.

    Les pointes maximales du vent.

    medium_20051120_016.JPGLes pointes maximales de la vitesse instantanée du vent peuvent varier aussi bien en intensité que spatialement. Ainsi ce 18 janvier, on a atteint 36 m/s (129.6 km/h) à Spa alors qu’à Buzenol la pointe maximale n’a été que de 23 m/s soit 82.8 km/h. C’est l’absence d’obstacle qui fait que l’on observe les vents les plus forts à la côte. En revanche, le relief, les environnements boisés, les versants des massifs sont des facteurs qui réduisent (en moyenne) la force du vent. Les vents très forts sont associés soit aux tempêtes soit aux orages.
    La notion de tempête peut être définie de deux manières suivant que l’on est météorologue ou assureur. Les premiers se basent sur la vitesse moyenne traduite par l’échelle de Beaufort. On considère qu’il y a tempête lorsque l’on atteint 8 sur l’échelle de Beaufort ce qui correspond à une vitesse moyenne supérieure à 62 km/h. Pour les assurances, on parle de tempête lorsque le pointe maximale du vent égale ou dépasse les 100 km/h. En dehors du littoral, on a en moyenne deux ou trois jours par an où cette vitesse est atteinte ou dépassée. Le littoral voit ce nombre porté à quatre ou cinq. C’est cependant à l’intérieur du pays que l’on a enregistré la rafale la plus forte de ces cinquante dernières années. Ce record a été enregistré à Beauvechain au cours de la violente tempête du 25 janvier 1990. La vitesse instantanée du vent y a atteint 168 km/h. Les directions d’où viennent les vents forts correspondent à celles d’où le vent souffle le plus souvent.
    Les orages sont la seconde cause des vents forts. Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler lors de l’article consacré à leurs méfaits. Ajoutons qu’un phénomène associé aux orages est également générateur de vents très violents à savoir les tornades. Si ce phénomène est très fréquent aux État-Unis, des tornades génératrices de dégâts se produisent en moyenne quatre à cinq fois par an en Belgique. Ces tourbillons ont une faible extension spatiale : de quelques dizaines de mètres à quelques centaines de mètres de diamètre et leur parcours (en Belgique) ne dépasse guère quelques dizaines de kilomètres. Les vitesses du vent au sein d’une tornade ne sont pas connues ; l’extension spatiale extrêmement faible fait qu’un tel phénomène ne passe pratiquement jamais sur un anémomètre. On peut tout au plus avoir une estimation de la vitesse du vent par les dégâts qu’elles causent. Ainsi la vitesse du vent au sein de la tornade de Léglise en septembre 1983 aurait pu dépasser les 200 km/h.

    L’évolution de la température au cours d’une journée type

    medium_PB090709.JPG En moyenne, la température évolue de la façon suivante : si on part de minuit, la température diminue pour atteindre le minimum du jour un peu après le lever du Soleil. Quand l’énergie fournie par l’astre du jour devient suffisante, la température commence à augmenter, d’abord doucement puis un peu plus rapidement. Une à deux heures après le passage du Soleil au sud, elle atteint son maximum. Ensuite, la température commence à fléchir puis à redescendre, rapidement dans un premier temps, puis de moins en moins rapidement pour arriver au minimum du jour suivant.
    Le minimum se produit après le lever du soleil (voir figure). En effet quand le Soleil paraît au-dessus de l’horizon, le rayonnement traverse une grande épaisseur de l’atmosphère et l’énergie atteint une vaste surface au sol. L’apport en énergie est alors encore insuffisant pour chauffer l’atmosphère et le sol. Cela explique que le minimum se produit dans l’heure qui suit le lever de Soleil. En hiver, si les températures sont proches de zéro degré, cela explique l’apparition soudaine de glace ou de givre sur les routes.
    Au fur et à mesure que le Soleil monte au-dessus de l’horizon, la réduction de l’épaisseur de l’atmosphère traversée par les rayons du Soleil et l’étalement de l’énergie sur des surfaces de plus en plus faibles permettent un accroissement de plus en plus rapide de la température.
    Lorsque le Soleil arrive au zénith, ces deux changements deviennent moins rapides et une fois que le Soleil a passé le zénith, ils s’inversent. Mais vu l’inertie de l’atmosphère et la restitution de chaleur à partir du sol, la température continue à augmenter et le maximum est atteint une heure ou deux après le passage du Soleil au méridien.
    Après le maximum, la température commence à diminuer, lentement dans un premier temps, puis de plus en plus vite. Une fois le Soleil sous l’horizon, seul le sol fournit encore un peu de chaleur. La décroissance de la température montre un léger fléchissement après minuit.
    Ce schéma est purement théorique. S’il se produit relativement souvent, il y a des situations atmosphériques qui perturbent ce processus comme le passage d’un front chaud ou d’un front froid. Si en théorie, le minimum s’observe au petit matin et le maximum en début d’après-midi, il arrive qu’ils puissent se produire à d’autres moments de la journée. Ces situations particulières sont plus fréquentes en hiver qu’en été parce que la composante du rayonnement peut être de loin supplantée par la chaleur des masses d’air.

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